Page personnelle de Loïc Massias

La réception des systèmes de parcs de Frederick Law Olmsted en France entre 1880 et 1945

Direction : Chiara Santini & Michel Audouy

Résumé de la thèse :

Dans un contexte d’urbanisation accélérée de l’Amérique du Nord, au XIXe siècle, le paysagiste américain Frederick Law Olmsted (1822-1903) anticipe l’expansion des villes.
Il innove en mettant en oeuvre à grande échelle le dispositif de « système de parc » : un réseau d’espaces verts reliés par des promenades plantées (« parkways ») qui répondent à des enjeux actuels : structurer l’urbanisation, améliorer le cadre de vie, promouvoir la nature en ville, organiser les déplacements et la gestion des eaux.
Si l’oeuvre d’Olmsted a été largement étudiée aux Etats-Unis, aucune recherche de thèse n’a porté sur sa réception en France. Il s’inscrit pourtant dans des dynamiques d’influences avec le vieux continent. Sa démarche intègre des éléments issus de réalisations parisiennes et européennes de la seconde moitié du XIXe siècle et entretient des rapports suivis avec nombre de concepteurs européens. Par la suite, il aurait exercé une influence sur des paysagistes français entre 1880 et 1945 (Forestier, Prost, Gréber).
La période 1880-1945 est marquée en France par un changement d’échelle de projets qui dépassent les limites de la ville pour intégrer à la réflexion la banlieue et ses espaces ouverts. Cette approche fait écho aux pratiques actuelles qui donnent aux paysagistes une part toujours plus grande dans les études de territoire.
La recherche s’organisera en deux axes : l’un analysera les systèmes de parcs d’Olmsted, l’autre portera sur la réception des systèmes de parcs en France.
Afin de saisir l’apport des principes de composition d’Olmsted dans la pratique paysagiste, le questionnement se fondera :
– sur une démarche théorique, par une étude historique de l’influence directe ou indirecte de l’oeuvre d’Olmsted en France, et dans le contexte européen ;
– sur une approche pratique, par un atlas des systèmes de parcs, qui permettra de retracer le cheminement créatif et technique qui ont abouti à leur réalisation.

 

Thesis Summary

In the context of accelerated urbanization in North America during the 19th century the American landscape architect Frederick Law Olmsted (1822-1903) predicted the expansion of cities. Therefore, he implemented the « park system » model : a series of parks connected by « parkways ». Up to this day Olmsted’s park systems successfully respond to challenges such as structuring urbanization, enhancing living conditions, promoting biodiversity, organizing human mobility and managing surface water.
Olmsted’s work has been widely studied in the United States. But as of yet no thesis research has focused on the influence of Olmsted’s park systems in France. That is despite the fact that the dynamic cultural exchange between the USA and Europe is visible in his work. His design approach includes Parisian and other European elements from the second half of the 19th century. Furthermore, Olmsted maintained close connections with many European landscape architects. Thus, it appears likely that he also influenced French landscape designers between 1880 and 1945 (Forestier, Prost, Gréber).
That period is characterized by a change in project scale : Planning extended beyond the city limits and consequentially included the suburbs and their open spaces. This approach is once again visible in recent developments that grant landscape architects an increasingly important role in territorial studies.
This research is split into two parts. The first one examines Olmsted’s park systems. The second one focuses on the reception of his park systems in France.
In order to grasp the contribution of Olmsted’s principles of composition to the practice of landscape architecture this study focuses on two approaches:
– A theoretical approach through a historical study on Olmsted’s direct and indirect influence in France and Europe
– A practical approach through an “atlas” of park systems which will allow to trace the history of their creative and technical implementation

 

Page personnelle d’Axelle Thierry

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Nourrir le Grand Paris de demain : approche prospective sur le potentiel d’un urbanisme agricole

Résumé. Dans un contexte international marqué par les profondes mutations des relations entre l’urbain et l’agricole, les conséquences écologiques très préoccupantes qui en découlent vont de pair avec des difficultés potentielles pour nourrir les habitants d’ici 2050. Ce contexte implique d’intégrer autrement le rôle et la présence de la production alimentaire dans les pratiques d’aménagement et d’engager un rééquilibrage des écosystèmes territoriaux. Ce projet de thèse vise à étudier comment les projets agriurbains et plus largement l’urbanisme agricole peuvent engager une réappropriation des territoires (paysages reconsidérés, usages enrichis, économie circulaire…), en s’appuyant sur les spécificités et ressources locales qui les constituent, et en incorporant pour le long terme des principes de durabilité et de résilience. L’approche choisie est d’associer une recherche sur, par, et pour le projet en vue d’élaborer des outils conceptuels et méthodologiques adaptés à l’urbanisme agricole. Pour ce faire, la recherche s’appuiera sur l’analyse d’un corpus de projets agriurbains à l’œuvre sur le territoire de la métropole parisienne. Leur étude permettra d’identifier différentes postures projectuelles et un ensemble de pistes d’action, à la fois génériques et spécifiques. Dans un second temps, un exercice de prospective théorique, sur un site choisi, conduira à expérimenter des scenarii à portée opérationnelle pour une gestion des sols et une alimentation durables, dans l’optique d’une reconquête progressive de notre environnement. Ces propositions seront élaborées en collaboration avec des acteurs du territoire et se focaliseront principalement sur des innovations en termes de méthode et de gouvernance dans la pratique du projet spatial. L’objectif ultérieur est de contribuer à aider ces acteurs à intervenir et d’accompagner l’évolution des pratiques de maîtrise d’œuvre.

Unité d’accueil : Laboratoire de recherche en projet de paysage (LAREP)

Etablissement :  Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles (ENSP)

Ecole Doctorale : Ecole doctorale n°628 « Arts, humanités, sciences sociales » (AAHS), Ecole Universitaire de Recherche «Humanités, création, patrimoine», CY Cergy Paris Université

Direction : Sylvie SALLES, directrice de thèse & Rémi JANIN,  co-encadrant professionnel de thèse

Financement de la thèse : Contrat doctoral (soutien de l’EUR « Humanités, Création, Patrimoine », Investissement d’Avenir ANR-17-EURE-0021) et bourse de la fondation Palladio (lauréate en 2020, avec un renouvellement en 2021)

Date de démarrage : octobre 2019