PROFIL DU CANDIDAT
Louis-Philippe Rousselle-Brosseau est titulaire d’une maîtrise en architecture de paysage de l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal (ÉUAP) et est présentement candidat aux doctorats en Aménagement du territoire et en Sciences du paysage (co-tutelle entre la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal et l’ENSP Versailles / Agreenium). Au gré de ses expériences professionnelles et académiques, il s’est forgé un champ de pratique gravitant autour des questions paysagères et patrimoniales des milieux ruraux québécois : aménagement régional, participation citoyenne, caractérisation paysagère, viabilité et revitalisation des communautés, stratégies de protection dynamique des territoires. Il se spécialise également dans la réalisation d’inventaires et diagnostics paysagers et dans la représentation graphique des dynamiques paysagères. Sous la direction de Gérald Domon et Julie Ruiz, il a collaboré entre 2009 et 2013 au projet pilote de recherche sur les paysages de l’ordinaire de la région des Maskoutains, située dans la plaine agricole du fleuve Saint-Laurent, au Québec. Il collabore d’ailleurs toujours à des projets de mise en valeur du territoire au sein de la Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal (CPEUM). La question patrimoniale étant au cœur de ses préoccupations depuis le tout débuts, Louis-Philippe a oeuvré à titre de chargé de projet pendant 4 années au sein de l’organisme Rues principales, qui a pour mandat la revitalisation des quartiers anciens de Saint-Jean-sur-Richelieu. Désireux de mettre ses savoirs à l’épreuve et de les transmettre, il enseigne l’espace régional et le projet de paysage à l’ÉUAP à titre de chargé de formation pratique depuis 2011. Parallèlement, il a pris part à plusieurs colloques à titre de conférencier et formateur. Aujourd’hui, Louis-Philippe est propriétaire de l’Atelier Le Méandre, une jeune boîte coopérative spécialisée dans la pratique du paysage à l’échelle régionale. Il collabore ainsi à divers projets de mise en valeur du territoire en partenariat avec d’autres jeunes professionnels du territoire, des Municipalités régionales de comté et d’autres organismes publics de développement et d’aménagement.
|
PIÈCES JOINTES
AFFILIATIONS
LAREP – ENSP Versailles-Marseille
Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal – CPEUM
PROJET DE THÈSE
La protection du paysage comme stratégie territoriale. Enjeux, limites, dépassements. Le cas du bien UNESCO des Causses et Cévennes.
Le caractère exceptionnel et l’authenticité préservée des paysages agropastoraux des Causses et Cévennes ont mené, en 2011, à leur reconnaissance au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Ces paysages montagneux, forestiers, pâturés, parcourus de drailles et ponctués d’artefacts agricoles dont les pratiques sont parfois millénaires, s’étendent sur plus de 3000 km2 à travers granites, schistes et calcaires traversant les frontières départementales de l’Aveyron, du Gard, de l’Hérault et de la Lozère. Conséquemment, les différentes études menées sur le territoire montrent que le territoire a vécu des évolutions constrastées d’un lieu à l’autre. Des transformations, conséquences de changements sociétaux structurels, mettent en péril certaines caractéristiques paysagères traditionnelles : par exemple, les terrasses agricoles en flanc de plateau sont de plus en plus réinvesties par la forêt, alors que les drailles s’embrousaillent ou disparaissent sous l’effet de la diminution des troupeaux en transhumance. De plus petites structures, par exemple celles servant à irriguer les Causses ou à y accumuler l’eau, auparavant gérées collectivements, sont parfois abandonnées (Scazzosi, 2013). Ce ne sont que quelques cas qui illustrent l’ensemble des transformations en cours sur le territoire.
