Bernard Lassus

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Bernard Lassus

Plasticien & architecte paysagiste, enseignant & chercheur

La Section du paysage et de l’art des jardins (ENSH Versailles), 1963-1967Le CNERP de Paris et Trappes (1972-1976)L’École nationale d’architecture de Paris-La-Villette (1977-1998)L’ENSP de Versailles (1976-1986) Le Centre d’études d’ambiances (depuis 1962)Les DistinctionsLes Publications Les Idées

Bernard Lassus est né en 1929 à Chamalières (Puy-de-Dôme). Archéologue, son père était professeur d’université.

Ancien élève de l’historien et critique d’art Pierre Francastel, des peintres Léon Gischia et François Desnoyer, de l’Ecole Nationale des Beaux Arts et de l’atelier Fernand Léger, Bernard Lassus, peintre, abandonne rapidement la peinture de chevalet pour des recherches d’environnement cinétique et souhaite participer à l’élaboration de nouveaux lieux de vie pour ses contemporains. Il se consacre d’abord à l’aménagement des paquebots de croisière, à des opérations d’urbanisme, puis il est amené à s’intéresser aux pratiques paysagères.

LA SECTION DU PAYSAGE ET DE L’ART DES JARDINS (1963-1967)

À 33 ans, le 2 janvier 1962, après plusieurs expositions en France et l’étranger, il crée le Centre de Recherches d’Ambiances consacrés à des problématiques d’architecture et d’urbanisme. Il a déjà travaillé sur  la coloration de logements des cités ouvrières, d’installations industrielles, d’usines pour les houillères du Bassin de Lorraine, puis pour l’acier et la couleur des constructions dans les villages corses pour le ministère du Logement, quand, avec la construction d’un grand ensemble de 740 logements à la Maurelette dans la banlieue de Marseille où il intervient de 1962 à 1965, il retrouve le paysagiste et urbaniste Jacques Sgard qu’il avait appelé à Quétigny et faisait partie du centre d’études d’ambiances. Ils ont le même âge. Le paysagiste linvite à enseigner en 1963 à la Section du paysage et de lart des jardins à l’ENSH de Versailles. Bernard Lassus proposera un cours et des exercices d’ «Études visuelles » Car, dira plus tard J. Sgard, nos compétences d’aménageur despaces étaient complémentaires.

Lunité de voisinage de La Maurelette, Marseille nord. Paysagiste : Jacques Sgard, coloriste : Bernard Lassus.4

Appelé en 1962 par le directeur de lENSH Etienne Le Guélinel, J. Sgard a marqué avec J.-C. Saint-Maurice, P. Roulet et G. Samel le renouveau du personnel enseignant de la Section du Paysage au moment où l’ENH devient Ecole nationale et supérieure d’horticulture, et où le titre de paysagiste DPLG (diplômé par le gouvernement) est homologué.

B. Lassus associe J. Sgard à des projets urbains dans la commune de Quétigny près de Dijon. Le plasticien intervient sur les façades (2600 logements) et J. Sgard sur les plantations. Ils y font la connaissance de l’ingénieur agronome Rémi Pérelman qui deviendra quelques années plus tard directeur du CNERP, institution interministérielle de formation post diplôme – notamment de paysagiste, d’architecte et d’ingénieur – qu’ils vont créer ensemble à Paris puis à Trappes (78) en 1972.

Jusquen 1967, B. Lassus est chargé d’enseignement à la Section et participe aux débats sur la réforme de lENSH et de la Section. Au sein du conseil des enseignants de la Section, il est à l’origine de la première proposition de création dune « École nationale supérieure de paysage », qui verra le jour neuf ans plus tard en 1976.

Le 1er janvier 1968, il est nommé professeur à l’École des Beaux-Arts, section « Architecture » par le ministre de la Culture André Malraux, puis après le Groupe C, à la suite de la réforme de cette institution, il est affecté à la nouvelle Unité pédagogique darchitecture de Paris-La Villette (UPA 6).

De 1970 à 1972, il participe activement, comme représentant du ministère des Affaires Culturelles au projet (inabouti) de création d’un « Institut du paysage » à Versailles animé par Paul Harvois.

LE CNERP DE PARIS ET TRAPPES (1971-1979)

En 1971, ayant convaincu Serge Antoine de la création d’un enseignement spécifique pour le paysage,il rencontre avec J. Sgard, Robert Poujade, maire de Dijon et ministre délégué auprès du premier ministre (J. Chaban-Delmas), chargé de la protection de la nature et de l’environnement. Lassociation « Paysage » sous la présidence de Jacques Sgard et avec le concours, entre autres, du paysagiste P. Dauvergne vient d’être créée en 1968. Elle met en place à Paris à la rentrée 1972 la structure denseignement post diplôme qui préfigurera le Centre d’étude et de recherche du (ou sur le) paysage (CNERP). Celui-ci sera installé en 1974 dabord rue de Lisbonne à Paris, puis à Trappes dans les locaux provisoires dune unité pédagogique darchitecture avec lappui politique et financier du haut fonctionnaire Serge Antoine au ministère de lEnvironnement.

