BIOGRAPHIE ET CARRIERE D’ETIENNE LE GUELINEL
publiée dans la nécrologie de la revue des ingénieurs des Services agricoles en 2006
Il est né le 18 février 1910 à Brest (Finistère) et entre à l’INA en 1929. Il opte pour la carrière de professeur d’agriculture et réussit l’examen d’entrée à la section d’application à l’enseignement en 1932.
Après un bref séjour à l’office des céréales, il est nommé professeur d’agriculture et est affecté à la Direction des services agricoles de Seine et Oise à Versailles.
En 1939, compte tenu des circonstances, il est nommé, très jeune, directeur par intérim, des services agricoles de Seine et Oise. Puis, il sera confirmé dans ce poste jusqu’en 1959. Pendant cette période, il a été membre de 2 cabinets du ministre de l’agriculture (Pflimlin et Oudet); il y fera, en particulier, l’étude du paiment des céréales suivant le coefficient “W”.
En 1959, il est nommé directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Horticulture de Versailles. En 1967, il lui sera demandé d’assurer la direction par interim de l’Ecole Nationale d’Agriculture de Grignon à la suite du décès d’un autre ancien célèbre, Léon Der Katchadourian, jusqu’à la fusion de celle-ci avec l’INA en 1971.
Il participera à la création de l’Ecole d’Horticulture d’Angers et à la préparation de la fermeture de l’ENSH de Versailles en 1993.
A l’approche de sa retraite, il est sollicité pour occuper éventuellement le poste de directeur de l’INA de Paris afin d’assurer une bonne transition au moment de la fusion INA-Paris et Grignon. En 1972, Philippe Olmer prendra la direction du nouvel INA Paris-Grignon et Etienne Le Guelinel prendra sa retraite en tant qu’ingénieur général d’agronomie. Mais avant de prendre sa retraite, il avait demandé audience au ministre de l’agriculture, Christian Bonnet qu’il connaissait bien, et lui avait fait part du caractère incomplet de la réforme des services extérieurs du ministère de l’agriculture réalisées en 1965. La création du corps d’agronomie avait pour lui un goût d’inachevé. Il faudra attendre 2002 pour aboutir à la réunion des 2 corps, sans doute, sous l’aspect devenu essentiel de la réforme de l’Etat.
Il était marié et père de sept enfants qui lui ont donné 30 petits-enfants et 51 arrière-petits-enfants.
A sa retraite, il a passé un an à Granville (Manche) à proximité de la Chesnonière, la maison de la famille Puis il est parti à Caen (Calvados) où il a suivi avec son épouse des cours à l’université du troisième âge: il a pu étudier ainsi l’architecture et le mobilier normands qui le passionnaient. Dix ans après, il est allé vivre à Versailles près du quartier Saint Louis où il avait toujours vécu avant son départ à la retraite. Après la mort de son épouse, en 1995, il s’est retiré dans la Chesnonière (à Mesnil Hue dans la Manche), où il a vécu entouré d’une partie de sa famille. Il est décédé le 28 octobre 2005. La céremonie de son enterrement a eu lieu le 31 octobre dans la petite église de Mesnil Hue et son inhumation au pied de celle-ci.
Il était officier de la Légion d’Honneur, commandeur de l’Ordre du Mérite, chevalier du Mérite Agricole.
Etienne Le Guelinel a été un des pionniers de la vulgarisation agricole moderne et l’un des premiers DSA qui avait mis en place un appareil efficace pour le progrès technique dans les plaines de Seine et Oise où les CETA furent les premiers mis en place. Il a ensuite fait un parcours exemplaire pour diriger l’ENSH et préparer la fusion aboutissant à l’INAPG.
Ajout postérieur
Il a effectué une mission en Espagne près de Saragosse pour le compte de l’OCDE vers 1960 et qui a duré environ 10 ans, comme directeur d’une école d’horticulture tenue par l’Aula Dei. A ce titre, il fut décoré par le gouvernement espagnol “commandator de numero” du mérite espagnol (un peu comme une édition numérotée).
Claude Cosson, (promotion ENH 1952-55)
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