Séminaires du LAREP

 

Séminaires du LAREP 2017-2018
Programme
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• Catherine Larrère “Communs, Paysage, Protection de la Nature”
Séminaire du 20 Décembre 2017, Amphithéâtre
 
 

 

• Benjamin Chambelland  “La sagesse du jardinier, pour une construction collective d’un paysage”
Séminaire du 15 novembre 2017, salle Edouard André 

 

 

 

Séminaire itinérant à Reims « Des communs paysagistes? A partir du Parc St John Perse et de l’œuvre de Jacques Simon » a lieu le 5 juillet 2017
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Martin Prominski est l’invité du Séminaire LAREP le 7 juin 2017, salle Édouard André, 14 h. Son intervention portera sur : « Research and Design »
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Sarah Vanuxem est l’invitée du Séminaire Communs et Paysage le 10 mai 2017. Son intervention s’est intitulée : Les sections de communes pour la protection du paysage ?
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• Séminaire Communs et paysage, Lieux, pratiques, projets, janvier-juillet 2017
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Ce séminaire est co-organisé par l’équipe EhGO (Épistémologie et histoire de la géographie, UMR Géographie-Cités), le GGH-Terres (Groupe de géographie et d’histoire des territoires, EHESS) et le Larep (Laboratoire de recherche en projet de paysage, ENSP Versailles). Sur le premier semestre 2017, il comprendra quatre séances en salle (à l’ENSP et à l’EHESS), ainsi qu’une visite de terrain à Reims, sur les pas du paysagiste Jacques Simon (1929-2015).

• La recherche en projet de paysage : les séminaires et événements scientifiques du LAREP en 2016-2017.
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Sarah Vanuxem était l'invitée du Séminaire Communs et Paysage le 10 mai 2017

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Les sections de communes pour la protection du paysage ?

Sarah VANUXEM est juriste et maître de conférences en droit de l’environnement à l’Université de Nice Sofia Antipolis. Elle a soutenu sa thèse en droit intitulée Les choses saisies par la propriété en 2010, publiée en 2012. Questionnant à l’époque les principes de la propriété des choses et des personnes, ses recherches actuelles portent sur les biens de sections.

Son intervention au Séminaire Communs et Paysage s’intitule Les sections de communes pour la protection du paysage ? Après avoir introduit les problématiques que soulèvent le paysage aux fondements de la propriété, Sarah VANUXEM détaille en quoi l’existence des biens de section dans le Massif Central permettent de penser la propriété comme collective et inclusive, plutôt qu’individuelle et exclusive, c’est-à-dire sous d’autres rapports de force et de domination. Malgré leur ancienneté et la volonté des chambres législatives d’en opérer la disparition lente depuis 2013, les biens de section et leurs usages génèrent encore aujourd’hui des situations de jurisprudence et de droit singulières. Elle présente ainsi en détail son étude de terrain menée à Sagnes-et-Goudoulet sur le plateau ardéchois auprès de la municipalité, la section et des habitants. La coupe de bois, le pâturage, la culture des myrtilles et des jonquilles y font partie des pratiques quotidiennes des habitants, qui exercent ainsi leur droit d’usage sur les biens sectionaux. Attachés et mobilisés à la spécificité locale de leurs biens, les habitants revendiquent en effet, une propriété détachée des sujets de droit, puisque ce sont en définitive les murs des maisons qui sont propriétaires des biens de section. Les rapports de force et de domination se jouent ainsi sur d’autres plans que pour une propriété communale. Questionnant l’identité et les valeurs spécifiques de cette communauté habitante, ainsi que leur engagement pour cette propriété collective, Sarah VANUXEM souligne ainsi que le bien de section n’est pas une fermeture du paysage, mais bien une reconquête des mobilisations collectives par des usages agricoles et paysagers qui perdurent encore aujourd’hui.

Martin Prominski

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Martin Prominski est l’invité du Séminaire LAREP le 7 juin 2017, salle Édouard André, 14 h.

Martin Prominski est professeur à la Leibniz University Hannover (Allemagne) depuis 2009. Il a étudié le projet de paysage à l’Université Technique de Berlin et à l’Université de Harvard. Sa thèse de doctorat, soutenue à l’Université Technique de Berlin et publiée en 2004, s’intitule « Concevoir le paysage ». Il est le co-fondateur du Journal of Landcape Architecture (JoLA) en 2006 et participe à son comité éditorial jusqu’en 2010. Depuis 2008, Martin Prominski est aussi membre du Studio Urbane Landschaften [Atelier des Paysages Urbains], plateforme interdisciplinaire sur la recherche, la pratique et l’enseignement sur les paysages urbains.