Les locaux du CNERP à Trappes (78) 1974-79, archives ENSP.

Jusquen 1976, date à laquelle il démissionne de ses responsabilités au CNERP qui connait des difficultés financières de fonctionnement, B. Lassus continuera à enseigner dans cette institution interministérielle. Il rejoindra la même année lENSP nouvellement créée au Potager du roi à Versailles après la disparition de la Section du paysage. Sous tutelle de lENSH et du ministère de lAgriculture, cet établissement développera la formation paysagiste de la Section du paysage (de deux à quatre années d’études) et prendra en charge les missions du CNERP qui sera supprimé en 1979. Elles concernent la formation au «Paysagisme d’aménagement, au Grand Paysage ». 

Dans les séminaires du CNERP, Bernard Lassus insiste sur la dimension sensible du paysage avec ses principes de coloriste, notamment de ceux de « contraste retardé » et de « dénominateur commun ». Il fait venir des musiciens, des anthropologues … dont le compositeur Pierre Mariétan, auteur d’œuvres contemporaines. Ceci afin douvrir les sensibilités des stagiaires à la question des ambiances sonores.

L’ECOLE NATIONALE D’ARCHITECTURE DE PARIS LA VILLETTE (1968-1998)

À la demande du directeur de l’Enseignement Supérieur du ministère de l’Education Nationale et après sa nomination comme professeur à l’École des Beaux-Arts, il est chargé avec Bernard Teyssèdre de créer en 1969 l’Unité d’Etudes et de Recherches d’Arts Plastiques et des Sciences de l’Art à l’université de Paris I (devenue l’UFR04 : centre Saint-Charles). Il y sera professeur et directeur adjoint jusqu’à sa dissolution par décision gouvernementale en 1973.

Parallèlement, de 1960 à 1977, ses recherches pour la Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique (D.G.R.S.T.), sous la direction des professeurs Aigrain puis Curien, lui permettent de mettre en évidence ce que lethnologue Claude Lévi-Strauss, au cours de la présentation de ses résultats de recherches au Collège de France en 1974, a désigné comme un nouveau domaine, celui de lart des jardins dans lhabitat pavillonnaire que B. Lassus avait dénommé « les Habitants-Paysagistes ».

De 1980 à 1986, il devient professeur et directeur d’études de la formation doctorale (DEA 108) à l’Université de Paris Dauphine où il a été habilité à la direction de recherche (HDR).

Après son départ de lENSP de Versailles en 1986, il enseigne le paysage à l’Ecole dArchitecture de Paris la Villette où, en 1989, il crée avec Augustin Berque, Lucien Chabason, Alain Roger, Michel Conan et Pierre Donadieu une nouvelle formation doctorale : le DEA « Jardins, Paysages, Territoires » et le laboratoire homonyme, cohabilités avec lEcole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).

L’affiche du DEA publiée en 1989, B. Lassus, Archives P. Donadieu, cl. S. Bonin


Le DEA est en effet une nouveauté dans le domaine de lenseignement du paysage au niveau Bac + 5 ans. Le DEA « Jardins, Paysages, Territoires » recrute des étudiants de toutes origines dont de nombreux Asiatiques. Lenseignement permet aux étudiants de suivre des cours sur les diverses théories du paysage, surtout culturalistes, puis d’élaborer des mémoires sous la direction de lun des enseignants. Ces mémoires ont pour objectif, ce qui est nouveau, de rendre compte de lassimilation par les étudiants des connaissances apportées afin de répondre à des questions d’aménagement formulées en termes de paysage et de jardin. Cette formation débouche pour une petite partie dentre eux  sur la préparation d’un doctorat.

Surtout théoriques, les enseignements apportent cependant des méthodologies adaptées à la question d’une recherche sur le paysage, en des tentatives de rapprochement Théorie-Pratique. En 1998, Bernard Lassus qui prend sa retraite pressent pour lui succéder Yves Luginbühl, alors directeur du laboratoire LADYSS du CNRS et des Universités de Paris1 Panthéon Sorbonne, de Paris 8 St-Denis et de Paris 10 Nanterre.  Nommé par les directeur de la recherche du Ministère de l’Éducation Nationale, Yves Luginbühl introduira les méthodologies de la recherche en développant les démarches des sciences sociales. Le DEA disparaitra en 2008.

Puis il prend sa retraite de professeur en 1998, mais poursuit son activité libérale darchitecte paysagiste et de plasticien.

