La transition socio-écologique au filtre des pratiques jardinières habitantes : le jardin potager comme lieu d’une appropriation citoyenne de la transition paysagère ?
Direction : Yves Petit-berghem
La transition socio-écologique impacte les paysages agri-urbains qui se reconfigurent sous la pression de nouveaux enjeux environnementaux. Partant du postulat que la transition ne peut se faire qu’en incluant dès la genèse du processus l’ensemble des acteurs d’un territoire, nous faisons ici l’hypothèse que les jardins, en tant que lieux de transition d’une part, objets spatiaux ancrés dans l’épaisseur spatiale et historique du territoire d’autre part, constituent des espaces de réflexion et d’action citoyenne pertinents pour imaginer des scénarios de transition socio-écologique par le paysage. En s’appuyant sur des enquêtes auprès des jardiniers et des collectivités publiques chargées de l’aménagement du territoire, sur une analyse cartographique diachronique ainsi que sur une démarche de médiation paysagère menée auprès des habitants, le résultat attendu de ce travail est que le jardinage contribue à une connaissance sensible des paysages où se réinventent ensemble ville, nature et agriculture dans une perspective de sobriété. En mettant en avant les pratiques et l’action habitante dans la durée, l’enjeu sera de fonder collectivement, par la démarche paysagère, les bases d’un savoir partagé afin de faciliter la concrétisation de la transition dans les territoires. Enfin, par cette recherche-action, il s’agira d’élaborer des outils qui initient un engagement des habitants dans le sens d’une réappropriation locale de la transition paysagère.