Vers une démocratie sociale et écologique ?

La démocratie sociale et écologique : une alternative à l’impuissance politique actuelle ?

Un autre monde est-il possible ?

 

« Nous nous sentons tous au bord d’un monde inédit, imminent et indéchiffrable »

Mona Ozouf, historienne, Zadig n° 1, 2019.

Il est de plus en plus probable que l’augmentation moyenne de la température de l’atmosphère terrestre, due à la poursuite du réchauffement climatique, atteindra les trois degrés à l’horizon 2050, voire avant. Et que les conséquences connues aujourd’hui sur la biosphère et ses habitants (la montée des eaux marines, les phénomènes climatiques violents par exemple) s’amplifieront de manière dramatique. D’autant plus que beaucoup de ressources naturelles qui permettent encore la vie sur la Terre en 2019 auront atteint leurs limites sans pouvoir être renouvelées et être accessibles à tous.

Un déni inquiétant

 Pourquoi croirait-on cette affirmation probabiliste à laquelle les moins insouciants (les plus jeunes surtout) sont pourtant de plus en plus sensibles ? Pour au moins trois raisons :

1- L’impuissance politique. La plupart des gouvernements nationaux et supra nationaux sont de fait impuissants à prendre les mesures législatives (fiscalité des entreprises et des pratiques polluantes notamment) nécessaires. Car ces mesures, limitant la liberté de penser et d’entreprendre, seront impopulaires et ne leur permettront pas d’être réélues.

2- Le néolibéralisme dominant. Ces mêmes gouvernements, de droite comme de gauche, ne peuvent s’appuyer que sur les forces du marché. Ils sont prisonniers de l’idéologie du productivisme néolibéral, sans pouvoir lui apporter les correctifs sociaux (équitabilité) et environnementaux (limitation des risques) nécessaires. Ce qui est connu depuis au moins trente ans, sans changements sociaux et environnementaux convaincants, sauf (peut-être) dans les régimes sociodémocrates scandinaves.

3-La menace écocratique. Le déni de l’impuissance politique et des catastrophes à venir, tant chez les politiques que dans une majorité des populations, disparaitra très probablement avec l’angoisse collective montante face aux tragédies latentes (migrations climatiques, violences sociales, régression de la biodiversité…) et spectaculaires (incendies, cyclones, sécheresses récurrentes, épidémies …). Il fera alors place à une demande d’autorité politique alternative (écocratie) qui risque de balayer les démocraties malades.

Faut-il dans ces conditions que les populations se résignent à attendre l’impensable, et à espérer qu’il ne se produira pas. Où s’il se produit – ce qui est déjà en cours- à se réfugier dans des pratiques « collapso-sophiques »[1]pour vivre paisiblement l’effondrement annoncé de nos sociétés ?

Quelles alternatives ?

 Pour qu’un pouvoir politique impose des mesures appropriées d’intérêt général (la sécurité des biens et des personnes notamment), il est nécessaire que leur application soit équitable, et que tous en bénéficient directement ou indirectement. En sachant bien qu’une société juste est utopique.

Dans le monde alternatif que les plus lucides appellent de leurs vœux, les règles politiques sont appelées à changer pour mettre fin aux pratiques bureaucratiques et technocratiques, centralisées et souvent inefficaces, des pouvoirs des collectivités.

– la liberté de penser et d’agir de chacun devrait être mise en balance avec la nécessité planétaire autant que local de faire cesser les pratiques destructrices des ressources communes (air, eau, sol, forêt, biodiversité…). Les gouvernements étant peu fiables et peu courageux pour le faire, c’est, dans chaque nation, aux habitants des territoires, conscients de l’urgence des décisions à prendre, de leur imposer par la manifestation publique de masse (non violente si possible). Sachant que la difficulté s’aggrave quand la majorité autant que les élus privilégient les priorités du court terme (l’emploi par exemple).

– Dans une situation de crise aggravée, il s’agira moins de veiller à une répartition équitable des richesses (un souci légitime néanmoins) que de s’assurer que chacun, avec ses moyens propres, puisse s’adapter aux changements du monde où il vit. Ce qui importe dans le contexte des transitions climatiques et environnementales, ce sont moins les valeurs morales que les réponses apportées localement aux questions de chacun. Ce seront souvent des enjeux de survie sociale (emploi) qui justifieront des pratiques préjudiciables à l’environnement.