L’ENSP DE VERSAILLES (1976-1986)

En 1976, au moment de la création de lENSP qui succède à la Section du paysage de lENSH, B. Lassus revient au Potager du roi, appelé par le directeur Raymond Chaux. Il créé et dirige avec le paysagiste Pascal Aubry latelier « Charles-Rivière-Dufresny » jusquen 1986. Son atelier est dabord suivi en alternance avec dautres ateliers de projets notamment latelier « André-Le-Nôtre » créé par le paysagiste Michel Corajoud avec ses anciens élèves de la fin de la Section (Jacques Coulon, Alexandre Chemetoff en particulier).

Dès le début des années 1980, une forte rivalité nait entre les deux systèmes pédagogiques qui reposent sur des principes de conception de projets différents, plus tournés vers larchitecture et lurbanisme chez M. Corajoud, plus transversaux, conceptuels et plasticiens chez B. Lassus. De 1984 jusqu’au départ de B. Lassus, pendant deux ans, les étudiants de troisième année se verront offrir un choix entre les ateliers concurrents Le Nôtre et Dufresny.

Le Potager du roi à Versailles

Parallèlement, émerge dès 1982 un projet de création d’un « Institut français du paysage » qui n’aboutit pas et provoque une grève des étudiants en 1985. La sortie de grève s’accompagne en septembre de la même année de la création du premier poste de maitre de conférences titulaire en « Théories et pratiques du projet de paysage », qui est confié après concours à Michel Corajoud (B. Lassus déjà professeur titulaire à l’Ecole d’architecture de Paris-La-Villette, n’était pas candidat).

Parallèlement, le titre professionnel de paysagiste diplômé par le ministère de lAgriculture est attribué par arrêté ministériel en 1985 à M. Corajoud et B. Lassus ainsi qu’à d’autres professionnels du paysage expérimentés ne s’étant jamais présenté au concours en loge pour devenir paysagiste DPLG.

En désaccord avec le Conseil des Enseignants de l’Ecole, et le responsable de l’enseignement au Ministère de l’Agriculture, B. Lassus et son équipe quittent lENSP en 1986. Plusieurs motifs ont pu expliquer ce départ (la rivalité persistante des deux chefs dateliers, la réforme pédagogique des ateliers de projet, un litige sur des rémunérations de vacation jugées insuffisantes, lopposition de certains enseignants paysagistes à la création dun laboratoire de recherches souhaité par B. Lassus depuis 1971 …).

LE CENTRE DE RECHERCHE DAMBIANCES ET LATELIER BERNARD LASSUS (depuis 1962…)

Parallèlement à son activité d’enseignant et de chercheur, Bernard Lassus poursuit sa participation à « l’inflexion du processus »5 d’aménagement de jardins et de paysages.

En 1982, B. Lassus et son équipe sont lauréats du concours pour le parc de la Corderie Royale à Rochefort. Il présente son projet à François Mitterrand qui linscrit dans les Grands Travaux de la Présidence de la République.

Bien que sfaisant partie des 10 premiers lors de la première phase pour le concours du parc de la Villette, il ne gagne pas cette compétition dont le lauréat est en 1983 l’architecte Bernard Tschumi. Après le 2ème tour, il sera troisième.

De 1990 à 2012, il devient conseiller auprès du directeur des routes (Christian Leyrit et ses successeurs Patrick Gandil et Patrice Parisé)  pour une politique paysagère, en particulier le 1% Paysage et Développement et les traces routiers nationaux au Ministère de l’Équipement, des Transports et du Tourisme, et coordinateur du collège d’experts Paysage et environnement (A. Roger, B. Rappin, P. Donadieu ). Parallèlement, il fera évoluer conception et réalisation des aires de repos et aménagera des sections courantes pour les sociétés ASF et Cofiroute (aujourd’hui Groupe Vinci). Commence alors pour lui une longue activité de paysagiste consacrée à la conception des aires de repos des sociétés autoroutières (notamment Nimes Caissargues, Crazannes …).

HORS DE FRANCE (1984-2006)

Professeur invité de 1984 à 1985 à l’Université de Kassel, puis de 1990 à 1991 à l’Université de Montréal, il est nommé professeur associé à l’Université de Philadelphie où il enseigne de 1995 à 2000.

Puis, il a successivement enseigné aux universités de Cambridge en 2002-2003, de Bologne et de Venise en 2004-2005 et, à l’Université Leibniz de Hanovre en 2005-2006.

Il a ainsi obtenu de nombreuses distinctions en France et à l’étranger.

DISTINCTIONS

Chevalier de la Légion d’Honneur, Ministère de l’Ecologie, 1989 

Prix de réhabilitation des logements sociaux, CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), 1972,

Ruban d’or” de la Direction des Routes du Ministère de l’Equipement pour la réalisation de deux aires de repos de 65 hectares à Nimes-Caissargues, 1993,

Grand Prix du Patrimoine, « Le Jardin des Retours et l’aménagement du parc de la Corderie Royale » à Rochefort-sur-Mer, en 1995,

Grand Prix du Paysage en 1996,

Ruban d’or” de la Direction des Routes du Ministère de l’Equipement pour la réalisation dune aire de repos de 7 hectares « les Carrières de Crazannes » et de 2,5 km de carrières, en 1997.

