Colloque International 6 et 7 Juin 2018


Formulaire d’inscription
Programme détaillé des deux journées

 

OBJECTIFS DU COLLOQUE

Depuis une vingtaine d’années, en Ile-de-France, des territoires agri-urbains ont vu le jour : autour de la reconnaissance de l’agriculture comme bien commun, se sont ainsi organisées des scènes où se rencontrent des élus locaux, des agriculteurs et des membres de la société civile afin de se mobiliser pour défendre et promouvoir une agriculture en lien avec la ville. Quelle que soit la forme que prennent ces scènes, il s’agit toujours de construire un projet de développement local, mettant en relation et cherchant des équilibres entre l’agriculture et l’urbain.

Mais cette dynamique n’est pas propre à la région parisienne : elle se déploie à des échelles plus ou moins larges, de la région à la métropole et aux villes moyennes, dans des contextes culturels et économiques très contrastés. Elle ne conduit pas forcément à une institutionnalisation territoriale comme en Ile-de-France, mais elle amène une diversité d’acteurs à travailler ensemble pour imaginer des solutions locales répondant à l’urbanisation généralisée de nos sociétés et à une crise de l’agriculture et de l’alimentation.

Ces journées nous permettront de dépayser ce sujet pour mieux le définir, de voyager dans l’extraordinaire diversité des contextes possibles, dans ce bouillonnement d’expérimentations, tout en revenant à l’expérience de chacun pour examiner les spécificités des situations locales. Le colloque interrogera notamment la dimension paysagère de ces projets : paysages produits par ces dynamiques territoriales particulières, paysages matrices de ces mobilisations, ou freins aux changements agricoles, paysages saisis par les professionnels de l’aménagement face aux enjeux sociaux et écologiques.

L’objectif de ce colloque-atelier est de réunir des chercheurs et des acteurs afin de dénouer les ressorts et les difficultés des projets agri-urbains que cherchent à construire collectivités agriculteurs et société civile. Il s’agira de tester l’hypothèse d’un souci croissant pour le cadre de vie, imbriquant esthétique et écologie, se combinant à la préoccupation d’une meilleure alimentation (les critères du « meilleur » étant multiples), et la nécessité tant pour l’agriculture que pour l’urbanisme de renouveler leurs modèles. En outre, nous faisons le pari que si les contextes de ces projets sont multiples, il devient possible en les croisant d’en faire émerger une lecture commune.

L’approche sera paysagère et paysagiste autour de 3 thématiques :

1- Créer et gouverner – Comment ces dynamiques territoriales font évoluer les paysages agricoles, et quelles sont les actions et les acteurs de ces changements ? (retour du maraichage, des vergers, transition agro-écologique, diversification des systèmes de grandes cultures, méthaniseurs …)

2- Outiller et cultiver – Comment se développe l’intégration de questions agricoles dans la planification et l’aménagement urbain, notamment au travers des projets de lisières agri-urbaines, ou des plans de gestion des zones agricoles protégées.

3- Habiter- Quel est le rôle du paysage dans les mobilisations pour ces projets agri-urbains : la reconnaissance de la valeur des paysages agricoles contribue-t-elle à la création d’une gouvernance commune, en particulier entre élus et agriculteurs ? ou au contraire la volonté de protection vient-elle contrarier ces projets?


Colloque internationnal des 6 et 7 Juin – PROGRAMME

Formulaire d’inscription

PROGRAMME DETAILLE
 
Mercredi 6 juin – Conférences et table ronde

Amphithéâtre de La Figuerie, Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles
 
9h30 – 9h45
Les territoires agri-urbains d’Ile-de-France, Etat des lieux
Xavier Guiomar
(Maître de conférences AgroParisTech)
Sophie Bonin
(Maître de conférences ENSP)
9h45 – 10h00   
Le projet de paysage et l’agriculture – Du projet local à l’agri-urbain
Vincent Piveteau
(Directeur ENSP)
10h00 – 10h45 
Projet de paysage à l’interface de l’urbain et de l’agricole
Le cas de la frange métropolitaine montréalaise (Québec, Canada)
Sylvain Paquette
(Professeur, titulaire de la chaire Paysage et environnement, Université    de Montréal)
10h45 – 11h00  
Pause
 