– Il s’agirait également d’opposer aux populismes de droite comme de gauche, moins des réponses étatiques (le plus souvent néolibérales ou laxistes) que des appels à des concertations démocratiques de proximité (de territoires ou de quartiers). Car les chemins des transitions climatiques et environnementales sont nombreux et beaucoup de solutions techniques sont connues ou en cours d’exprimentation (voitures électriques, agroécologie, services écosystémiques …). Mais la technologie peut créer autant de problèmes environnementaux (destructions des ressources) que de solutions économiques (emplois). Elle a et elle aura surtout tendance à en détruire (robotisation) en engendrant un chômage de masse auquel les gouvernements sont mal préparés.

Comment choisir ?

L’idée de justice de chacun apparait comme le seul critère capable d’engendrer une acceptation sociale de mesures législatives écologiques (anti-réchauffement climatique notamment). Puisque chacun y a intérêt à part les climatosceptiques qui sont minoritaires.

Admettons avec le philosophe Michel Eltchaninoff[2]que notre vision de ce qui est juste et injuste dépend de deux grands critères, d’une part l’importance relative donnée à l’égalité et à la liberté, d’autre part à une seule valeur morale (monisme) ou à plusieurs (pluralisme).  Quatre idéologies schématiques sont alors possibles, que l’on peut confronter à la question des grandes transitions environnementales du XXIe siècle : le libertarisme, l’égalitarisme, le pluralisme et la démocratie sociale.

Eliminons le premier cas qui rejette les interventions de l’Etat et réunit une grande partie des adeptes de l’économie néolibérale de marché. Leur appui à la cause écologique sera rare ou peu convaincante, mais possible. En revanche dans le deuxième cas, l’inégalité des droits et des situations individuelles est considérée comme une injustice qu’il faut combattre par tous les moyens. Aux migrations climatiques, aux mortalités dues aux pollutions de l’air urbain et aux famines, à la fiscalité écologique, aux directives européennes, tous ne sont pas exposés de la même façon et avec les mêmes conséquences. Mais la perspective égalitariste prive trop les individus de liberté pour que cette utopie unique soit acceptable, même comme « dynamique et non comme but ».

Restent deux idéaux pluralistes de justice où la liberté de penser et d’agir est en principe préservée.

Chez les pluralistes « purs », la liberté de penser et d’agir fonde l’idée de justice. Elle permet de faire coexister les adeptes du marché néolibéral, les citoyens conscients de l’urgence climatique et environnementale, les inégalités sociales, les eurocrates, les eurosceptiques, et l’Etat redistributeur des richesses. Ce qui créé des tensions sociales et politiques, mais est acceptable collectivement. À condition de confronter toutes les visions possibles du monde et d’en retirer ce qui est bien pour une majorité (la sécurité climatique autant que le profit des entreprises par exemple). Plus facile à dire qu’à faire collectivement, surtout si les inégalités sociales ne sont pas acceptées.

Une alternative, celle de la démocratie sociale, est de penser pragmatiquement que chaque domaine de la vie en société mérite un traitement singulier avec le concours des pouvoirs publics et des citoyens. Dans ce cadre, l’urgence environnementale et climatique est un problème parmi d’autres que chaque parti-prenante d’une situation à gérer évalue et fait valoir. Il ne faut donc en attendre que des résultats aléatoires, mais souvent probants.

Admettons que le pluralisme soit préférable au monisme ; cette idée de justice ne garantit pas de résultats environnementaux tangibles, sauf en comparant les manières de gouverner. Est-ce qu’un gouvernement autoritaire faisant valoir des valeurs républicaines injonctives, est préférable à une social-démocratie fondée sur le débat et le contrat social ?

Ecocratie ou socio-démocratie écologique ?

 Une écocratie (comprise comme un gouvernement « vert ») n’est pas pluraliste. Mais elle est légitime dans le contexte actuel. Elle peut dériver selon les uns vers une dictature totalitaire, et pour les autres (les tenants de la Terre mère par exemple) être considéré comme un moindre mal, étant donnée l’urgence écologique planétaire.  C’est une fiction peu réaliste, impopulaire, mais qui a le mérite de la cohérence idéologique et inspire parfois les élus depuis des décennies.