Chevalier des Arts et Lettres, Ministère de la Culture, 1998

Officier de la Légion dHonneur, Ministère de l’Équipement, en 2005.

Hors de France

Docteur Honoris Causa de l’Université de Montréal, en 2002, pour « discipline davant-garde au carrefour des sciences, des sciences humaines et du paysage »

Docteur Honoris Causa de la Leibniz Universität Hannover, « en remerciement de lexceptionnalité de ses recherches, de son enseignement et de sa pratique », en 2006. Il sera membre du Conseil Consultatif Scientifique du Zentrum fur Gartenkunst+Landschaftarchitektur de cette même université de 2007 à 2015.

Docteur Honoris Causa de l’Université de Venezia en 2007, pour « son extraordinaire contribution à l’œuvre du Landscape Design et son constant engagement civil 

Médaille d’Or Sir Geoffrey Jellicoe, I.F.L.A. (International Federation of Landscape Architects)-UNESCO, en 2009. Voir sur le site de l’IFLA.

Médaille pour la Science, Istituto di Studi Avanzati, Università di Bologna, Italie, en 2010, pour ses études et applications de stratégie paysagère dans le respect de la biodiversité, de lhistoire, du multiculturalisme et des logiques sensibles

Il représente la France à l’ONU pour la conférence « Habitat 1 » à Vancouver, et fait de très nombreuses conférences organisées par l’Ambassade de France aux Etats-Unis, en de nombreuses universités au Liban, en Syrie, en Chine, en Russie, en Suède…….

 

PUBLICATIONS

Publications de Bernard Lassus

2012 –   Il restauro impossibile – Un progetto di Bernard Lassus per il Cilento – Paola Capone

 

 

 

2010 Paesaggio : unesperienza multiculturale Scritti di Bernard Lassus 
a cura da Francesca Bagliani
Editions Kappa, Rome, Italie

 

 

 

2007 Les Jardins Suspendus de Colas
Edit
é par Bernard Lassus, Paris

 

 

 

2004 Petit Patrimoine Péri-Urbain
Recherche effectuée par Bernard Lassus pour le compte de la Direction de la Nature et des Paysages au ministère de l’Ecologie et du Développement Durable

2004 Couleur, lumière … paysage – Instants d’une pédagogie
Introductions de François Barré, Florence Contenay, Peter Jacobs, Philippe Poullaouec-Gonidec,
Stephen Bann
 – Monum, Editions du Patrimoine, Paris

1999 La Mouvance, cinquante mots pour le paysage
A. Berque, M. Conan, P. Donadieu, B. Lassus, A. Roger, Dessins de B. Lassus. Editions de La Villette, Paris

1998  The Landscape Approach
Introduced by Stephen Bann, Peter Jacobs, Robert B. Riley
University of Pennsylvania Press, Philadelphia, U.S.A.

1995 The Landscape Approach of Bernard Lassus 
Texts translated and introduced by Stephen Bann, off-print from Journal of Garden History,
vol. 15, n° 2, p. 67 à 106, publisher Taylor & Francis,
Coracle Press, Londres et Bernard Lassus, Paris

1995 Bernard Lassus in Eden
By John Dixon Hunt, off print from Eden, n° 3, p 67 à 93
Edited by Benedetto Camerana, Turin et Bernard Lassus, Paris

1994 Autoroute et Paysages 
Publié à l’initiative de la Direction des Routes du Ministère de l’Equipement, sous la direction de
Christian Leyrit et Bernard Lassus, préface de Michel Tournier, avant-propos de Bernard Bosson avec la participation de Jacques Beauchard, Pierre Donadieu, John Dixon Hunt, Yoshio Nakamura, Jean-Marie Rapin, Alain Roger et Bernard Thuaud
ISBN : 978-2-907757-49-2
Editions du Demi-Cercle : 29 rue Jean-Jacques Rousseau 75001, Paris tél : 01 42 33 06 85 

1992 Hypothèses pour une Troisième Nature
Séminaire réuni à l’initiative de Bernard Lassus avec Stephen Bann, Christophe Bayle, Lucius Burckhardt, Anne Cauquelin, Lucien Chabason, Michel Conan, John Dixon Hunt, Lucien Kroll, Jean Pierre Le Dantec, Philippe Poullaouec-Gonidec, Franco Zagari, Préface de Pierre Mayet
Cercle Charles-Rivière-Dufresny, Coracle Press, Londres et Bernard Lassus, Paris

 

1991 Le Jardin des Tuileries de Bernard Lassus 
Avant-propos de Simon Cutts, commentaires de Stephen Bann, Christophe Bayle, Philippe Boudon, Lucius Burckhardt, Michel Conan, John Dixon Hunt, Philippe Poullaouec-Gonidec, Peter Jacobs, Robert B.Riley, Alain Roger
Edité par Coracle Press, Londres et Bernard Lassus, Paris