11h00 – 11h45
Le paysage agricole de Milan   
                                      Un patrimoine confié à la collaboration entre agriculteurs et citadins
Paola Branduini
(Enseignante chercheur ABC département – Architecture Built  Environment Construction Engineering – Laboratoire Parid – Research and international documentation for landscape – Politecnico di Milano)
11h45 – 12h30    
Agriculture urbaine et Aménagement Urbain, Exemples au Portugal
Manuela Raposo Magalhaes
(Professeur à l’École d’Agriculture de Lisbonne, Coordinatrice de  la ligne de recherche “Infrastructures Vertes et Bleues” de LEAF/ISA/ULisboa)
12h30 – 14h00   
Pause déjeuner, buffet
 
14h00 – 15h00
Table ronde : L’agri-urbain vu par des concepteurs de projet de paysage
Jean-Marc L’Anton
(Paysagiste dplg, agence L’Anton et Associés)
Isabel Claus
(Ingénieur Paysagiste)
15h00-15h45
Urban Food Planning
L’urbanisme comme levier pour améliorer l’alimentation des villes 
Coline Perrin
(Chargée de recherche, INRA, UMR Innovation, Montpellier)
 15h45-16h30  
Agriurbanisme ou agriwashing ?
Discussion à partir de cas genevois. 
Joëlle Salomon-Cavin
(Enseignante-chercheur, Géopolis, Université de Lausanne)
16h30-16h50
Pause
 
16h50-17h30
Le plateau de Saclay, territoire agri-urbain.
Thomas Joly
(Président de Terre et Cité)
Marion Bruère
(Chargée de projet Terre et Cité)

 
Jeudi 7 juin – Rencontres et ateliers autour du Plateau de Saclay
 

Organisation et répartition des participants en 3 groupes selon les 3 thématiques

8h45 – Départ en bus des 3 groupes depuis l’ENSP 

9h30 – 10h30
Autour de la Ferme de Viltain
11h00 – 12h00
Autour de la Ferme Vandame
Groupe 1 – Diversification et adaptation agronomique
Animateurs : Christel Stacchetti, Xavier Guiomar, Sophie Bonin
L’élevage sur le Plateau
Olivier des Courtils
(Responsable élevage bovin, cultures fourragères et cueillette à la ferme de Viltain)
Charles Monville
(Agriculteur, Elevage avicole)
 
Du champs au fournil
Emmanuel Vandame
(Agriculteur Boulanger, Céréaliculture bio)
Christelle Angeniol
(Chargée de projet, AEV Ile de France)

 

 Groupe 2 – Gouvernances agri-urbaines
Animateurs : Clément Briandet, Patrick Moquay, Claire Aragau
 
Du champs au front urbain
Lorraine Weiss
(Chargée de projet Programme Alimentaire territorial, Com. d’Agglomération Paris-Saclay)
Cyril Girardin
(SCI Terres fertiles)
 
Imaginer la lisière Sud
Claire-Marine Gauthier
(Chargée de projet Biodiversité et Agriculture, en charge du projet de lisière et de la ZPNAF, EPA Paris-Saclay)
 
 Groupe 3 – Appropriation et mobilisation citoyenne
Animateurs : Valérie Kauffmann, Monique Poulot, Monique Toublanc
Parcourir le sentier d’interprétation
Marion Bruère
(Chargée de projet Terre et Cité)
Valérie Kauffmann
(Directrice CAUE de l’Essonne)
 
 
Habiter le Plateau : de Saint-Aubin au Moulon
Marc Bremond
(Jardins de Cocagne)
Cyril Girardin
(AMAP Jardins de Cérès)
Alain Poullot
(L’Epi Castelfortain)
12h30 – 14h00
Déjeuner à la ferme du Moulon (INRA)
 
14h00 – 16h00
Ateliers par groupe (1h30) et restitution (30 mn)
 
16h00 – 16h30
Mise en perspective : Quel chemin depuis Les campagnes urbaines de 1998 ?
Pierre Donadieu
(Professeur émérite ENSP)
16h30 – 17h30        
Pause et retour sur Versailles en bus

 

Comité d’organisation – Sophie Bonin, Frédérique Bernardet, (ENSP Versailles) – Clément Daix, Marion Bruère, (Terre et Cité)
Comité de pilotage et d’animation – Monique Poulot, Claire Aragau (UMR LAVUE, Univ Paris-Nanterre) – Caroline Petit, Xavier Guiomar (AgroParisTech), Valérie Kauffmann – Clément Briandet (CAUE Essonne/d’Ile de France) – Patrick Moquay, Monique Toublanc, Sophie Bonin (LAREP, ENSP).
 