 

Son intervention dans le cadre du séminaire LAREP intitulée « Research and Design » aura lieu à 14h en salle Edouard André et portera sur la recherche et le projet de paysage.

Image ci-dessus : Landscape Laboratory, Martin Prominski

Séminaire itinérant à Reims

 

 

Le LAREP se rend à Reims le 5 juillet  dans le cadre du séminaire « Communs et paysage, lieux, pratiques, projet ». Ce séminaire est coorganisé par l’équipe EhGO (UMR Géographie-Cités), le GGH-Terres (Groupe de géographie et d’histoire des territoires, EHESS) et le LAREP (ENSP Versailles).

Programme du séminaire itinérant à Reims.

Des communs paysagistes ?

Comprise sur le temps long, la culture professionnelle des paysagiste s’inscrit dans l’art des jardins et des productions qui ont majoritairement relevé de commandes élitaires. Pour ces dernières existent des modes de reconnaissance, de protection et de valorisation qui sont éprouvés (classements, labels, activité scientifique, réseaux, etc.). Au tournant de la Seconde Guerre mondiale, les choses sont beaucoup moins claires. Les pratiques s’étendent à de nouveaux objets, espaces publics urbains, grands ensembles, puis infrastructures, grands paysages, sites naturels. Suivre à la trace les «inscriptions» laissées par les paysagistes relève d’un jeu de piste : car en multipliant les situations de projet, les échelles et les stratégies d’intervention, c’est désormais sur plusieurs plans qu’il faut pister les traces laissées par les paysagistes, et souvent en dehors de tout guide de visite préétabli. Les paysagistes laissent des traces matérielles, certes, mais qui sont vivantes, évolutives, souvent inscrites dans des espaces en fortes mutations, soumis à de multiples pressions (comme les périphéries de ville par exemple). Ils laissent des traces documentaires (des revues, des traités, des atlas, des manifestes, de la littérature grise) ; des traces plus dispersées, à l’intérieur de quartiers ou de groupes sociaux, lorsque leur intervention a concerné des modes de gestion, de jardinage, des formes d’implication collectives, parfois éphémères. Beaucoup de ces inscriptions sont fugaces, voire revendiquent ce caractère passager, transitoire : on peut penser aux systèmes de préverdissement, puis aux «natures intermédiaires» proposées par Michel Desvigne.
Ces objets posent des questions nouvelles sur le plan de la transmission, de la mémoire d’une profession, de la diffusion de ses pratiques, de sa critique. Les paysagistes, à l’instar de Gilles Clément, ont souvent prôné le mouvement, la nécessaire mutabilité des situations construites, l’autonomie d’évolution des écosystèmes. Peut-être auraient-ils du mal à admettre qu’il faille s’attacher, aujourd’hui, à conserver certains des sites de leurs interventions, en ce qu’ils ont été des lieux d’invention, d’expérimentation, des lieux-école, où s’opère la transmission d’un métier… tout autant que des usages quotidiens. Le Parc du Sausset de Claire et Michel Corajoud fut peut-être l’un de ces lieux-école pour le projet de paysage, tout comme les Jardins en mouvement de Gilles Clément, ou plus récemment le projet ouvert du Parc des Lilas, étudié par Françoise Crémel. Le Parc Saint-John-Perse et les interventions de Jacques Simon dans les ensembles urbains de Reims devraient figurer, également, dans cette constellation de lieux pivots entre invention paysagiste et usages quotidiens. Si les lieux, les usages, les structures végétales évoluent, pourrait-on transmettre quelque chose de l’esprit d’invention qui a présidé à leur élaboration ?
Cette journée de séminaire itinérante à Reims, pourra être l’occasion de débattre d’hypothèses sur les communs paysagistes, en faisant d’abord l’expérience directe de situations de projets et en réfléchissant à ce qui peut en être transmis, conservé, raconté, que ce soit au travers de cadres connus (protections, labels, archivage… avec leur part de réification ou de contrainte règlementaire) ou pourquoi pas de protocoles à inventer : projets continus, ouverts, contigus… des processus où le dessin de l’espace, les choix en matière de génie végétal s’articulent avec des modalités de transmission.