 

1990 Villes-Paysages, Couleurs en Lorraine 
Préface de Robert Schoenberger ; postfaces de Lucius Burckhardt, Stephen Bann et Michel Conan,
Editions Pierre Mardaga / Batigère, Paris

 

 

1983 The Landscape Approach of Bernard Lassus 
Texts translated and introduced by Stephen Bann, off-print from Journal of Garden History,
vol. 3, n° 2, p. 79 à 107, publisher Taylor & Francis,
Coracle Press, Londres et Bernard Lassus, Paris 

 

1977 Jeux
Préface de Michel Conan et Léo Scher, Paris
Editions Galilée, Paris 

 

 

1977 Jardins Imaginaires 
Collection “Les Habitants-Paysagistes”
Editions Presses de la Connaissance Weber, Paris

 


1976
Une Poétique du Paysage : le Démesurable
Paris-Vancouver, Ministère de la Qualité de la Vie, Habitat I conférence de lONU, Paris
Réédité en 1991. Bernard Lassus, Paris

1975 Le Jardin de l’Antérieur 
Avant-propos de Michel Conan, tirage limité à 300 exemplaires, 34 x 51,5, grand in-4, papier d’Arches, 16 pages, trois dessins sur calque
Bernard Lassus, Paris


Publications à propos de Bernard Lassus

2015, Massimo Venturi Ferriolo, Le Démesurable, une démarche de paysage, Presses Universitaires de Valenciennes.

2014 Le destin paysager de Bernard Lassus – Stephen Bann
Edition bilingue: Anglais, Français
ISBN : 978-2-910385-85-9
Lien – Link

 

2010 Die Kunst, Landschaft neu zu erfinden – Werk und Wirken von Bernard Lassus
Andrea Koenecke, Udo Weilacher, Joachim Wolschke-Bulmahn (Hg)
CGL-Studies 8, Leibniz Universität Hannover, Martin Meidenbauer Verlag (München), Allemagne

2006 Paesaggi Rivelati Passeggiare con Bernard Lassus
Massimo Venturi Ferriolo
Editions Guerini e Associati, Milano, Italie

2006 The Crazannes Quarries by Bernard Lassus
édition en Chinois ISBN7-5357-4481-8, Eds Hunan Publishing Group, Chine

2004
The Crazannes Quarries by Bernard Lassus
An essay analyzing the creation of a landscape by Michel Conan
Dumbarton Oaks Contemporary Landscape Design, Series I
Spacemaker Press, Washington DC., U.S.A.

LES IDÉES DE BERNARD LASSUS

Pendant presque 60 ans, la démarche de B. Lassus a exprimé une pensée nouvelle de l’environnement et de l’aménagement de l’espace, traduite en projets et souvent en actions concrètes exemplaires.

À l’occasion de la remise du Grand prix du paysage à B. Lassus en 1996, ses commentateurs résumaient son œuvre. J’en extrais quelques citations :

« En quarante ans, le principe de son travail est resté le même, celui d’élaborer et de structurer un code qui nous permet de voir, de reformuler un paysage dans toute son étendue () Il créait des espaces non pas en annexant de grandes étendues mais en élargissant de manière poétique leurs propres domaines restreints »(S. Bann, critique d’art).

« B. Lassus conçoit lartiste comme un chercheur au service de la société ou plutôt de chaque homme en société (…) et lart comme un dévoilement, une manière de donner à chacun une manière de sortir de nous, de savoir ce que voit un autre de cet univers qui nest pas le même que le nôtre, mais surtout pour être à même de poursuivre lexploration imaginaire du monde … » (M. Conan, sociologue et historien des jardins).

« Les conceptions de B. Lassus remettent en question de manière efficace le paysage conventionnel de la pratique professionnelle …en réinventant le banal et le quotidien en montrant aux architectes paysagistes la nécessité de créer des territoires mythiques ou métaphoriques » (J.-D. Hunt, historien des jardins).

1960- 1979

Il participe à de nombreuses expositions (la série des « Ambiances » de 1 à 14). Parallèlement, il élabore « le schéma directeur dapparences du centre directionnel de Marseille », proposition où il définit les principes plasticiens de la démarche quil utilise et enseigne : échelle tactile/visuelle ; contraste retardé/dénominateur commun ; miniaturisation/redondance6.

De 1967 à 1971, il applique ces concepts à l’étude des ambiances dune friche industrielle de 70 ha le site de la Coudoulière à quelques kilomètres de Toulon. « Les sensations tactiles y sont largement utilisées à l’échelle tactile et largement suggérées à l’échelle visuelle »7 L’étude propose d’établir les liaisons entre des micropaysages contrastés et de trouver les formes darchitecture correspondant à ces typologies.