                                         
 

 
 

Séminaires du LAREP

 

Séminaires du LAREP 2017-2018
Programme
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• Catherine Larrère “Communs, Paysage, Protection de la Nature”
Séminaire du 20 Décembre 2017, Amphithéâtre
 
 

 

• Benjamin Chambelland  “La sagesse du jardinier, pour une construction collective d’un paysage”
Séminaire du 15 novembre 2017, salle Edouard André 

 

 

 

Séminaire itinérant à Reims « Des communs paysagistes? A partir du Parc St John Perse et de l’œuvre de Jacques Simon » a lieu le 5 juillet 2017
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Martin Prominski est l’invité du Séminaire LAREP le 7 juin 2017, salle Édouard André, 14 h. Son intervention portera sur : « Research and Design »
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Sarah Vanuxem est l’invitée du Séminaire Communs et Paysage le 10 mai 2017. Son intervention s’est intitulée : Les sections de communes pour la protection du paysage ?
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• Séminaire Communs et paysage, Lieux, pratiques, projets, janvier-juillet 2017
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Ce séminaire est co-organisé par l’équipe EhGO (Épistémologie et histoire de la géographie, UMR Géographie-Cités), le GGH-Terres (Groupe de géographie et d’histoire des territoires, EHESS) et le Larep (Laboratoire de recherche en projet de paysage, ENSP Versailles). Sur le premier semestre 2017, il comprendra quatre séances en salle (à l’ENSP et à l’EHESS), ainsi qu’une visite de terrain à Reims, sur les pas du paysagiste Jacques Simon (1929-2015).

• La recherche en projet de paysage : les séminaires et événements scientifiques du LAREP en 2016-2017.
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Sarah Vanuxem était l'invitée du Séminaire Communs et Paysage le 10 mai 2017

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Les sections de communes pour la protection du paysage ?

Sarah VANUXEM est juriste et maître de conférences en droit de l’environnement à l’Université de Nice Sofia Antipolis. Elle a soutenu sa thèse en droit intitulée Les choses saisies par la propriété en 2010, publiée en 2012. Questionnant à l’époque les principes de la propriété des choses et des personnes, ses recherches actuelles portent sur les biens de sections.

Son intervention au Séminaire Communs et Paysage s’intitule Les sections de communes pour la protection du paysage ? Après avoir introduit les problématiques que soulèvent le paysage aux fondements de la propriété, Sarah VANUXEM détaille en quoi l’existence des biens de section dans le Massif Central permettent de penser la propriété comme collective et inclusive, plutôt qu’individuelle et exclusive, c’est-à-dire sous d’autres rapports de force et de domination. Malgré leur ancienneté et la volonté des chambres législatives d’en opérer la disparition lente depuis 2013, les biens de section et leurs usages génèrent encore aujourd’hui des situations de jurisprudence et de droit singulières. Elle présente ainsi en détail son étude de terrain menée à Sagnes-et-Goudoulet sur le plateau ardéchois auprès de la municipalité, la section et des habitants. La coupe de bois, le pâturage, la culture des myrtilles et des jonquilles y font partie des pratiques quotidiennes des habitants, qui exercent ainsi leur droit d’usage sur les biens sectionaux. Attachés et mobilisés à la spécificité locale de leurs biens, les habitants revendiquent en effet, une propriété détachée des sujets de droit, puisque ce sont en définitive les murs des maisons qui sont propriétaires des biens de section. Les rapports de force et de domination se jouent ainsi sur d’autres plans que pour une propriété communale. Questionnant l’identité et les valeurs spécifiques de cette communauté habitante, ainsi que leur engagement pour cette propriété collective, Sarah VANUXEM souligne ainsi que le bien de section n’est pas une fermeture du paysage, mais bien une reconquête des mobilisations collectives par des usages agricoles et paysagers qui perdurent encore aujourd’hui.

Martin Prominski

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Martin Prominski est l’invité du Séminaire LAREP le 7 juin 2017, salle Édouard André, 14 h.

Martin Prominski est professeur à la Leibniz University Hannover (Allemagne) depuis 2009. Il a étudié le projet de paysage à l’Université Technique de Berlin et à l’Université de Harvard. Sa thèse de doctorat, soutenue à l’Université Technique de Berlin et publiée en 2004, s’intitule « Concevoir le paysage ». Il est le co-fondateur du Journal of Landcape Architecture (JoLA) en 2006 et participe à son comité éditorial jusqu’en 2010. Depuis 2008, Martin Prominski est aussi membre du Studio Urbane Landschaften [Atelier des Paysages Urbains], plateforme interdisciplinaire sur la recherche, la pratique et l’enseignement sur les paysages urbains.