Des communs paysagistes, ou bien des paysages apprenants ?

Ouvrons la discussion, sur le terrain.

Alexis Pernet

 Parc St John Perse, Reims. Paysagiste : Jacques Simon
© Collage photos Jacques Simon

Journées d'études Archives de Paysagistes et Projet de Paysage

 

Journées d’Etudes Archives de Paysagistes
et Projet de Paysage

19 octobre 2017 – Archives Nationales de Pierrefitte-sur-Seine
& 20 octobre 2017  – ENSP Versailles
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OBJECTIFS DE CES JOURNEES D’ETUDES

A l’heure où l’activité humaine soit-disant dématérialisée produit paradoxalement toujours plus de documents à archiver, dans une époque où tout devient patrimoine, il est un domaine professionnel qui est peu représenté dans les fonds archivistiques, qu’ils soient privés ou publics. Les paysagistes, dont la profession s’est lentement organisée, ont longtemps entretenu une relation difficile à leur mémoire et ils ont rencontré des difficultés à effectuer ces dépôts. Archives encore orphelines, appelées à se multiplier rapidement, elles représentent pourtant le témoignage d’un rapport nouveau au projet sur le paysage de la part d’une génération qui quitte aujourd’hui progressivement la vie professionnelle après avoir forgé un enseignement, étoffé une discipline et fait rayonner l’approche française du projet de paysage dans le monde entier. Sources précieuses pour reconstituer l’histoire des paysages péri-urbains et urbains depuis la fin du XIXe siècle, pour établir la constitution d’une profession et tracer des filiations à travers les pratiques et les générations, elles sont surtout un élément crucial pour la possibilité de prolonger ce mode d’intervention sur le paysage vivant, et de fonder l’enseignement sur le paysage.
Regardant nécessairement les logiques et méthodes qui ont présidé à la constitution d’archives de l’architecture et de l’art des jardins, et conscientes des différences de statut, de moment historique, des voix s’élèvent néanmoins pour demander une véritable stratégie pour les archives de paysagistes et pour inviter à explorer l’ancrage que ces archives pourraient offrir à un renouvellement de l’enseignement du projet.

Une première journée introductive a été organisée le 21 mars aux Archives Nationales par le master Gestion de l’Archivage, UVSQ et AD 78, « La collecte des archives de paysagistes : Quel avenir pour les archives orphelines ? » et a permis le cadrage et l’introduction du sujet. Deux journées approfondiront la question des archives de paysagistes en octobre à Pierrefitte-sur-Seine et à Versailles. Il s’agit de décliner la question peu abordée des archives de paysagistes, en interrogeant les perspectives offertes par leur collecte, afin de sensibiliser les différents acteurs concernés : archivistes, chercheurs, enseignants et praticiens actuels ou futurs…

CALENDRIER

Le 19 octobre 2017 aux Archives Nationales de Pierrefitte-sur-Seine et le 20 octobre 2017 à l’ENS Paysage, Versailles : « Archives paysagistes et projet de Paysage : des archives vivantes pour penser la ville durable aujourd’hui ».
Ces journées rassembleront des intervenants issus des différents services des Archives Nationales, concernés par la question du paysage, ainsi qu’un panel de spécialistes internationaux impliqués dans la prise en charge des archives de paysagistes et à même de témoigner de leur articulation avec l’enseignement, la recherche et/ou la pratique. Au-delà des programmes liés aux parcs et jardins, la question des pratiques paysagistes et archivistiques dans le cadre des ensembles de logement social offrira un point de focale particulier.

ORGANISATION

Bernadette Blanchon, enseignante à l’ENSP Versailles
Stéphanie de Courtois, enseignante à l’ENSA Versailles
Rosine Lheureux, conservateur en chef chargée des partenariats scientifiques et des relations internationales, Archives Nationales.
Cécile Mattoug, assistante de recherche, ENSP Versailles

 
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Contact :  c.mattoug@ecole-paysage.fr

LAREP 2017-2018

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Les séminaires du LAREP 2017-2018

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Communs et paysage, lieux, pratiques, projets, 2017-2018
Le séminaire propose une enquête collective et multidisciplinaire sur la question des communs envisagée dans l’horizon d’une recherche sur les paysages, leurs fabrications et leurs usages. Il s’agit d’interroger la notion de paysage à partir de la question des communs, mais également, et symétriquement, d’interroger la notion de communs à partir de la question du paysage.