Car la question essentielle est de savoir si la puissance publique et ses experts doivent se substituer aux habitants pour imposer des actes d’intérêt général que les particuliers n’effectueront pas ou pas assez, par exemple s’équiper en panneaux solaires, rationner l’usage de l’avion, étendre les champs d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques, imposer les véhicules électriques et le covoiturage, arrêter les centrales à charbon, limiter la consommation de viande …).  Pour l’instant le courage politique manque aux gouvernants nationaux et supranationaux.

En revanche la socio-démocratie écologique supposerait le pluralisme de pensée et d’action, et que le débat public local s’empare des questions communes (locales et globales) de manière cohérente (ou pas) avec le débat national (le parlement). Les lois devraient alors être en majorité une coproduction (référendum d’initiative citoyenne) comme les décisions publiques locales. Celles-ci ne pourront être laissées aux seuls élus et experts à placer sous le contrôle effectif des habitants, au-delà des conseils municipaux ou communautaires.

Sans une démocratie participative et délibérative, permettant un encadrement strict des entreprises et pratiques polluantes (entre autres sources), il est peu probable que les inflexions politiques souhaitables se produisent en temps voulu. Surtout si perdurent les préjugés et l’ignorance.  Les biens communs naturels n’étant plus suffisamment protégés par les pouvoirs publics ou de manière très variable selon les situations dans chaque pays, il est probable que l’injustice de l’accès à ces ressources devienne une règle au lieu de rester une exception. La situation sociale deviendra alors explosive et demandera une intervention autoritaire avec un risque de guerre civile que l’on ne peut écarter.

D’autres pensent, surtout chez les néolibéraux, que moins l’Etat est présent et mieux l’individu reste libre de ses actions pour trouver la réponse à ses propres questions (d’adaptation aux transitions environnementales par exemple). Mais c’est à l’Etat de garantir l’ordre civil …

Quelques exemples prometteurs

 De démocratie participative

 L’idée de démocratie écologique a été discutée depuis une dizaine d’années surtout par les philosophes (Dominique Bourg et K. Whiteside en 2009)[1], les journalistes (H. Kempf en 2017)[2]ou parfois les économistes (J. Gadrey). Ils imaginent un autre système politique, critique de l’ « expertocratie » et fondé sur la participation citoyenne effective à la décision politique (notamment via les ONG ou les habitants réunis en instances de discussion, voire de délibération).

En France, dans la commune de Grande Synthe (23 300 habitants), non loin de Calais, la mairie (écologiste) accueille dignement les migrants, parie avec ambition sur les énergies alternatives et sur les services sociaux d’une université populaire qu’elle finance[3].

Dans la petite ville (7000 habitants) de Loss-en-Goelle, près de Lens, la participation de la population fonde les relations de la mairie avec les habitants des quartiers. Le maire, largement réélu en 2014, le précise : « j’ai la légitimité démocratique de penser à l’avenir de la ville. L’élu devient un animateur du débat collectif et se pose comme garant de la qualité du débat. Au final, il arbitre car il y a un besoin d’arbitrage. Tout ne se résout pas dans le consensus. Par exemple, la responsabilité des finances, c’est la mienne. On ne peut pas dissocier la décision de la responsabilité. L’élément le plus nouveau est de se trouver en posture d’animer l’agencement du jeu des acteurs »[4].

En Alsace à Kingersheim(16 000 habitants), toutes les décisions importantes sont soumises au vote des membres d’un conseil participatif, depuis 20 ans. Par exemple pour renouveler les lampadaires trop énergivores. Une « démocratie-construction » revendique le maire qui a fondé le mouvement politique « Place publique » avec le philosophe Raphael Glücksman[5].

Dans la Drome à Saillans (1200 habitants), la commune, sans maire élu depuis 2014, est dirigé par des groupes de citoyens qui préparent les décisions municipales. Trois cent habitants participent directement à la gouvernance des affaires communales.

Dans le Var à Correns (900 habitants), premier village bio de France autoproclamé depuis 1997, un comité de pilotage (agenda 21) accompagne depuis 2008 le travail municipal dans différentes directions (AMAP, patrimoine culinaire, jardins partagés…).