À cette époque, il enseigne au CNERP ces notions nouvelles quil enrichit progressivement. Dans Une poétique du paysage : le démesurable publié en 1976, il développe le « démesurable » comme concept « opposable aux pseudo rationalités qui ont nié l’approche sensible et par la même ont étouffé le paysage »8. Pour ce faire, il expose son étude sur « Les habitants paysagistes »9 et quelques hypothèses de travail sur limaginaire poétique. Il explique le double concept d’ « apport » (d’un nouveau paysage) et de « support » (de « substrat paysager ») dont l’hétérogénéité est souhaitable, ainsi que le projet (gagné mais non réalisé) du Jardin de l’Antérieur.

C’est avec ces études quil arrive à l’ENSP en 1976 en suscitant chez les paysagistes enseignants beaucoup plus dincrédulité que d’intérêt. Il nest pas compris, mais persévère.

Blanche-Neige dans le jardin de Charles Pecqueur, Les habitants paysagistes, 1977, atelier Bernard Lassus. © Archives P. Donadieu

Les habitants-paysagistes, atelier Bernard Lassus. ©

Pourtant, de multiples questions d’aménagement formulées en termes de paysage nont à cette époque pas de réponses convaincantes chez les paysagistes ; comme celle par exemple de l’intégration paysagère des nouvelles constructions et des équipements routiers. B. Lassus y répond avec les concepts des arts visuels quil explique aux étudiants paysagistes. Mais leurs compétences restent centrées sur la conception et la maitrise d’œuvre de projets d’aménagements paysagers et assez peu sur les réponses en termes de régulation10 des paysages et de leurs apparences.

À cette époque, la Mission du paysage du ministère de lEnvironnement nest pas encore créée (elle le sera en 1979), et la politique gouvernementale de paysage est réduite à la protection des sites et des monuments historiques classés et inscrits, ainsi quaux études dimpact prévues par la récente loi de protection de la nature de 1976.

1980-1990

Pour convaincre la profession des paysagistes concepteurs, B. Lassus doit présenter des réalisations sinscrivant dans leurs compétences historiques de maitres d’œuvre. Car aucun dentre eux nest coloriste ou plasticien. Aucun naurait prétendu à la réhabilitation des façades dimmeubles de logements sociaux en Lorraine en utilisant la couleur comme « éléments du paysage »11.

En 1982, lopportunité lui est donnée de « faire ses preuves » avec le concours pour le parc de la Corderie royale à Rochefort. Il en est le lauréat face notamment à J. Sgard. Il utilise de nouveaux concepts : l’ « analyse inventive » et l’ « attention flottante » pour relier connaissance du site et processus de projet, ainsi que « l’entité paysagère » distincte par sa définition subjective de lunité paysagère objective des géographes12.

Dans ce projet, B. Lassus et son équipe inventent à Rochefort le Jardin des Retours comme théâtre de limaginaire de la relation retrouvée de la Corderie Royale et de son port historique à l’au-delà des mers. Vingt ans seront nécessaires à son achèvement, mais consacreront B. Lassus comme un architecte paysagiste reconnu.

Le Jardin des Retours de la Corderie royale à Rochefort, 1996, extrait de « Grand Prix du paysage », Ministère de lEnvironnement. Archives ENSP.

Trois autres concours (perdus) lui donnent loccasion daffiner la démarche de projet et dinventer de nouveaux concepts. En 1984, le concours du parc de la vallée du Molenbek près de Bruxelles, se traduit par la proposition du Jardin de l’Hétérodite où des éléments ruraux hétérogènes sont mis en relation par le projet. En 1990, celui du jardin des Tuileries à Paris est fondé sur un palimpseste de strates évoquant lhistoire du site et permettant de nouveaux usages en relation avec les bords de la Seine. La même année, celui de lEmscher Park à Duisbourg fonde le devenir dune friche industrielle (une ancienne cookerie) sur la re-naissance de la rivière Emscher oubliée.

Toutefois, de 1983 à 1989, la réalisation d’une passerelle « poétique », Le Serpent et les Papillons à Istres, près de Marseille, lui permet d’illustrer concrètement sa démarche en reliant deux quartiers coupés par une voie rapide.

1990-2000

En créant en 1989 à l‘École darchitecture de Paris la Villette, le Diplôme d’études approfondies (DEA) « Jardins, Paysages, territoires », B. Lassus réalise le projet de laboratoire de recherches quil avait introduit, sans succès, dans les deux projets inaboutis dInstitut du paysage à Versailles (1972 et 1985).

Il y enseigne lapplication des concepts élaborés pour ses projets et surtout développe la distinction paysage et environnement à partir du projet de la Ceinture verte de Francfort13. Il existe, dit-il, une « continuité » entre nature, paysage et environnement, mais le paysage relève du registre subjectif, alors que la qualité de lenvironnement (leau propre par exemple) appartient à celui, écologique, des pollutions et des nuisances à supprimer. Beaucoup reste alors à faire car, écrit-il, : « Un lieu non pollué n’est pas nécessairement beau »14.