Télécharger l’affiche (mise à jour le 13-11)

4 octobre, 14h, ENSP
Séminaire “Les paysages apprenants de l’agroforesterie”
Avec Mathilde Rue (paysagiste dplg, doctorante au LISST Dynamiques rurales) et Clémence Bardaine (artiste, doctorante au Larep)

19 et 20 octobre, Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine et ENSP
Colloque Archives de paysagistes et projet de paysage : des archives vivantes pour penser la ville durable aujourd’hui

4 novembre, Le Havre
Exposition “La Seine au fil de l’eau”, dans le cadre du CPIER Vallée de la Seine

15 novembre, 14h, ENSP
Séminaire “Communs et paysage”
Avec Benjamin Chambelland (paysagiste DPLG, doctorant UMR Passages) : Le Parc des Coteaux : la fabrication commune d’un paysage (Métropole de Bordeaux)

13 décembre, 18h30, Cité de l’architecture et du patrimoine
Table ronde “La photographie dans le projet de paysage”, dans le cadre de l’ANR Photopaysage

20 décembre, 14h, ENSP
Séminaire “Communs et paysage”
Avec Catherine Larrère (philosophe, professeur émérite de l’université Paris 1) : Communs, paysage et protection de la nature

10 janvier, 14h, ENSP
Séminaire “Densification urbaine et paysage”
Avec Audrey Marco (maître de conférences, ENSP, Larep), Cécile Berthoux (paysagiste DPLG, ENSP) et Claire Fonticelli (doctorante au Larep)

14 février, 14h, ENSP
Séminaire “Communs et paysage”
Avec Romain Grancher (historien, post-doctorant, EHESS, GRHEN) : La construction juridique et sociale des territoires côtiers (France, XVIIIe, XIXe siècles)

8 mars, ENSP
Colloque annuel de la Chaire Paysage & Énergie : Stratégies paysagères pour un métabolisme énergétique

28 mars, 14h, ENSP
Séminaire Communs et paysage
Avec Fabienne Orsi (économiste, chercheuse à l’IRD Université Aix-Marseille) : Les communs ou l’invention des respublicae du XXIe siècle

3 et 4 avril, ENSP
7e Journées doctorales en paysage

5 et 6 avril, Vallée de la Seine
3e Voyage-atelier du Réseau Paysage Vallée de la Seine

23 mai, EHESS
Séminaire “Communs et paysage”
Atelier Cartographie et communs numériques

Printemps, Musée de la chasse et de la nature
Les Carnets du paysage fêtent leurs vingt ans

4 juillet, Visite de terrain
Séminaire “Communs et paysage”
Avec Miguel Georgieff (paysagiste DPLG, Collectif Coloco)

Programme des Journées d'étude Archives de Paysagistes et projet de paysage

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Programme des journées d’étude

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19 octobre 2017 – Archives Nationales de Pierrefitte-sur-Seine

Du patrimoine a l’action : cadre de la collecte et perspectives

9.00 Accueil

9.30 Mot d’accueil Françoise Banat-Berger, directrice des Archives nationales

9.40-10.00 Introduction Situations et enjeux de ces journées d’étude.
Bernadette Blanchon, maître de conférences, ENSPaysage de Versailles

 

10.00 FAIRE LE PAYSAGE : RESSOURCES ET LIMITES DES ARCHIVES PUBLIQUES
Modération par Rosine Lheureux, conservateur en chef chargée des partenariats scientifiques et des relations internationales, Archives Nationales

10.00-10.45 Action de l’Etat et paysagistes : quelles sources aux Archives nationales ? Solange Bidou, responsable du département de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’agriculture (DEATA), Archives nationales et Alice Marsal, chargée d’études documentaires, département environnement, aménagement du territoire et agriculture, direction des fonds, Archives nationales
Résumé de l’intervention

10.45-11.15 Bâtiments civils et espaces paysagers dans la seconde moitié du XXe siècle : quelques exemples issus des fonds des Archives nationales. Nadine Gastaldi, conservateur général, responsable de la mission cartes et plans, Archives nationales
Résumé de l’intervention