 

Son intervention dans le cadre du séminaire LAREP intitulée « Research and Design » aura lieu à 14h en salle Edouard André et portera sur la recherche et le projet de paysage.

Image ci-dessus : Landscape Laboratory, Martin Prominski

Journées Doctorales en Paysage 2018

 ENSP Versailles – 3 & 4 avril 2018

Programme

Posters

 jdp7@ecole-paysage.fr

 

 

 

 


 

OBJECTIFS DE CES JOURNÉES

Organisées sous l’égide du Ministère de la Transition écologique et solidaire, ces septièmes journées doctorales en Paysage visent à rassembler des doctorants et de jeunes chercheurs dont les travaux portent sur le paysage, aux approches disciplinaires variées (histoire, géographie, écologie, agronomie, sociologie, anthropologie, etc.). Il s’agit de répondre aux attentes et aux besoins de la communauté des doctorants pour un échange interdisciplinaire et une confrontation des points de vues et des méthodes ; il s’agit aussi, au fil des présentations de résultats, de constituer un état de l’art des travaux récents relatifs au paysage.

 

CALENDRIER

26 Juillet : Diffusion de l’appel.

30 septembre 2017 : Limite de soumission des résumés et pré-inscriptions

10 novembre 2017 : Notification des décisions, pré-programme et inscription

20 janvier 2018 : Diffusion du programme définitif

03 et 04 Avril 2018 :  Tenue des 7e Journées Doctorales en Paysage

 

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Paul ARNOULD, géographe, professeur à l’École normale supérieure de Lyon

Jean-Marc BESSE, philosophe, directeur de recherche au CNRS, UMR Géographie-cités

Sabine BOUCHE-PILLON, écologue, maître de conférences au département Ecole de la nature et du paysage de l’INSA Centre Val de Loire, UMR Citeres

Nathalie CARCAUD, géographe, professeur au département Paysage de l’Institut national d’horticulture et de paysage, Agrocampus Ouest, UMR Espaces et Sociétés (ESO)

​Hervé DAVODEAU, géographe, maître de conférence au département Paysage de l’institut national d’horticulture et de paysage (Agrocampus Ouest, centre d’Angers), UMR Espaces et Sociétés (ESO)

Denis DELBAERE, paysagiste, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, LACTH

Pierre DONADIEU, ingénieur d’agronomie et géographe, professeur émérite à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

​Sabine EHRMANN, artiste, enseignante à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, LACTH

Sonia KERAVEL, paysagiste, enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

Patrick MOQUAY, politologue, professeur à l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

Marie-Vic OZOUF-MARIGNIER, historienne et géographe, directrice d’études à l’EHESS

Sylvain PAQUETTE, titulaire de la chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal (CPEUM) et Professeur agrégé, École d’urbanisme et d’architecture de paysage

Yves PETIT-BERGHEM, professeur d’écologie à l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

Sylvie SERVAIN, géographe, professeur au département Ecole de la nature et du paysage de l’INSA Centre Val de Loire, UMR CITERES

Lolita VOISIN, ingénieur paysagiste, maître de conférence au département Ecole de la nature et du paysage de l’INSA Centre Val de Loire, UMR Citeres

 

COMITE D’ORGANISATION

Frédérique BERNARDET, assistante de recherche ENSP-LAREP  

Claire FONTICELLI, doctorante ENSP-LAREP

Cécile MATTOUG, doctorante UMR Géographie-cités, associée au LAREP  

Patrick MOQUAY, professeur ENSP-LAREP

Roberta PISTONI, doctorante ENSP-LAREP

Roland VIDAL, ingénieur de recherches ENSP-LAREP.