Il y a dans ce contexte matière à préoccupations. D’une part, il est valable de s’interroger sur la survie de ces paysages agropastoraux dont les forces génératrices sont en déclin (diminution de l’élevage ovin, de la transhumance, des cultures associées ; abandon ou remplacement du patrimoine désuet ; compétition entre les activités agropastorales traditionnelles, l’agriculture contemporaine et de nouvelles activités niches, etc.) Qu’est-ce qui, dans ce contexte, pourrait sécuriser l’inscription au patrimoine mondial à long terme? Tel que mentionné dans les documents d’inscriptin du bien, le territoire est encore vivant et habité. Comment, alors, l’actualiser et préserver ses paysages sans le mettre sous cloche, afin qu’il demeure vivant et habité? Cette question, simple en apparence, en sous-tend une plus grande : comment, sur la base d’un grand paysage culturel exceptionnel, crée-t-on un nouveau paysage tout aussi exceptionnel? Or, paysage signifie territoire, et donc acteurs (ceux qui créent, vivent ou consomment le paysage). Le paysage est créé par l’appropriation physique et mentale du territoire par ses différents acteurs.
Le projet de thèse proposé prend donc le parti suivant : l’appropriation du territoire pourrait être élevée au rang de valeur universelle du patrimoine mondial. Il s’appuie sur l’hypothèse selon laquelle l’appropriation territoriale pourrait être documentée et stimulée par la tenue d’exercices de prospective paysagère sur l’ensemble du territoire du bien. Par définition, la prospective paysagère correspond à la définition collective d’un avenir souhaité pour un paysage donné par la tenue d’entretiens, puis d’activités collaboratives sur un terrain particulier. La prospective est donc vue, dans le contexte des Causses et Cévennes, comme un outil qui permettrait à la fois de réunir les acteurs autour de visions d’avenir à construire et de démontrer le potentiel de réappropriation de certains espaces ou structures agropastoraux.
Problématique générale
La prise de conscience collective de l’importance des paysages s’est traduite par l’adoption d’une série de lois et statuts de protection des paysages au Canada, aux États-Unis et en Europe au cours des vingt dernières années. En Europe, où le territoire est travaillé par les civilisations depuis des millénaires, les statuts de protection des paysages ont d’emblée adopté une teneur culturelle liée à l’interaction entre homme et nature. Cette tendance s’illustre, en France, avec l’avènement des Parcs naturels régionaux (ci-après PNR) et des grands sites (ci-après GSF), qui a permis un premier pas vers la sauvegarde de paysages remarquables par la mise en place de contrats de paysage sous forme de chartes. Or, les milieux ruraux sont souvent en perte de vitesse démographique et voient la régression de leurs activités économiques et touristiques traditionnelles (Yengue et al., 2007). Dans ce contexte, il devient pertinent de s’interroger sur les moyens d’action et les stratégies de gouvernance paysagère inhérents à la structure de ces statuts.
Injonction paradoxale : la protection des paysages
La question centrale se profile donc ici, par la mise en relation de deux éléments d’importance : d’une part, les paysages sont de nature évolutive et sont générés par des activités humaines tirant profit des facteurs géographiques locaux ; d’autre part, les statuts de protection des paysages prévoient toute la démarche d’accession à la protection, mais ne spécifient pas nécessairement comment réussir à maintenir des structures paysagères en dépit de la disparition fréquente de l’activité génératrice du paysage. De plus, des schémas de gouvernance paysagère s’enchevêtrent, voire se superposent, patriculièrement sur les territoires exceptionnels. Pierre Donadieu, penseur du paysage, résume ainsi la situation : en 40 ans de mise en place de statuts paysagers en Europe (tout a commencé en France, en 1973), aucune étude n’a été faite pour en évaluer leur succès ou insuccès (Donadieu, 2012).