11.15-11.30 Pause

11.30-11.50 Centres et périphéries : paysages en mutation au travers des photographies aériennes LAPIE (1955-1965). Sandrine Bula, conservateur en chef responsable de la mission Photographie, direction des fonds, Archives nationales.
Résumé de l’intervention

11.50-12.10 Les archives des parcs et jardins des Monuments historiques. Jean-Charles Forgeret, chargé d’études, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.
Résumé de l’intervention

12.10-12.30 Dessins d’architectes-paysagers et collections de musées : l’exemple du fonds Formigé au musée d’Orsay. Isabelle Morin-Loutrel, conservatrice chargée des collections d’architecture, responsable du cabinet d’arts graphiques et de photographies (CAGP), Musée d’Orsay
Résumé de l’intervention

12.30-12.50 Echanges avec la salle

12.50 Déjeuner possible sur place, offert pour les intervenants

 

14.00 PRATIQUES, ENJEUX PRIVES ET CADRAGE JURIDIQUE
Modération par Stéphanie de Courtois, maître-assistante à l’ENSArchitecture de Versailles

14.10-14.40 Les archives privées en France : préservation et valorisation. Frédérique Bazzoni, conservatrice générale du patrimoine, chargée de mission pour les archives privées, service interministériel des Archives de France
Résumé de l’intervention

14.40-15.10 De la Bibliothèque René Pechère à la Fondation CIVA. 30 ans d’archives sur l’architecture paysagère en Belgique. Eric Hennaut, responsable des archives du département jardin, paysage et écosystème urbain de la Fondation CIVA (Région de Bruxelles-Capitale)
Résumé de l’intervention

15.10-15.40 The establishment of the garden design archive at The Garden Museum (La création des Archives du ‘garden design’ au Garden Museum, Londres) – communication en anglais. Christopher Woodward, directeur du Garden Museum et de la New Archive of Garden Design, Londres
Résumé de l’intervention

15.40-16.20 Échanges avec la salle, puis pause

 

16.20 TABLE-RONDE :
Problématiques spécifiques de la collecte des archives de paysagistes : enjeux et atouts pour un patrimoine foisonnant
Modération par Stéphanie de Courtois, maître-assistante à l’ENSArchitecture de Versailles.

La diversité des modes opératoires des paysagistes, la transversalité de leurs interventions, le caractère vivant de leurs projets et leur place pas toujours suffisamment identifiée dans les opérations urbaines sont autant de spécificités qui ont des conséquences sur les archives qu’ils produisent. Elles influencent aussi la lecture qu’en ont les contemporains et rendent nécessaires la mise en place de dispositifs particuliers pour assurer leur conservation et leur valorisation.

Monique Mosser, historienne de l’architecture et des jardins, ingénieur honoraire au CNRS
David Peyceré, conservateur en chef du patrimoine, Centre d’archives d’architecture du XXe siècle, Cité de l’architecture et du patrimoine
Eric Hennaut, responsable des archives du département jardin, paysage et écosystème urbain de la Fondation CIVA (Région de Bruxelles-Capitale)
Daniel Jarry et Marion Gilliot, paysagistes dplg, direction des espaces verts et du paysage 94

 

20 octobre 2017  – ENSP Versailles, Amphi la Figuerie.

Comment faire des archives de paysagistes des archives vivantes pour la pratique, pour l’enseignement et la recherche ?

9.00 Accueil
Projection du film « Sur les traces de Michel Corajoud / Learning from Corajoud » (15mn)

9.30 Mot d’accueil
Vincent Piveteau, directeur de l’Ecole nationale supérieure de paysage, Versailles-Marseille

9.40-10.00 Introduction
Bernadette Blanchon, maître de conférences à l’ENSP Versailles

 

10.00 TRANSMETTRE POUR COMPRENDRE, GERER ET RENOUVELER  
Modération par Bernadette Blanchon, maître de conférences à l’ENSP Versailles

10.00-10.30 Perspectives sur les archives de paysage en Italie : les cas de Porcinai, Scarpa et Pizetti. – communication en anglais. Francesca Ghersetti, Responsable de la Fondation Benetton à Trévise et Luigi Latini, Association Porcinai, (sous réserve)
Résumé de l’intervention

