Michel Viollet – Témoignage

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Biographie de Michel Viollet

Témoignages de Michel Viollet 

Les travaux de l’OREAM et leur dimension paysagère

« J’ai présenté les études des “vallées autour de Nantes” et  “reconnaissance du littoral atlantique » au cours du séminaire Plan Paysage n°8 organisé les 30 et 31 janvier 2020, à Nantes par Frédéric Pousin et Denis Delbaere (ENSA PARIS-BELLEVILLE) ». M. Viollet, 27 05 2020.

Michel Viollet. – Je vais vous parler de notre approche paysagère. Comme André l’a rappelé, nous n’avons pas réellement participé à l’élaboration du schéma d’aménagement car il était déjà très engagé quand nous sommes intervenus en 1970. Notre souci a été de montrer le rôle essentiel des données du site et du paysage dans la transformation des territoires et la nécessité de les prendre en compte au même titre que les infrastructures viaires et autres données socio-économiques.

Nous avons mené deux études : la première étude portait sur la transformation des paysages dans l’aire métropolitaine, pour le compte de l’OREAM Nantes-Saint-Nazaire. La deuxième étude portait sur le littoral Atlantique entre les estuaires de la Vilaine et de la Gironde, pour le compte de l’ALCOA.

L’histoire est assez simple. Jeune paysagiste, enseignant à la section paysage, j’ai été mis en relation avec une chargé de mission de la DATAR qui m’a proposé d’intégrer l’équipe de l’ORERAM à Nantes. Je n’avais ni la connaissance des paysages du territoire de l’aire métropolitaine, ni une expérience suffisante dans le domaine du paysage à cette échelle. C’est pourquoi, j’ai proposé d’associer ma participation à l’équipe de l’OREAM, à la réalisation d’une étude de reconnaissance des paysages de l’aire métropolitaine.

Il me paraissait essentiel d’avoir au préalable une bonne compréhension des paysages existants, des caractéristiques géomorphologiques et écologiques, mais également des occupations et utilisations humaines, avant d’exprimer un point de vue. Les études ont été réalisées dans les années 1970/1972, dans la cadre de la coopérative d’études de paysage API, fondée à la même époque.

Une première exploration de l’ensemble des paysages de l’aire métropolitaine a mis en évidence des problèmes récurrents de dégradations des paysages au fur et à mesure des transformations et changements d’utilisation des sols. Sans être exhaustifs, nous constations :

  • Une prolifération d’éléments d’occupation isolée, générant des espaces résiduels, perdus et sans intérêt, recouverts de déchets et rebuts en tous genres,

  • Une régression du couvert végétal entrainant des problèmes d’érosion des sols et de gestion des eaux pluviales,

  • Un effacement des contrastes et différenciations du paysage.

De notre point de vue, l’altération visuelle du paysage constituait un indice de rupture des relations entre les différentes composantes du territoire. Le déséquilibre enclenchait des processus régressifs conduisant à l’appauvrissement des milieux biologiques, mais également, par conséquence, du cadre de vie des habitants. Pour donner à voir et comprendre les processus de dégradation en cours, mais également les potentiels des paysages existants, nous avons développé dans un premier temps, nos analyses et propositions sur les cas symptomatiques des Vallées autour de Nantes, puis dans un deuxième temps, sur les paysages du Littoral Atlantique entre les embouchures de la Vilaine et de la Gironde, soumis à une forte pression d’urbanisation.

Les premières analyses ont montré comment les occupations et les utilisations inappropriées du sol détruisaient les ressources naturelles liées à la configuration des sites et au fonctionnement hydraulique. L’échelle du territoire de l’aire métropolitaine nous a conduit à examiner le système hydrographique des fleuves, rivières, zones humides et marécages qui occupent des étendues prépondérantes, alors que les préoccupations des différents acteurs étaient toutes focalisées sur les données économiques et les dessertes routières. Personne n’abordait la question du fonctionnement hydraulique du territoire et des ressources que ces étendues et rivières représentaient pour les paysages et l’écologie. Or, la gestion hydraulique est essentielle dans ces pays où la plupart des terrains sont drainés ou asséchés ou irrigués. Le système des étiers1 des plaines humides du bord de mer, notamment représentent des surfaces importantes aussi bien au Nord qu’au Sud de la Loire.

La carte montre les grandes limites de paysage, avec la Loire qui est au centre. On voit l’importance des zones humides : la Brière, les marais de Guérande, le lac de Grand-Lieu et tout ce qui accompagne les zones basses de la Loire et autour de l’Erdre. Définir de grandes unités de paysage de ce type était nécessaire pour produire un schéma à l’échelle du territoire considéré.