A Lanester (23 000 habitants), près de Lorient, depuis 2014, a été mise en place une charte de la démocratie participative avec des conseils citoyens par quartier.

A Paris, Anne Hidalgo a proposé 450 millions d’euros pour financer des projets citoyens (188 lauréats en 2015). Idem à Nantes et Rennes (54 idées retenues)

Ailleurs. En Norvège, ce pays démocratique et monarchique, riche en pétrole et doté d’un puissant fonds d’investissement, s’est investi dans la transition énergétique de l’après pétrole. A Bergen, toute personne résidant depuis plus de trois ans peut faire examiner son avis par le conseil de la ville, comme dans les conseils de quartier. En Suisse, la population dispose des votations de nouvelles lois initiées par des groupes de citoyens (avec 100 000 signatures)

Au Brésil, à Porto Alegre depuis 1988, la ville dispose d ‘un budget participatif dont les priorités sont fixées par les habitants par quartiers. En Italie, en Toscane comme dans les Pouilles, le mouvement territorialiste de l’urbaniste Alberto Magnaghi depuis 2010, essaie de mettre en œuvre une démocratie du « projet local ».

La démocratie participative, en général sous une forme complémentaire de la démocratie représentative, émerge donc dans les pays de démocratie et parfois depuis plus de vingt ans. Ce n’est pas une idée neuve. Les élus ont le plus souvent intérêt à la favoriser et à la mettre en place. Mais ils le font rarement.

En est-elle pour autant écologique, au sens d’apporter des réponses réalistes aux transitions climatiques et énergétiques, locales et globales, en particulier ? En fait chaque collectivité vertueuse est réaliste à sa façon, dans son contexte local, historique, social et économique. Elle choisit ce qui lui convient en fonction des choix informés des habitants consultés. Ce qui aboutit souvent à des compromis en faveur de solutions écologiques et sociales locales, contribuant en principe aux solutions globales. Les chemins de la socio-démocratie écologique sont plus pragmatiques qu’idéologiques. Ils demandent beaucoup de patience et de constance.

Kingersheim, la maison de la citoyenneté

Des pratiques écologiques en cours

 Les politiques publiques nationales et internationales incitent depuis au moins le sommet de Rio de 1982 et l’apparition du concept de développement durable (1987) à des pratiques vertueuses. Elles se traduisent par des pratiques politiques qui infléchissent le comportement des entreprises et des citoyens.

Pour limiter le réchauffement climatique, les pouvoirs publics cherchent à réduire l’émission des gaz à effet de serre et en priorité les sources les plus importantes de CO2 (le chauffage domestique, et surtout le transport routier, et notamment individuel). À Londres les automobilistes paient une taxe pour circuler en centre ville ; ailleurs les transports urbains en communs sont gratuits, sans compter d’autres incitations à utiliser des moyens de transports non polluants ou à renoncer aux véhicules polluants (covoiturage, vélos, télétravail, véhicules électriques, bonus malus écologique pour les véhicules …).

La deuxième source de gaz à effet de serres (un quart) est le chauffage des bâtiments. Les mesures sont fiscales (crédit d’impôts pour isolation) mais insuffisantes tant le chantier est immense.

S’ajoute le passage d’énergies carbonées (bois, charbon, pétrole) à des énergies renouvelables (éolien, capteurs solaires, méthane, nucléaire). Mais ces énergies ont leurs revers. Les batteries électriques nécessitent des métaux rares (lithium) non renouvelables ; l’énergie nucléaire produit des déchets toxiques non recyclables ; l’éolien à faible ou forte dose  peut déplaire au voisinage comme la production de méthane d’origine agricole.

S’ajoute également toutes les pratiques (notamment réglementaires) qui protègent les forêts de la déforestation, les océans de la pollution et les sols agricoles de l’urbanisation car ils absorbent le CO2 de l’atmosphère.

Enfin, les émissions de CO2 et de méthane de l’agriculture intensive (25% au niveau mondial) doivent être également réduites, notamment quand les sols, faute de matière organique, deviennent inaptes à stocker le CO2. Ce qui suppose le passage à une agroécologie beaucoup plus diversifiée que l’agriculture conventionnelle et consommant peu de pesticides, une alimentation moins carnée (viandes blanches) et la fin du gaspillage alimentaire (40%). Mais la concurrence internationale rend difficile cette transition pour les agriculteurs qui ne sont pas soumis aux mêmes normes sociales et juridiques selon les pays. Et l’alimentation “biologique”, moins productive en général (mais parfois autant sinon plus), demandera plus de surfaces de culture[6].