Avec la participation de Brice Dacheux-Auzière, doctorant ENSP-LAREP

 

 

 


Archives

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Télécharger les consignes pour la réalisation des posters

Procédure d’inscription :
1 – Téléchargez le formulaire (lien ci-dessous)
2 – Ouvrez-le avec Acrobat Reader® (*)
3 – Remplissez-le

4 – Ne cliquez pas sur “Envoyer le formulaire” mais enregistrez-le (commande “Enregistrer sous”)
5 – Envoyez-le en pièce jointe à : jdp7@ecole-paysage.fr
6 – Imprimez-le et envoyez-le par la poste, avec les pièces demandées, à l’adresse indiquée

Télécharger le formulaire (**)

(*) : Si besoin, téléchargez la dernière version d’Acrobat Reader pour MacOS, Windows ou Android. Pour iOS, recherchez-le dans l’App Store. Pour ChromeOS, voir ici.
(**) : Demandez “Enregistrer la cible du lien” dans le menu local (bouton droit de la souris) ou alors, une fois le formulaire affiché dans votre navigateur, cliquez sur le bouton “Télécharger” en haut à droite (petite flèche noire / ne fonctionne pas sur Safari.11). Ne remplissez pas le formulaire directement sur votre navigateur, vous risqueriez de ne pas pouvoir l’enregistrer.

DROITS D’INSCRIPTIONS
Les droits d’inscription sont de 30 euros pour les doctorants et de 60 euros pour les chercheurs et autres participants. Les doctorants n’ayant pas de financement pourront faire une demande d’exonération de droits d’inscription.

jdp7@ecole-paysage.fr

Séminaire itinérant à Reims

 

 

Le LAREP se rend à Reims le 5 juillet  dans le cadre du séminaire « Communs et paysage, lieux, pratiques, projet ». Ce séminaire est coorganisé par l’équipe EhGO (UMR Géographie-Cités), le GGH-Terres (Groupe de géographie et d’histoire des territoires, EHESS) et le LAREP (ENSP Versailles).

Programme du séminaire itinérant à Reims.

Des communs paysagistes ?

Comprise sur le temps long, la culture professionnelle des paysagiste s’inscrit dans l’art des jardins et des productions qui ont majoritairement relevé de commandes élitaires. Pour ces dernières existent des modes de reconnaissance, de protection et de valorisation qui sont éprouvés (classements, labels, activité scientifique, réseaux, etc.). Au tournant de la Seconde Guerre mondiale, les choses sont beaucoup moins claires. Les pratiques s’étendent à de nouveaux objets, espaces publics urbains, grands ensembles, puis infrastructures, grands paysages, sites naturels. Suivre à la trace les «inscriptions» laissées par les paysagistes relève d’un jeu de piste : car en multipliant les situations de projet, les échelles et les stratégies d’intervention, c’est désormais sur plusieurs plans qu’il faut pister les traces laissées par les paysagistes, et souvent en dehors de tout guide de visite préétabli. Les paysagistes laissent des traces matérielles, certes, mais qui sont vivantes, évolutives, souvent inscrites dans des espaces en fortes mutations, soumis à de multiples pressions (comme les périphéries de ville par exemple). Ils laissent des traces documentaires (des revues, des traités, des atlas, des manifestes, de la littérature grise) ; des traces plus dispersées, à l’intérieur de quartiers ou de groupes sociaux, lorsque leur intervention a concerné des modes de gestion, de jardinage, des formes d’implication collectives, parfois éphémères. Beaucoup de ces inscriptions sont fugaces, voire revendiquent ce caractère passager, transitoire : on peut penser aux systèmes de préverdissement, puis aux «natures intermédiaires» proposées par Michel Desvigne.
Ces objets posent des questions nouvelles sur le plan de la transmission, de la mémoire d’une profession, de la diffusion de ses pratiques, de sa critique. Les paysagistes, à l’instar de Gilles Clément, ont souvent prôné le mouvement, la nécessaire mutabilité des situations construites, l’autonomie d’évolution des écosystèmes. Peut-être auraient-ils du mal à admettre qu’il faille s’attacher, aujourd’hui, à conserver certains des sites de leurs interventions, en ce qu’ils ont été des lieux d’invention, d’expérimentation, des lieux-école, où s’opère la transmission d’un métier… tout autant que des usages quotidiens. Le Parc du Sausset de Claire et Michel Corajoud fut peut-être l’un de ces lieux-école pour le projet de paysage, tout comme les Jardins en mouvement de Gilles Clément, ou plus récemment le projet ouvert du Parc des Lilas, étudié par Françoise Crémel. Le Parc Saint-John-Perse et les interventions de Jacques Simon dans les ensembles urbains de Reims devraient figurer, également, dans cette constellation de lieux pivots entre invention paysagiste et usages quotidiens. Si les lieux, les usages, les structures végétales évoluent, pourrait-on transmettre quelque chose de l’esprit d’invention qui a présidé à leur élaboration ?
Cette journée de séminaire itinérante à Reims, pourra être l’occasion de débattre d’hypothèses sur les communs paysagistes, en faisant d’abord l’expérience directe de situations de projets et en réfléchissant à ce qui peut en être transmis, conservé, raconté, que ce soit au travers de cadres connus (protections, labels, archivage… avec leur part de réification ou de contrainte règlementaire) ou pourquoi pas de protocoles à inventer : projets continus, ouverts, contigus… des processus où le dessin de l’espace, les choix en matière de génie végétal s’articulent avec des modalités de transmission.