En prenant cette position, B. Lassus rejoignait celle du géographe Georges Bertrand qui avançait dans les années 1970 le triptyque « Géosystème, Territoire, Paysage » où la notion de paysage exprimait la dimension sensible de la relation humaine à l’espace et à la nature.

B. Lassus mobilise cet « arsenal » de concepts dans le collège dexperts quil anime pour la Direction des routes au début des années 1990. Car à cette époque, quelques autoroutes peinent à « passer » là où les riverains et les associations sy opposent. Les succès obtenus ouvrent à B. Lassus le marché autoroutier, notamment celui des aires de repos dont il renouvelle totalement la conception en mobilisant ses concepts de projet à Nimes-Caissargues et dans les carrières de Crazannes près de Rochefort-sur-Mer.

L’autoroute A 837 dans les carrières de Crazannes, cl. B. Lassus et associés, 1996

C’est également au cours de cette décennie que sont publiés plusieurs ouvrages de « l’équipe de base » du DEA « Jardins, paysages, territoires ».15 A la suite de B. Lassus, chacun montre son souci de définir des concepts de connaissance et daction dans son champ propre. Le philosophe Alain Roger avec ceux depays/paysage, et d’artialisation in visu et in situ, le géographe Augustin Berque avec la médiance, l’écologue P. Donadieu avec la conservation inventive, l’historien et sociologue M. Conan, avec les identités paysagères, etc.

En 1999, B. Lassus, jeune retraité, cède sa fonction de directeur du DEA au géographe et agronome Yves Luginbühl, directeur de recherche au CNRS, et enseignant à l’ENSP de Versailles et à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Et cest Jean-Pierre Le Dantec, alors directeur de l’École darchitecture de Paris-La-Villette, qui prend la direction du laboratoire de recherches associée au DEA « Jardins, Paysages, Territoires » qui deviendra plus tard « Architecture, Milieu, Paysage ».

Pour conclure

La carrière de B. Lassus a laissé probablement plus de traces dans les écoles darchitecture du monde entier que dans les écoles de paysage. En France, où il fait désormais partie de lhistoire contemporaine de la profession de paysagiste, il est à la fois connu et méconnu. Connu par ses travaux et publications nombreuses comme artiste, coloriste et paysagiste concepteur, méconnu pour ses idées novatrices qui ont été diffusées mais peu retenues par la profession.

On trouve des marques de son influence dans les projets, atlas et plans de paysage réalisés par ceux de ses élèves qui se sont inspirés de sa démarche (A. Mazas, P. Aubry, M. Collin, A. Freytet, M. Péna C. Chazelle, P. Poullaouec-Gonidec au Canada…).

B. Lassus est beaucoup lu car il a beaucoup écrit. Sa production est sans doute lune des plus importantes parmi les paysagistes du XXe siècle. Pourtant les projets des paysagistes contemporains ny font pas allusion. En dautres termes il na pas engendré une école de pensée et de pratiques comme ont pu le faire en leur temps en France A. Le Nôtre, J.-P. Barillet-Deschamps, E. André ou Michel Corajoud. Peut-on lexpliquer ?

D’abord, il est probable que sa démarche n’est pas dissociable de son itinéraire personnel qui l’a conduit des arts visuels à l’architecture du paysage. Son langage conceptuel de plasticien comme ses réalisations sont singuliers. Ses projets sont les produits d’une méthode et de concepts originaux (analyse inventive, entité paysagère, apport/substrat, intervention minimale, contraste retardé par exemple). Ils ne préjugent pas des résultats de la démarche qui ne se prêtent à aucune imitation formelle. Cette méthode rationnelle aurait donc pu être reprise par les paysagistes concepteurs, mais elle ne l’a pas été.

On peut lexpliquer de différentes façons. Dabord le contexte politique, social et juridique des pratiques paysagistes qui a changé depuis 20 ans privilégie aujourdhui les approches scientifiques (écologiques et sociogéographiques notamment) et non les démarches artistiques et poétiques. Confrontés aux propositions des recherches sur lenvironnement cinétique et les jardins de B. Lassus ainsi que du land art en particulier, les paysagistes concepteurs ny ont peut-être pas trouvé les sources dinspiration leur permettant de concevoir leurs projets et de convaincre leurs clients. Enfin, le développement dans lenseignement paysagiste des démarches philosophiques dinspiration phénoménologique a privilégié les approches analytiques dites sensibles, et moins celles qui mettaient en avant la primauté des idées et des concepts de projet.

Les enseignants des écoles de paysage, paysagistes ou non, nignorent pas les travaux de B. Lassus. Quils soient historiens des jardins et du paysagisme, ou chef dateliers, ils ne peuvent éviter den parler au même titre que les autres professionnels qui ont marqué le métier (en France, E. André, J.-C.-N. Forestier, Les Duchêne, J. Simon, J. Sgard, M. Corajoud, G. Clément). Tout en laissant chaque étudiant mettre au point sa propre démarche de projet en fonction de ses propres références16. Peu, sans doute, ont de bonnes raisons de sinspirer des innovations conceptuelles de B. Lassus, nées dans un contexte qui nest pas celui du début du XXIe siècle.