En France, pays précurseur en matière de protection d’espaces habités, les Causses et Cévennes illustrent bien la problématique générale. Ce bien vient d’être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO dans une optique de préservation des caractéristiques exceptionnelles de ses paysages agro-pastoraux méditerranéens ayant pris forme depuis le Néolithique (UNESCO, 2014). L’étude ayant mené à cette classification souligne certes le caractère exceptionnel des lieux, mais également des transformations mettant en péril certaines caractéristiques paysagères essentielles : par exemple, les terrasses de culture sont de plus en plus réinvesties par la forêt, alors que les sentiers de transhumance sont moins utilisés dans le cadre des pratiques modernes d’élevage (Scazzosi, 2013). D’autre part, une partie du bien est gérée sous l’égide du PN des Cévennes et une autre, sous le PNR des Grands Causses. Ce contexte, commun, révèle le pararoxe soulevé précédemment, soit la tension entre protection et évolution paysagère. Cette tension est mise en exergue, et le tout est accentué par l’accumulation de stratégies de gouvernance n’allant pas forcément dans la même direction. Cependant, il importe de sortir de cette injonction paradoxale afin de se questionner sur les paysages que l’on souhaite créer. La question est d’autant plus pertinente sur un site exceptionnel tel celui des Causses et Cévennes, emblématique de toute la France, et dont les forces motrices paysagères sont en déclin.
Le projet de thèse visera, par une étude de cas portant sur le bien UNESCO des Causses et Cévennes, à alimenter une réflexion à la fois théorique et professionnelle, par le biais d’expériences de terrain collaboratives, sur la construction de visions d’avenir collectivement partagées. D’ailleurs, l’étude de Scazzosi (2013) dépeint un territoire patrimonial aux évolutions différenciées selon les secteurs. Dans ce contexte, il sera possible d’adresser des questions quant au choix des paysages à faire évoluer, à conserver ou à laisser aller. Dans un contexte de décroissance, les acteurs du territoire et collectivités se voient confrontés à ces choix, et c’est là que la question de la prospective prend son sens.
Le projet poursuivra donc trois objectifs de connaissance : comprendre les schémas de gouvernance paysagère (ci-après SGP) divers qui s’enchevêtrent sur le bien (Parc naturel régional, Parc national, classement à l’UNESCO) et interpréter les tensions entre les désirs de protection et d’évolution paysagers en lien avec ces SGP ; documenter ces tensions et les manières probables de les surpasser par la co-construction de scénarios paysagers prospectifs en collaboration avec les divers acteurs du milieu ; enfin, en adoptant le point de vue d’un professionnel du paysage ayant déjà expérimenté le projet sur le terrain, comprendre quelle est la position du paysagiste à chacune de ces étapes et les rôles qu’il peut -ou ne peut pas- assumer, ainsi qu’évaluer de manière réflexive l’efficacité de la prospective au sein d’une telle démarche paysagère.
Le projet terrain prendra la forme d’une étude de cas instrumentale sur le bien UNESCO des Causses et Cévennes. Il mettra l’accent sur le déploiement de mécanismes fédératifs autour des structures ou lieux paysagers emblématiques de l’agropastoralisme afin de co-construire par la prospective une vision d’avenir pour ceux-ci, répartis sur l’ensemble du bien. Cette structure d’étude de cas organisée autour de processus collaboratifs permettra de concilier une vision professionnelle de la pratique du paysagisme alimentée par les récents développements de l’étude du paysage, ce qui rejoint les fondements mêmes de recherche-action (Yin, 1994). L’étude de cas peut prendre appui sur de nombreuses approches et combiner différentes méthodes de cueillette et d’analyse de données complémentaires (Bryman, 1989). Ces différentes manières de fédérer les acteurs autour du paysage ont été puisées à même la pratique professionnelle et les récents développements en recherche. Cependant, afin de les appliquer, il sera nécessaire de faire du repérage sur le terrain en compagnie de professionnels reliés à l’Entente interdépartementale des Causses et Cévennes (l’Entente ci-après) et au Conseil scientifique du bien UNESCO, de manière à identifier des territoires variés et représentatifs qui pourraient faire l’objet de démarches prospectives, et de manière aussi à prendre en compte les mécanismes de médiation paysagère existants (par exemple, l’observatoire photographique), de manière à les intégrer au protocole.