10.30-11.00 Archives Suisse pour l’architecture paysagère – L’organisation, les fonds et les archives dans la formation des paysagistes comme ressources vivantes – communication en anglais. Sophie von Schwerin et Simon Orga, HSR Hochschule für Technik Rapperswil- ILF Institut für Landschaft und Freiraum
Résumé de l’intervention

11.00-11.30 Échanges avec la salle, puis pause

11.30-12.00 Paysages archivés. Les archives d’un bureau de paysagiste –architecte-urbaniste. Hanna Sorsa, archiviste Alexandre Chemetoff & associés
Résumé de l’intervention

12.00-12.30 Transmettre les expériences de paysage: maquettes, archives orales…
Michel Audouy, paysagiste dplg, enseignant à l’ENSP Versailles et Anne Sophie Perrot, paysagiste dplg, maître de conférences ENSP Marseille
Résumé de l’intervention

12.30-12.45 Échanges avec la salle

Déjeuner offert sur place pour les intervenants, et sur inscription

Visite du Potager du Roi, visite de l’Atelier Michel Corajoud (places limitées)
Projection du film « Sur les traces de Michel Corajoud / Learning from Corajoud » (15mn)

 
14.00 : LES ARCHIVES DE PAYSAGISTES, RESSOURCES POUR LA CONCEPTION ET LA GESTION DE LA VILLE DURABLE 
Modération par Patrick Moquay, politologue, professeur en sciences humaines et sociales, ENSP Versailles.

14.00-14.30 Researching and conserving Alexandra Road Park- a unique modernist landscape in London (Recherche et conservation du parc du quartier Alexandra Road – un paysage moderniste unique à Londres) – communication en anglais. Sarah Couch – Historic Landscapes MA Reg Arch AAGradDiplCons(gardens) HortCert (RHS)
Résumé de l’intervention

14.30-15.00 Protecting the Green City and its Landscape – the Housing Estates of Ernö Goldfinger (Protéger la ville verte et son paysage – les ensembles d’habitation d’Ernö Goldfinger) – communication en anglais. James Dunnett, Docomomo, Modern Heritage Architect London
Résumé de l’intervention

15.00-15.30 Le paysage de l’habitat social en France : actualités et enjeux. Bernadette Blanchon, maître de conférences ENSP Versailles
Résumé de l’intervention

Projection du film « Simon, l’homme Paysage / Landscape in the raw » (15mn)

15.45 – 16.15 Échanges avec la salle, puis pause

 

16.15- 17.30 : TABLE-RONDE
Quelles étapes, quels lieux, quels réseaux et quels outils ? Discussion, bilan et conclusion sur les mesures à prendre

Modération par Christine Martinez, Directrice des Archives Départementales des Yvelines

Pour conclure ces deux journées riches en contributions, nous chercherons à prendre date pour l’agenda futur à poursuivre, les premières actions à mener et les réseaux à tisser… Les participants évoqueront les attentes des différents acteurs, les dispositifs existants comme les inflexions à inventer…

Bernadette Blanchon, maître de conférences, ENSP Versailles
Olivier Muth, Archives Départementales des Hauts-de-Seine
Michel Audouy, Fédération Française du Paysage
Sylvie Denante, adjointe service architecture, responsable label XXe, DRAC PACA
Louis Henry, responsable territoires et développement durable, Institut Caisse des Dépôts et Consignations pour la recherche
Gilles de Beaulieu, chargé de mission paysage, bureau des paysages et de la publicité, Ministère de la transition écologique et solidaire

17.30 : Visites du Potager du Roi, visites de l’Atelier Michel Corajoud (selon les demandes)

Les interventions auront lieu en français ou en anglais – sans traduction simultanée, mais avec la possibilité de résumés partiels. Des résumés seront mis à disposition en amont de la tenue des journées d’étude.

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Séminaire du 15 Novembre – Benjamin Chambelland

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Le Parc des Coteaux : « la sagesse du jardinier » pour une construction collective d’un paysage

Paysagiste de formation, et membre du collectif ALPAGE (Atelier de Paysage en Partage), Benjamin Chambelland s’intéresse et travaille à la construction collective des projets de paysage. Fondant ses méthodes sur la participation de toutes les parties prenantes des projets, élus, habitants et techniciens, il intervient à partir de 2012 à l’élaboration d’une Charte Intercommunale du Parc des Coteaux (Agglomération de Bordeaux) portée par le Grand Projet des Villes Rive Droite (GPV Rive Droite), Groupement d’Intérêt Public (GIP) regroupant quatre communes. En 2015, il rejoint en tant que doctorant le GIP, via un CIFRE (contrat industriel de formation par la recherche). Son poste, financé à 40% par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, se répartit entre le temps de recherche et d’écriture de sa thèse et ses actions sur le terrain, à savoir le parc des Coteaux.