Des communs paysagistes, ou bien des paysages apprenants ?

Ouvrons la discussion, sur le terrain.

Alexis Pernet

 Parc St John Perse, Reims. Paysagiste : Jacques Simon
© Collage photos Jacques Simon

Appel à communication pour les Journées Doctorales en Paysage 2018

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Appel à communication

7e Journées Doctorales en Paysage
ENSP Versailles – 3 & 4 avril 2018
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Inscriptions terminées

 

ORGANISATION

Durant ces deux jours, les doctorants et jeunes chercheurs dont la communication aura été sélectionnée présenteront des résultats de leurs travaux de recherche. Articulées autour de thématiques, chaque session sera introduite par la présentation d’un chercheur ou enseignant-chercheur invité. Les thématiques seront définies après sélection des communications.

 

SOUMISSION ET SÉLECTION DES COMMUNICATIONS

Pour postuler, les doctorants et jeunes chercheurs doivent envoyer un résumé (2000 caractères maximum) accompagné des informations suivantes : nom, prénom, adresse de l’organisme de rattachement, situation des auteurs (thèse en cours ou post-doc), choix du format privilégié (communication ou poster, les deux pouvant être cumulés). Les résumés devront être soumis en ligne avant le 30/09/2017 ici.

Les propositions seront examinées par le Comité Scientifique de façon anonyme. Dans le cas de travaux réalisés en équipe, les résumés peuvent comporter plusieurs auteurs, mais ces journées s’adressent principalement aux doctorants qui doivent réaliser la présentation orale.

Le Comité Scientifique pourra inviter certaines présentations à être converties en posters. Par ailleurs, chaque communication retenue pourra donner lieu en complément à la réalisation d’un poster, si le candidat sélectionné le souhaite. Ces posters seront affichés et présentés lors des Journées Doctorales.

A l’issue de ces journées et après évaluation, la revue Projet de Paysage pourra publier certains des articles issus des communications.

 

CALENDRIER

26 Juillet : Diffusion de l’appel.

30 septembre 2017 : Limite de soumission des résumés et pré-inscriptions.

10 novembre 2017: Notification des décisions, pré-programme et inscription

20 janvier 2018 : Diffusion du programme définitif

03 et 04 Avril 2018 :  Tenue des 7e Journées Doctorales en Paysage

 

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Paul ARNOULD, géographe, professeur à l’Ecole normale supérieure de Lyon

Jean-Marc BESSE, philosophe, directeur de recherche au CNRS, UMR Géographie-cités

Sabine BOUCHE-PILLON, écologue, maître de conférences au département Ecole de la nature et du paysage de l’INSA Centre Val de Loire, UMR Citeres

Serge BRIFFAUD, professeur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, UMR Passages.

Nathalie CARCAUD, géographe, professeur au département Paysage de l’Institut national d’horticulture et de paysage, Agrocampus Ouest, UMR Espaces et Sociétés (ESO)

​​Bernard DAVASSE, géographe, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, UMR Passages.

​Hervé DAVODEAU, géographe, maître de conférence au département Paysage de l’institut national d’horticulture et de paysage (Agrocampus Ouest, centre d’Angers), UMR Espaces et Sociétés (ESO)

Denis DELBAERE, paysagiste, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, LACTH

Pierre DONADIEU, ingénieur d’agronomie et géographe, professeur émérite à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

​Sabine EHRMANN, artiste, enseignante à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, LACTH

Catherine GROUT, philosophe, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, LACTH

Sonia KERAVEL, paysagiste, enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

Patrick MOQUAY, politologue, professeur à l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

Marie-Vic OZOUF-MARIGNIER, historienne et géographe, directrice d’études à l’EHESS

Sylvain PAQUETTE, titulaire de la chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal (CPEUM) et Professeur agrégé, École d’urbanisme et d’architecture de paysage

Yves PETIT-BERGHEM, professeur d’écologie à l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

Sylvie SERVAIN, géographe, professeur au département Ecole de la nature et du paysage de l’INSA Centre Val de Loire, UMR CITERES