L’étude s’attardera surtout à l’analyse des perceptions paysagères, passées, présentes et futures des parties prenantes du paysage, afin de mettre en exergue les diverses sensibilités qui animent les processus d’interaction et d’appropriation du territoire.
Comme les responsables du PNR, du PN et du bien UNESCO sont aux prises avec une problématique de déprise des structures payagères agropastorales et des stratégies d’action différentes, l’idée de recourir à une méthode découlant de la recherche action, où chercheurs et acteurs du paysage se rencontreraient, semble l’une des avenues prometteuses pour la refondation d’un paysage d’avenir. Ce choix est d’autant plus justifié par la caractéristique de cette méthodologie à amener les participants à prendre, en quelque sorte, le contrôle dans la définition de stratégies qui viendront modifier leur environnement subséquemment (Gonzalez-Laporte, 2014).
Scénario méthodologique provisoire : s’inscrire en complémentarité des processus ayant déjà cours sur le terrain
Le scénario méthodologique proposé en vue de la collecte des données sur le terrain se veut un assemblage de méthodes dites participatives inscrites au sein d’une démarche collaborative qui permettrait d’extraire à la fois des discours évoquant le passé paysager, le présent et les enjeux ainsi que des visions d’avenir collectivement partagées. La sélection des méthodes retenues a été faite selon les besoins spécifiques afin de relever des perceptions sur chacun des temps du paysage (passé, présent, futur), de manière à en arriver à la co-construction de scénarios paysagers. La combinaison choisie consiste en une activité de photographie participative menant à une co-construction de scénarios paysagers, intercalée par une série de parcours commentés. L’étude ainsi composée propose donc la mise en réflexion du rôle d’un professionnel du paysage à travers les différentes étapes du processus de prospective (chercheur, accompagnateur, designer, facilitateur). Cette méthodologie facilite aussi l’arrimage des activités sur le terrain avec la tenue de l’Atelier pédagogique régional mené par Jacques Sgard de l’ENSPV; il sera possible de rencontrer l’objectif d’action territoriale de l’Atelier sur une ou des parcelles du bien de manière à tester les perceptions et outils paysagers auprès des acteurs et citoyens, dans une optique d’appropriation du bien.
Première méthode : L’analyse photographique participative (APP) :
Pub_RousselleBrosseau_201611 CV_RousselleBrosseau_201611Afin de recueillir des perceptions quant au passé des paysages agropastoraux des causses Méjean et Noir, une APP est élaborée. L’APP, communément utilisée en paysage, est une méthode de recherche qualitative qui consiste au relevé de valorisations paysagères selon des thèmes par l’utilisation de questions orientées et indirectes auxquelles le participant doit répondre par le biais de photographies et d’une courte justification (Michelin et al., 2005). Il s’agit d’une méthode efficace de dialogue qui, par la réunion de différentes parties-prenantes, peut mener à la prise de décision collective. Les travaux fondateurs de Michelin (1998) et subséquents de Lelli (2003), entre autres, servent de balises à la conception du cadre d’analyse. Le but de cette analyse est donc de faire en sorte que les participants photographient un certain nombre de vues qui sont, selon eux, reliées à l’image du passé ou encore aux dynamiques présentes (par exemple, les structures agropastorales faisant partie de leur quotidien, celles qui font leur fierté, celles qui les attristent, celles qu’ils utilisent formellement ou informellement etc.) La principale difficulté de cette méthode d’analyse réside dans la formulation des questions : les participants à de telles activités ne sont généralement pas formés au jargon professionnel d’une part et, d’autre part, il faut éviter les biais de formulation. Ainsi, les questions sont pour la plupart du temps formulées de manière à atteindre indirectement l’objectif visé. Par exemple, afin de faire ressortir les lieux de fierté ou les landmarks, on peut poser une question dans l’esprit de : «Si un membre de votre famille vivant à l’étranger venait vous visiter, quel endroit de votre entourage lui montreriez-vous en premier? » plutôt que de poser la question directement. Le participant photographie alors un paysage qu’il montrerait d’emblée, donnée pouvant être utile lorsqu’on veut juger d’un potentiel touristique ou identitaire (Michelin, 1998). L’APP peut servir de base au choix des sites qui feront l’objet de scénarios paysagers prospectifs (voir la troisième méthode, plus bas). Elle peut être évitée si des sites précis sont choisis en collaboration avec les intervenants de l’Entente et du Conseil scientifique.