Dans le cadre du Séminaire « Communs et paysage », Benjamin Chambelland revient dans un premier temps sur l’histoire, le contexte et la philosophie du projet intercommunal du Parc des Coteaux. Installé sur les coteaux de la Garonne, le Parc des Coteaux est la réunion d’une dizaine de parcs municipaux répartis sur quatre communes. Constitué d’anciens domaines urbanisés à partir des années 50, il est d’abord une continuité écologique (coulée verte mentionnée au schéma directeur en 1976, puis Trame Verte en milieu urbain à partir des années 2000) pour devenir à partir des années 2010 un objectif politique porté par le GPV Rive Droite de construction et de valorisation du territoire et de son paysage. Dans une optique de cohérence de gestion écologique et de définition des usages des parcs, mais également avec une volonté de favoriser le partage, l’appropriation par tous les acteurs et l’innovation, le projet du Parc des Coteaux aboutit en 2014 à la création du Parc Lab, dédié à la construction d’un outil « partagé, pratique et évolutif » (site https://www.surlarivedroite.fr/les-actions/parc-lab) de gestion du Parc et de mise en œuvre de la Charte Intercommunale et de son plan de gestion.

C’est à l’éclairage de ce contexte que Benjamin Chambelland développe dans un second temps les méthodes expérimentées dans le cadre du Parc Lab ou comment imaginer les modalités d’appropriation, de mise en œuvre mais aussi de pérennisation d’un plan de gestion intercommunale. Si la phase de diagnostic et d’étude intègre une équipe pluridisciplinaire composée de naturalistes, de forestiers, d’un sociologue et de communicants, il intègre aussi ceux qui en sont investis, à savoir les techniciens et agents des services espaces verts des communes. Il s’agit de dépasser la dimension écologique et technique du plan de gestion pour une construction sociale du projet de paysage, garante de sa cohérence et de sa pérennisation. L’exercice est d’autant plus déterminant que la gestion des parcs reste le fait de chaque commune, le choix politique ayant été fait de ne pas créer de syndicat intercommunal de gestion des espaces verts. Le Parc Lab invoque ainsi « la sagesse du jardinier », comme une forme de reconnaissance à construire, tant technique que culturelle, d’un savoir-faire partagé et à partager. D’agent, le technicien des espaces verts devient, ou plutôt redevient jardinier, porteur de valeurs contribuant à la création, à la valorisation et au partage d’un paysage. Il s’agit de reconstruire un langage commun à l’ensemble du personnel en charge de l’aménagement et de l’entretien du parc mais également de porter une dynamique non seulement auprès des élus locaux mais aussi auprès de la population. L’édition d’un guide de gestion regroupant une vingtaine de fiches thématiques à destination du grand public témoigne de ce parti pris de mobiliser les pratiques jardinières comme langage partagé par les différents acteurs du territoire.

Benjamin Chambelland parle ainsi d’éthique du projet comme une des réponses possibles aux prochains défis que devra relever le projet de Parc des Coteaux. Si en conclusion l’exposé évoque la nécessité de l’engagement politique des communes, notamment en terme de financement, il souligne aussi la complexité du jeu des acteurs parties prenantes au projet, et ce même au sein des collectivités et de leurs différentes directions. La pérennisation du projet nécessite de passer de représentations plurielles vers une vision partagée du paysage, de ses usages et de ses modes de gestion. Au-delà des collectivités gestionnaires, c’est aussi en intégrant les habitants, les bailleurs et associations de propriétaires (ASL, association de syndicat libre) et en parlant avec eux le langage du jardinier, et non uniquement celui de l’expert, que le projet de paysage pourrait se construire sereinement et durablement.

Séminaire du 20 Décembre – Catherine Larrère

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Thomas Cole, Mountain of Adirondacks, 1838

 

Communs, Paysage, Protection de la Nature

Catherine Larrère, philosophe et professeur émérite de l’université Paris 1

Dans une approche historique, Catherine Larrère interroge le lien entre communs, politiques de protection de la nature et référence au paysage.