Monique TOUBLANC, sociologue, ingénieur paysagiste, maître de conférences​ à l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, LAREP

Lolita VOISIN, ingénieur paysagiste, maître de conférence au département Ecole de la nature et du paysage de l’INSA Centre Val de Loire, UMR Citeres

 

COMITE D’ORGANISATION

Brice DACHEUX, doctorant ENSP-LAREP

Claire FONTICELLI, doctorante ENSP-LAREP

Cécile MATTOUG, assistante de recherche ENSP-LAREP  

Patrick MOQUAY, professeur ENSP-LAREP

Roberta PISTONI, doctorante ENSP-LAREP

Louis-Philippe ROUSSELLE-BROSSEAU, doctorant Université de Montréal / ENSP-LAREP

Roland VIDAL , ingénieur de recherches ENSP-LAREP.

 

DROITS D’INSCRIPTIONS

Les droits d’inscription sont de 30 euros pour les doctorants et de 60 euros pour les chercheurs et autres participants. Les doctorants n’ayant pas de financement pourront faire une demande d’exonération de droits d’inscription.

Inscription
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LAREP 2017-2018

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Les séminaires du LAREP 2017-2018

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Communs et paysage, lieux, pratiques, projets, 2017-2018
Le séminaire propose une enquête collective et multidisciplinaire sur la question des communs envisagée dans l’horizon d’une recherche sur les paysages, leurs fabrications et leurs usages. Il s’agit d’interroger la notion de paysage à partir de la question des communs, mais également, et symétriquement, d’interroger la notion de communs à partir de la question du paysage.

Télécharger l’affiche (mise à jour le 13-11)

4 octobre, 14h, ENSP
Séminaire “Les paysages apprenants de l’agroforesterie”
Avec Mathilde Rue (paysagiste dplg, doctorante au LISST Dynamiques rurales) et Clémence Bardaine (artiste, doctorante au Larep)

19 et 20 octobre, Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine et ENSP
Colloque Archives de paysagistes et projet de paysage : des archives vivantes pour penser la ville durable aujourd’hui

4 novembre, Le Havre
Exposition “La Seine au fil de l’eau”, dans le cadre du CPIER Vallée de la Seine

15 novembre, 14h, ENSP
Séminaire “Communs et paysage”
Avec Benjamin Chambelland (paysagiste DPLG, doctorant UMR Passages) : Le Parc des Coteaux : la fabrication commune d’un paysage (Métropole de Bordeaux)

13 décembre, 18h30, Cité de l’architecture et du patrimoine
Table ronde “La photographie dans le projet de paysage”, dans le cadre de l’ANR Photopaysage

20 décembre, 14h, ENSP
Séminaire “Communs et paysage”
Avec Catherine Larrère (philosophe, professeur émérite de l’université Paris 1) : Communs, paysage et protection de la nature

10 janvier, 14h, ENSP
Séminaire “Densification urbaine et paysage”
Avec Audrey Marco (maître de conférences, ENSP, Larep), Cécile Berthoux (paysagiste DPLG, ENSP) et Claire Fonticelli (doctorante au Larep)

14 février, 14h, ENSP
Séminaire “Communs et paysage”
Avec Romain Grancher (historien, post-doctorant, EHESS, GRHEN) : La construction juridique et sociale des territoires côtiers (France, XVIIIe, XIXe siècles)

8 mars, ENSP
Colloque annuel de la Chaire Paysage & Énergie : Stratégies paysagères pour un métabolisme énergétique

28 mars, 14h, ENSP
Séminaire Communs et paysage
Avec Fabienne Orsi (économiste, chercheuse à l’IRD Université Aix-Marseille) : Les communs ou l’invention des respublicae du XXIe siècle

3 et 4 avril, ENSP
7e Journées doctorales en paysage

5 et 6 avril, Vallée de la Seine
3e Voyage-atelier du Réseau Paysage Vallée de la Seine

23 mai, EHESS
Séminaire “Communs et paysage”
Atelier Cartographie et communs numériques

Printemps, Musée de la chasse et de la nature
Les Carnets du paysage fêtent leurs vingt ans

4 juillet, Visite de terrain
Séminaire “Communs et paysage”
Avec Miguel Georgieff (paysagiste DPLG, Collectif Coloco)

Séminaire du 15 Novembre – Benjamin Chambelland

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Le Parc des Coteaux : « la sagesse du jardinier » pour une construction collective d’un paysage