Seconde méthode : les parcours commentés :
Si l’APP et la CCSP permettront d’analyser le paysage tel que perçu par les agriculteurs, éleveurs, élus et autres citoyens, le parcours commenté, qui s’inscrit dans une approche socio-anthropologique et phénoménologique, facilitera la compréhension du paysage tel que vécu par les usagers, gestionnaires et décideurs. Selon Miaux (2008), il s’agit d’une mise en récit du parcours, qui s’appuie sur les Human thinking-aloud protocols, développés par Alan Newell et Herbert Simon dans les années 1970, aux Etats-Unis. Le principe est simple : normalement, la personne interrogée effectue un parcours de sa propre confection, et le chercheur la suit en engageant la conversation. Une tierce personne, généralement photographe, suit le binôme en immortalisant toute fluctuation de parcours ou d’émotion (Miaux, 2008 ; Petiteau, 2006). La conversation est enregistrée et est ultimement retranscrite et encodée. Ainsi, l’usager du paysage est mis en interrelation directe avec l’espace matériel ; la cueillette de relations plus fines au paysage est rendue possible (lieux d’émotion, impressions, qualités sensorielles des espaces, etc.) (Adam, 2012). Le parcours commenté jouit d’une longue tradition en urbanisme et en géographie culturelle et permet de relever les attentes vis-à-vis l’espace (Adam, 2012), ce qui ouvre vers la prospective. Ainsi, dans la méthode élaborée, le parcours commenté est réalisé avant la co-construction de scénarios paysagers. L’activité devra être tenue à différents endroits sur les deux Causses de manière à ce que le chercheur soit exposé au plus grand nombre possible de contextes.
Troisième méthode : la co-construction de scénarios paysagers (CCSP) :
Les questions de l’APP (première méthode, voir plus haut) sont normalement formulées de manière à aborder le thème des évolutions paysagères. Ce thème et les photos associées constituent la base de la discussion lors de la co-construction de scénarios paysagers. Cette méthode d’analyse est la déclinaison des méthodologies plus générales de la prospective, et se divise en deux familles : les scénarios stratégiques (pour déterminer une série d’actions à poser) et exploratoires (pour réaliser un premier débroussaillement de ce qui pourrait être fait) (Jouvenel, 1999)-. La seconde famille sied davantage à l’objectif recherché dans le cadre du projet de thèse, c’est-à-dire relever des idées d’intentions ou de projets réalisables sur les structures paysagères agropastorales des Causses et Cévennes. La CCSP consiste généralement en la construction de situations hypothétiques futures pour un cadre paysager particulier, selon les tendances observées sur le terrain et selon des scénarios de continuité et de rupture. Ainsi, une première mouture de scénarios est construite par le chercheur, puis validée en groupe. L’ensemble des participants, au cours d’une activité d’échange et négociation, construit un scénario faisant consensus à partir de ceux du chercheur, et à l’aide de ce dernier (Bergez et al., 2010). Idéalement, une série de scénarios serait produit par site paysager choisi. En termes d’avantages, la CCSP permet surtout d’identifier les scénarios d’évolution les plus et les moins acceptables par les parties prenantes, et donc les visions d’avenir collectivement envisagées ou rejetées. Le danger réside cependant dans l’échantillonnage des groupes, qui peut induire une sur-représentation d’un point de vue ou le contraire, lorsque sur une base volontaire. Il suffit cependant de poser ces limites et de travailler en leur intérieur.