Notre souci était de donner à voir et à comprendre le paysage de l’aire métropolitaine comme une ressource et une composante importante pour l’organisation des transformations à venir. Dans un premier temps, nous avons travaillé sur les vallées et autour de Nantes, avec l’idée de faire reconnaître la réalité de ces territoires et de montrer comment elles pouvaient jouer un rôle dans la transformation et l’organisation du développement en cours.

Nantes implanté au point de convergence des vallées vers la Loire

Les images suivantes présentent les unités de paysage définies par les bassins versants et l’utilisation des sols ainsi que les structures hydrographiques ou végétales qui les relient. En complément des croquis suggèrent des solutions alternatives prenant en compte les paysages existants, susceptibles d’accueillir les transformations dans un nouveau cadre de vie.

La carte IGN au 1/25 000e montre que toutes les rivières, la Sèvre, l’Erdre, le Cens et la Chézine, convergent vers la Loire et le site d’installation de Nantes, carrefour des axes de circulation et de développement implantés sur les plateaux.

A l’échelle de l’espace de la Loire, nous constations que les berges étaient en pleine transformation avec deux tendances paradoxales : soit la mise hors d’eau avec des remblaiements des zones inondables pour faire des quais et des choses relation avec la Loire ; soit des zones d’abandon et polluées, car il n’y avait à la fois le déversement de gravois dans l’eau mais également le rejet des eaux usées toutes sans aucun traitement. La Loire était considérée comme un dépotoir, alors que les paysages naturels présentaient une grande qualité. En outre, il n’y avait absolument aucune correspondance entre le paysage des rives nord et sud. L’activité économique se développait au nord alors qu’elle était en déshérence au sud.

L’idée est venue très rapidement d’alterner implantations industrielles et espaces aménagés pour rendre les bords de Loire accessibles.

Nous pensions qu’il était important d’avoir des espaces suffisamment larges qui arrivent jusqu’aux bords de Loire, ouverts au public Nantais. Ce type de croquis avait pour objectif de faire voir et comprendre qu’il y avait une autre possibilité d’aménager les bords de Loire en alternant activités et loisirs.

Nous étions très frappés par l’état du village de Trentmoult, qui avait connu autrefois une activité industrielle et qui était complètement en déshérence. Les croquis suggèrent la revitalisation des villages et l’installation de larges coulées vertes pour accéder à la Loire. Cependant, la question se pose pareillement au nord. Il s’agissait de redonner une valeur à cet espace et surtout, depuis la berge opposée, depuis le nord, d’avoir une image un peu plus attractive de la silhouette du sud Loire. Il était en effet important de redonner un intérêt à la rive sud ignorée dans la plupart des projets, comme l’a rappelé André Sentenac.

Les Paysages du Sud de la Loire

Pour analyser les paysages de la vallée de la Sèvre et du sud-Loire, nous avons poursuivi notre approche à partir du réseau hydrographique. Nous avons délimité les bassins versants à partir des courbes de niveaux et mis en évidence les relations entre les plateaux et les plaines alluviales des bords de Loire. La Sèvre est la seule rivière relativement importante, mais il y a beaucoup d’autres petits talwegs qui aboutissent à la plaine alluviale. Cette approche a permis de révéler des unités paysagères malgré les faibles variations du relief. La couverture végétale présente une mosaïque de zones maraîchères associées à des boisements, des vignobles et de grandes cultures. La partie aval de la Loire est beaucoup moins dense en boisements et cultures maraîchères que la partie amont.

Dans ce paysage peu différencié, deux composantes ressortaient : le paysage remarquable de la vallée de la Sèvre avec un relief plus accentué et les étendues couvertes des cultures maraîchères. Nous pensions que ces éléments pouvaient servir à installer une structure paysagère support du développement de l’urbanisation.

Dans les paysages au sud de la Loire, l’horizon visuel prend une importance prégnante quand on s’élève sur les plateaux. Les châteaux d’eau, l’unité d’habitation de Rezé, la centrale de Cheviré et les lignes aériennes à haute tension qui contournent Nantes sont très présentes et se détachent sur l’horizon. Ces composantes du paysage pouvaient contribuer à installer une structure paysagère à l’échelle du territoire.

Les transformations en cours : créations de routes, grands ensembles dispersés, essaimage de zones pavillonnaires disséminées… ajoutaient à la perception d’un paysage existant complètement désorganisé.