Dans un contexte de croissance démographique mondiale peu contrôlable, et donc de besoins énergétiques croissants, l’autre monde, à la fois plus juste et plus habitable qu’aujourd’hui que promettent les experts et les politiques, est-il possible ?

Nul ne peut l’affirmer mais beaucoup d’experts et de gouvernants semblent y croire …

Des neutrons sur des films capteurs solaires auto-assemblés !

En résumé

Malgré le déni ou l’indifférence apparente de la majorité des populations de la planète, l’urgence climatique et environnementale a déclenché une transition plus ou moins rapide vers un autre monde politique. Parmi les choix possibles, celui d’une démocratie sociale et écologique semble le plus recevable. Mais les incitations nationales et internationales restent insuffisantes.  Elles ne peuvent être, en l’état, globalement et rapidement efficaces.

Les indicateurs qui montrent l’essoufflement des systèmes actuels de gouvernement sont pourtant nombreux, trop nombreux : perte de confiance des électeurs dans leurs élus, doute envers les expertises scientifiques, dérives populistes autoritaires, montée des ségrégations et des violences sociales, manifestations politiques publiques … Alors que les signes de la dérive climatique et environnementale s’intensifient. Faire le pari que certains pourront y échapper ou s’adapter et en tirer parti (au mépris des autres) est moralement et politiquement inconséquent, et mène peut-être à différentes formes inconscientes de suicide collectif.

En revanche parier, sans naïveté, sur la capacité des milliers de consciences citoyennes, pluralistes et éclairées, à vouloir changer de monde politique, semble beaucoup plus réaliste. Du moins peut-on le croire. Aux sociétés actuelles fondées majoritairement sur l’intérêt corporatiste et individuel, n’est-il pas préférable de substituer des communautés de destin, conscientes de leurs responsabilités face aux générations futures ? Combien de temps faudra-t-il pour changer nos modes de pensée et de vie ?

Versailles le 11 avril 2019

Pierre Donadieu

NB 1 : En France, les quatre idées de justice peuvent être mises en rapport avec quatre pôles politiques : la droite républicaine et l’extrême droite avec le néo-libéralisme, l’extrême gauche avec l’égalitarisme, le pluralisme avec la République en marche, et la social-démocratie avec la gauche traditionnelle et les mouvements écologistes.

Les images (sans référence) sont empruntées à http://anarchrisme.blog.free.fr/index.php?post/2018/04/02/Ecocratie

NB 2 : Du point de vue des politiques publiques transversales de paysage et d’environnement en France, le passage à une démocratie sociale et écologique semble une condition nécessaire à la mise en œuvre, satisfaisante et généralisée, des recommandations de la Convention européenne du paysage signée à Florence en 2000. Sans cette démocratie, les politiques sectorielles privilégiant  d’autres domaines d’intérêt général : le marché, l’emploi, la mobilité, la santé, l’éducation, la sécurité … restent prioritaires d’un point de vue politique.

[1]Rémi BARBIER, « Démocratie écologique », in CASILLO I. avec BARBIER R., BLONDIAUX L., CHATEAURAYNAUDF., FOURNIAU J-M., LEFEBVRE R., NEVEU C. et SALLES D. (dir.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation, Paris, GIS Démocratie et Participation, 2013, ISSN : 2268-5863. URL : http://www.dicopart.fr/en/dico/democratie-ecologique.

[2]Hervé Kempf, Tout est prêt pour que tout empire. 12 leçons pour éviter la catastropheéditions du Seuil, Paris, 2017.

[3]Olivier Favier, 2016, https://www.bastamag.net/Conjuguer-accueil-des-migrants-ecologie-et-emancipation-sociale-l-etonnant

[4]Antony Poix, 2016 http://www.institut-gouvernance.org/?q=fr/node/260

[5]Luc Blanchard, 2018, https://www.banquedesterritoires.fr/kingersheim-invente-la-democratie-construction-68

[6]https://e-rse.net/mesures-politiques-lutte-rechauffement-climatique-271020/#gs.50lakt