Paysagiste de formation, et membre du collectif ALPAGE (Atelier de Paysage en Partage), Benjamin Chambelland s’intéresse et travaille à la construction collective des projets de paysage. Fondant ses méthodes sur la participation de toutes les parties prenantes des projets, élus, habitants et techniciens, il intervient à partir de 2012 à l’élaboration d’une Charte Intercommunale du Parc des Coteaux (Agglomération de Bordeaux) portée par le Grand Projet des Villes Rive Droite (GPV Rive Droite), Groupement d’Intérêt Public (GIP) regroupant quatre communes. En 2015, il rejoint en tant que doctorant le GIP, via un CIFRE (contrat industriel de formation par la recherche). Son poste, financé à 40% par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, se répartit entre le temps de recherche et d’écriture de sa thèse et ses actions sur le terrain, à savoir le parc des Coteaux.

Dans le cadre du Séminaire « Communs et paysage », Benjamin Chambelland revient dans un premier temps sur l’histoire, le contexte et la philosophie du projet intercommunal du Parc des Coteaux. Installé sur les coteaux de la Garonne, le Parc des Coteaux est la réunion d’une dizaine de parcs municipaux répartis sur quatre communes. Constitué d’anciens domaines urbanisés à partir des années 50, il est d’abord une continuité écologique (coulée verte mentionnée au schéma directeur en 1976, puis Trame Verte en milieu urbain à partir des années 2000) pour devenir à partir des années 2010 un objectif politique porté par le GPV Rive Droite de construction et de valorisation du territoire et de son paysage. Dans une optique de cohérence de gestion écologique et de définition des usages des parcs, mais également avec une volonté de favoriser le partage, l’appropriation par tous les acteurs et l’innovation, le projet du Parc des Coteaux aboutit en 2014 à la création du Parc Lab, dédié à la construction d’un outil « partagé, pratique et évolutif » (site https://www.surlarivedroite.fr/les-actions/parc-lab) de gestion du Parc et de mise en œuvre de la Charte Intercommunale et de son plan de gestion.

C’est à l’éclairage de ce contexte que Benjamin Chambelland développe dans un second temps les méthodes expérimentées dans le cadre du Parc Lab ou comment imaginer les modalités d’appropriation, de mise en œuvre mais aussi de pérennisation d’un plan de gestion intercommunale. Si la phase de diagnostic et d’étude intègre une équipe pluridisciplinaire composée de naturalistes, de forestiers, d’un sociologue et de communicants, il intègre aussi ceux qui en sont investis, à savoir les techniciens et agents des services espaces verts des communes. Il s’agit de dépasser la dimension écologique et technique du plan de gestion pour une construction sociale du projet de paysage, garante de sa cohérence et de sa pérennisation. L’exercice est d’autant plus déterminant que la gestion des parcs reste le fait de chaque commune, le choix politique ayant été fait de ne pas créer de syndicat intercommunal de gestion des espaces verts. Le Parc Lab invoque ainsi « la sagesse du jardinier », comme une forme de reconnaissance à construire, tant technique que culturelle, d’un savoir-faire partagé et à partager. D’agent, le technicien des espaces verts devient, ou plutôt redevient jardinier, porteur de valeurs contribuant à la création, à la valorisation et au partage d’un paysage. Il s’agit de reconstruire un langage commun à l’ensemble du personnel en charge de l’aménagement et de l’entretien du parc mais également de porter une dynamique non seulement auprès des élus locaux mais aussi auprès de la population. L’édition d’un guide de gestion regroupant une vingtaine de fiches thématiques à destination du grand public témoigne de ce parti pris de mobiliser les pratiques jardinières comme langage partagé par les différents acteurs du territoire.

Benjamin Chambelland parle ainsi d’éthique du projet comme une des réponses possibles aux prochains défis que devra relever le projet de Parc des Coteaux. Si en conclusion l’exposé évoque la nécessité de l’engagement politique des communes, notamment en terme de financement, il souligne aussi la complexité du jeu des acteurs parties prenantes au projet, et ce même au sein des collectivités et de leurs différentes directions. La pérennisation du projet nécessite de passer de représentations plurielles vers une vision partagée du paysage, de ses usages et de ses modes de gestion. Au-delà des collectivités gestionnaires, c’est aussi en intégrant les habitants, les bailleurs et associations de propriétaires (ASL, association de syndicat libre) et en parlant avec eux le langage du jardinier, et non uniquement celui de l’expert, que le projet de paysage pourrait se construire sereinement et durablement.