Si le terme « Les communs » revient aujourd’hui, c’est sur les questions environnementales qu’on le retrouve le plus fréquemment. Catherine Larrère nous renvoie ici à deux conceptions initiales : celle développée en 1968 par Garett Hardin dans La tragédie des Communs et celle de Elinor Ostrom dans Governing the commons, paru en 1990.

Pour Garett Hardin, les communs sont définis comme une ressource, généralement naturelle, limitée et en libre accès mais dont l’usage abusif dans une situation de compétition conduit à un résultat perdant-perdant. Seules leur privatisation, dans une approche libérale, ou au contraire leur mise sous tutelle étatique, dans une approche socio-démocrate, peuvent en garantir la pérennité.

A cette conception s’oppose celle d’Elinor Ostrom qui soutient qu’il peut y avoir une gestion en commun de certaines ressources, échappant ainsi à la dualité état-privé. La référence aux communs induit alors une ressource, un collectif et des règles voire des méta-règles (pour modifier les règles).

La théorie des communs s’applique avant tout à des biens environnementaux. Pourtant la protection de la nature s’établit sur de tout autres bases. L’histoire des politiques de protection de la nature aux Etats-Unis, telle que définies dans la deuxième moitié du XIX° siècle à travers la création des parcs nationaux, est une mise à l’écart de la présence humaine et de ses usages, perçus comme antagonistes aux équilibres naturels. Il s’agit ici de préserver une nature « sauvage », que les peintres de l’époque comme Thomas Cole sublimeront dans une vision structurée par un regard esthétique – ce qu’Alain Roger nommera plus tard l’artialisation. L’exemple américain permet ainsi de s’interroger : la protection de la nature serait-elle en fait la protection des paysages ?

Pour Kenneth Robert Olwig, se référant au couple land/landscape, Land/Landschaft, le paysage, avant toute signification esthétique, a d’abord une signification politique.

A la fin du Moyen Age, le Landschaft est une unité politique formée par une communauté avec ses lois, mœurs et institutions. Les représentations de Bruegel ne peignent pas une géographie mais une organisation politique. C’est au début du XVII° siècle, sous Jacques 1er et la volonté d’unification de l’Ecosse et de l’Angleterre, que le landscape devient pictural et esthétique, outil d’une volonté monarchique. A partir du XVIII°, le Parc à l’Anglaise est institué comme représentation symbolique du tout jeune Royaume Uni.  Mais ces parcs, dessinés comme une vision idéalisée de la nature, s’étendent et se façonnent au détriment des paysans locaux, témoignant d’un rapport à la nature antagoniste à la notion de communs. Les parcs nationaux aux Etats-Unis qui eux aussi se sont créés au détriment des communs, indiens et colons qui s’y étaient établis étant exclus de ces espaces de nature protégée, peuvent à cet égard être perçus comme la transposition de l’idée des grands parcs du Royaume Uni.

Cette histoire peut être en partie transposée à la France. Les parcs nationaux français, à partir de la deuxième moitié du XX° siècle, sont un fait politique de l’Etat qui perpétue une pratique de gestion par de grands organismes étatiques (exemple de l’ONF dans les pays de montagne) niant les pratiques paysannes qui y avaient cours. En dissociant pays et paysage et selon la thèse d’Alain Roger, en envisageant le paysage comme une mise à distance esthétique, il y aurait là une forme d’élitisme niant les pratiques et les usages des communs.

Au regard de cette histoire, doit-on conclure qu’il y a vraiment antagonisme entre protection de la nature et communs ?

La thèse d’une protection de la Nature par l’élitisme paraît intenable : protéger la nature, c’est aussi protéger les modes de vies. La préservation des estives et le refus de la fermeture des milieux par le maintien du pâturage permettent aussi le maintien de la diversité écologique et en ce sens il n’est pas de raison de séparer pays et paysage.

Mais pour lever l’opposition entre protection de la nature et communs, il est également nécessaire de contester la définition d’Ostrom en remettant en cause l’idée de ressource : les communs ne doivent pas être liés aux ressources mais à l’habitat et au mode de vie, aux façons d’habiter. L’idée de ressource induit l’idée d’une quantification, économiste ou pas, qui introduit des biais et ne permet pas un langage commun.