Pour remédier à l’absence de cohérence des implantations nous proposions d’installer des coupures, des ruptures ou des interfaces entre les zones de construction, suffisamment importantes pour accueillir de l’agriculture et le maraîchage. Nous considérions en effet, les activités agricoles et maraîchères comme des modes d’occupation productive des sols, mais également profitables pour maintenir et entretenir des espaces ouverts à l’échelle de l’agglomération.

Nous imaginions une lisière construite ouvrant sur un espace agricole. Les espaces sous les lignes à haute tension étaient réservés aux cultures agricoles et maraîchères pour constituer les grandes structures paysagères du site accueillir l’urbanisation dans ses bords.

En résumé, nous disposons de quatre outils pour organiser et structurer le territoire : les vallées, les couloirs à haute tension, les espaces maraîchers et la ceinture boisée.

Un programme de reboisement important avait été envisagé et préconisé à l’échelle de l’ensemble de l’aire métropolitaine pour compenser les destructions effectuées dans le cadre du remembrement. Notre proposition de compléter les boisements existants pour accompagner les grandes structures paysagères s’appuyait sur ces données

Les paysages du nord-Loire

Les vallées du nord-Loire comprennent les vallées du Cens, de la Chézine et de l’Erdre qui convergent la ville de Nantes. Dans un premier temps, je vous présente Le Cens et la Chézine qui forment de petites encoches dans le territoire des plateaux. La distance entre les deux rivières est d’environ 2 km. Elles sont toutes deux très encaissées.

Les boisements installés sur les pentes et les fonds de rivière offrent une ambiance de bocage, avec une utilisation agricole intéressante à proximité du développement de l’urbanisation sur le plateau.

L’extension de l’urbanisation sur le plateau engage un processus de dégradation du paysage existant. On commence par venir s’installer en bordure du plateau pour profiter du paysage de la rive d’en face, mais la pression foncière entraine à pousser les terres de déblais et à agrandir le rebord du plateau. Progressivement, on détruit la végétation des coteaux, enfin on canalise les rivières et on remblaie les fonds de vallée.

Nous suggérions de préserver non seulement les fonds de vallée mais l’ensemble de l’espace qui appartient à la vallée, c’est-à-dire à la fois la vallée, les coteaux et le rebord qui constituent une unité de paysage. Cet espace est essentiel pour maintenir et développer les relations visuelles et les échanges entre le développement de l’urbanisation sur le plateau et les espaces ouverts des fonds de vallée.

L’échelle des structures paysagères conduit à rechercher une gestion équilibrée des paysages associant la sauvegarde et les utilisations de l’espace. Plusieurs formes d’utilisation peuvent coexister et sont compatibles, notamment les cultures agricoles ou maraîchères et les usages récréatifs. Nous mentionnions les critères de compatibilité suivants :

  • Accessibilité : rendre accessibles les sites des vallées par un réseau de chemins reliés à la ville ;

  • Associativité : associer et combiner les différentes utilisations possibles ;

  • Complexité : diversifier le plus possible pour éviter l’appauvrissement écologique et visuel ;

  • Continuité : assurer la continuité des aménagements et du cadre végétal sur l’ensemble de l’espace appartenant aux vallées pour éviter le morcellement ;

La vallée de l’Erdre comprend également le Gesvres, son affluent. L’Erdre a des dimensions importantes encore augmentée par les nombreuses zones humides qui jalonnent son parcours.

Les études visuelles montrent l’intérêt de la rivière qui, par endroits, est aussi large que la Loire. La succession des coudes et élargissement fait apparaître des points de vue différents. Le champ visuel est chaque fois extrêmement diversifié. Le parcours sinueux de la rivière définit cinq séquences qui décrivent l’unité de paysage.

L’urbain caractérise les trois premières séquences, jusqu’à Port la Blanche ; au-delà, le paysage est rural. La vallée de l’Erdre reliait le cœur de la ville de Nantes à l’espace champêtre remarquable et attrayant de la plaine de Mazerolles. Les constructions historiques sur les coteaux constituent des points d’intérêt très forts qui rythment le parcours en bateau. La sinuosité de la rivière donne chaque fois la possibilité de découvrir le paysage sous un angle différent.

Par contre, l’accessibilité aux rives était très réduite et se réduisait de plus en plus avec le développement de lotissements privés sur les coteaux boisés. Les nouveaux lotissements privatisaient des bords de la rivière et réduisaient les possibilités d’accès du public, déjà fortement contraints par les propriétés privées existantes. Les nombreux projets de lotissements envisagés avaient entrainé une manifestation publique2qui revendiquait la possibilité d’une accessibilité continue le long des rives de l’Erdre.