Toujours avec la même rigueur dexplication, B. Lassus a exposé ses travaux aux étudiants architectes ou paysagistes concepteurs. Mais il na pas caché que sa démarche pouvait intéresser et concerner surtout des étudiants en fin d’études ou des jeunes diplômés déjà familiers des pratiques d’aménagement de lespace. Le succès remporté par le DEA Jardins, paysages, territoires en a témoigné. Pour cette raison la figure de B. Lassus est devenue pionnière dans lhistoire de la fondation de la recherche en architecture de paysage.

Plus reconnue à l’étranger quen France, distinguée par lUNESCO et lIFLA, la carrière de Bernard Lassus mérite d’être revisitée autant pour la cohérence, laudace et la pertinence des idées défendues que pour la persévérance avec laquelle lauteur du Jardin des Retours poursuit leur explication.

Pierre Donadieu

avec le concours de Y. Luginbüh, P. Aubry et B. Blanchon.

Avril 2020, remanié en février 2021 avec B. Lassus


Bibliographie

B. Blanchon, « Les paysagistes français de 1945 à 1975, l’ouverture des espaces urbains », Annales de la recherche urbaine, n° 85, 1999.

M. Conan, « Bernard Lassus (né en 1929) », Créateurs de jardins et de paysage en France du XIXe au XXe siècles, (M. Racine édit.), Actes Sud/ENSP, 2002.

J.-P. Le Dantec, Le sauvage et le régulier, arts des jardins et paysagisme, Paris, Le Moniteur, 2002, réédition en 2019.

B. Lassus, Biographie, https://www.bernard-lassus.com


Notes

1« Plafond : Matière visuelle » C.E.S de St. Avold, 1966-1967, mentionné par Stephen BANN, dans « Bernard LASSUS, paysages quotidiens, de l’ambiance au démesurable, catalogue de l’exposition au Musée des arts décoratifs de 1975.

2« Une sorte de bureau d’étude destiné à concentrer l’intérêt de spécialistes de divers disciplines -technologie, sociologie, psychologie – sur les problèmes complexes posés par la création de l’environnement. Parmi les membres les plus importants, le paysagiste J. Sgard, les ingénieurs Jacques Dreyfus et Jean Dourgnon, spécialiste de la lumière attaché au centre scientifique et technique du bâtiment », S. Bann, op. cit., p. 77.

3B. Blanchon, Pratiques paysagères en France de 1945 à 1975 dans les grands ensembles d’habitations, rapport final de recherche, volume 1, Plan Construction et Architecture, ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement, 1998, pp. 52-54.

4B. Blanchon, « Les paysagistes français de 1945 à 1975, l’ouverture des espaces urbains », Annales de la recherche urbaine, n° 85, 1999.

5 « L’inflexus ou l’inflexion d’un processus », B. Lassus, dans « La Mouvance », (sous la Direction d’A. Berque), éditions de La Villette, Paris, 1999

6CREE, sept.-octobre 1973.

7La Coudoulière, une étude d’ambiance au bord de la Méditerranée par B. Lassus, Min. Equipement, DAFU, GRE, 1974.

8Une poétique du paysage : le démesurable par B. Lassus, Paris-Vancouver, 1976,

9B. Lassus, Jardins Imaginaires, Les habitants paysagistes, Editions Presses de la Connaissance Weber, Paris, 1977

10B. Lassus et P. Aubry auraient dit d’ « inflexion » …

11C. Bayle, « Uckange, restructuration urbaine », Urbanisme, n° 220, 1988

12B. Lassus, « L’analyse inventive et l’entité paysagère », Trames, revue de l’aménagement, vol. 2, printemps 1989, Montréal.

13B. Lassus (exposé de ), La ceinture verte de Francfort, 1990, doc. ronéo. Archives Donadieu/ENSP.

14B. Lassus, « Les continuités du paysage », Urbanisme et architecture, n° 250, 1991.

15A. Berque (dir.), Cinq propositions pour une théorie du paysage, Seyssel, Champ Vallon, 1994, 125 p.

B. Lassus et A. Berque (dir.), La Mouvance : du jardin au territoire, cinquante mots pour le paysage, Paris, Éditions de la Villette, 1999, 100 p.

A. Roger, Court traité du paysage, Paris, Gallimard, 1997.

16Ce que confirmait en 1995 Michel Corajoud  à Barcelone,: « Je n’ai jamais cessé de penser que le rôle de l’enseignant n’est pas celui de se substituer à l’étudiant pour lui imposer ses propres modes d’agencement mais de l’accompagner pas à pas au cours de sa démarche ». Colloque sur lenseignement et les pratiques paysagistes, http://corajoudmichel.nerim.net/10-textes/01b-colloque-de-barcelone.html

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