BIBLIOGRAPHIE
Adam, M. (2012, septembre). Révéler les représentations et les attentes grâce à l’ambiance et aux parcours commentés. Méthodologie et premiers résultats. Dans J.-P. Thibaud et D. Siret (dir.), Ambiances in Action / Ambiances en acte(s) (p. 727-730). Récupéré de l’archive HAL : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00745949/
Bergez, J., Carpy-Goulard, F., Paradis, S., & Ridier, A. (2011). Participatory foresight analysis of the cash crop sector at the regional level: Case study from southwestern France. Regional Environmental Change Reg Environ Change, 11(4), 951-961.
Bryman, A. (1989). Social research methods. Oxford: Oxford University Press.
Donadieu, P. (2012). Science du paysage: entre théories et pratiques. Cachan, France: Lavoisier.
Entente interdépartementale des Causses et Cévennes (2015). Plan d’action Causses & Cévennes 2015-2021 : construire un avenir commun. Retreived August 30, 2016, from http://www.causses-et-cevennes.fr/wp-content/uploads/2014/04/Plan-dAction-2015_2021.pdf
Gonzalez-Laporte, C. (2014). Recherche-action participative, collaborative, intervention… Quelles explicitations?. Labex ITEM. 2014. Retrieved 2 March 2016, from : http://hal.univ-grenoble-alpes.fr/hal-01022115
Lelli, L. (2003). La photographie comme outil de mobilisation des acteurs pour un projet de territoire. In B. Debarieux et S. Lardon (Eds.) Les figures du projet territorial (183-191). La Tour-d’Aigues, France : Ed. de l’Aube.
Miaux, S. (2008). Comment la façon d’envisager la marche conditionne la perception de l’environnement urbain et le choix des itinéraires piétonniers. L’expérience de la marche dans deux quartiers de Montréal. RTS Recherche – Transports – Sécurité, 28(101), 327-351.
Michelin, Y. (1998). Des appareils photo jetables au service d´un projet de développement : Représentations paysagères et stratégies des acteurs locaux de la montagne thiernoise. Cybergeo, 65.
Michelin, Y., Lelli, L., Paradis, S. (2005). When inhabitants photograph their landscapes to prepare a local sustainable development project : new perspectives for the organisation of local participatory discussion groups. Journal pf Mediterranean Ecology, 6(1), 19-32.
Petiteau, J.-Y. (2006, septembre). La méthode des itinéraires ou la mémoire involontaire. In A. Berque et al. (Eds.), Colloque Habiter dans sa poétique première (16 p.). Retrieved from HAL : http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01113266/document
Scazzosi, L. (2013). Rapport relatif à la mission de conseil de l’ICOMOS pour le bien du Patrimoine mondiale Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen, France. Charenton-le-Pont : ICOMOS.
UNESCO, (2014). Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen – UNESCO World Heritage Centre. Whc.unesco.org. Retrieved 25 March 2014, from http://whc.unesco.org/fr/list/1153
Yengue, J.-L. et Servain-Courant, S. (2007). Pour une gestion durable des paysages. Le cas de la Loire moyenne. Revue Mosella Dynamiques territoriales : des potentialités au développement durable 1(4), 237-291.
Yin, R. K. (1994). Case study research: Design and methods (2nd ed.). Newbury
Park, CA: Sage Publications.
Lois
Loi sur la Conservation du Patrimoine naturel, R.S.Q. c. C-61.01.
Loi sur le Patrimoine culturel, R.S.Q. c. P-9.002.
Ontario Heritage Act, R.S.O. 1990, c. 0.18.