Les zones sensibles de l’unité de paysage de la vallée s’étendent au-delà des parties visibles directement liées à l’eau et concernent toutes les parties voisines où des transformations peuvent entraîner des répercussions visuelles et écologiques sur le plan d’eau. Le développement de l’urbanisation devait être reportée au de-là de ces limites pour préserver les structures existantes et les boisements.

Au processus d’un développement résidentiel continu sur les coteaux de l’Erdre, nous proposions une évolution alternative conciliant les différentes formes d’utilisation :

  • En aval de Port la Blanche, alterner les zones résidentielles avec des espaces récréatifs.

  • A l’amont, dans la partie rurale, répartir les différentes formes d’utilisation agricole, récréative et résidentielle en conservant une prédominance pour les espaces ouverts et boisés.

La préservation de ces sites de grande qualité, mais fragiles exigeait de bien dimensionner les équipements pour favoriser une fréquentation extensive.

Le schéma souligne le report du développement de l’urbanisation à l’arrière des boisements qui l’accompagnent et la réalisation de liaisons facilitant l’accessibilité et la continuité des circulations le long de l’Erdre.

Le littoral atlantique

Les bassins versants définissent les unités de paysage en relation avec le littoral. Les rivières et les thalwegs constituent les éléments du site qui établissent les relations visuelles et fonctionnelles les plus évidentes avec l’arrière-pays. La côte, dans sa partie nord, est caractérisée par l’alternance de plages rocheuses et sableuses. Elles sont orientées à l’ouest dans l’embouchure de la Loire et au sud après la Pointe Saint-Gildas. Pointe la plus avancée de la côte au sud de la Loire, la pointe Saint-Gildas offre des vues remarquables vers le nord sur l’embouchure de la Loire et les plages de la Baule, et au sud vers la baie du Croisic et l’île de Noirmoutier.

L’exemple de la pointe Saint-Gildas à Préfailles montrait un site remarquable encore peu investi par le développement pavillonnaire, contrairement à Saint-Brévin où l’urbanisation coupait complètement le littoral de l’arrière-pays. Dans cet ensemble côtier, le site de Saint-Gildas était représentatif du patrimoine existant qu’il convenait de préserver pour sauvegarder l’ambiance sauvage du littoral marin et des accès à la mer en relation avec l’arrière-pays rural.

Le littoral au sud de la Loire, moins investi que le littoral breton au nord, présente davantage de possibilités pour engager une politique de sauvegarde de l’aspect naturel des paysages de bord de mer. La fréquentation des sentiers piétons longeant le rivage révèle la diversité et la qualité des paysages traversés. Elle constitue un facteur important de reconnaissance et de protection des sites. Les secteurs artificialisés ou dégradés peuvent être améliorés par des plantations à l’échelle du paysage existant.

L’ambiance littorale actuelle est réduite à une portion très petite derrière laquelle on retrouve une médiocrité des constructions qui évoquent les banlieues parisiennes ou nantaises. Nous remettions en cause les voies routières en bordure de mer et proposions de libérer un espace littoral plus généreux en reportant les parkings et les voies de circulation à l’arrière des constructions. Pour anticiper le développement d’un tourisme de qualité, il convenait de réserver des espaces d’accueil généreux, mais également de préserver les échelles et les ambiances sauvages recherchées par les publics urbains.

Le développement de l’urbanisation parallèle au bord du rivage installe une coupure qui empêche les relations avec les nombreux points d’intérêt situés dans l’arrière-pays. De meilleures connexions permettraient une plus grande capacité et diversité des accueils pour les différents publics. En mettant en valeur le paysage côtier sur une plus grande profondeur, on éloigne la route du rivage, on prolonge les structures paysagères de l’arrière-pays, boisements, cultures, etc. vers la mer.

L’urbanisation peut s’organiser en bordure de ces grandes structures paysagères, perpendiculairement au rivage. Le principe d’organisation de l’utilisation du sol reste le même : diversifier et alterner cultures, habitat équipements de loisirs en relation avec la capacité et la qualité des sites. Nous proposions les recommandations suivantes :

  • Maintien et développement d’une activité agricole susceptible de cultiver le paysage ;
  • Occupation discontinue de la façade maritime alternant équipements touristiques et espaces naturels boisés ou agricoles ;
  • Associer une plus grande part de l’arrière-pays au développement touristique ;
  • Valoriser la topographie des thalwegs qui relient la mer aux bassins versants de l’arrière-pays ;
  • Modifier les règles actuelles d’urbanisme qui favorisent la dispersion de l’habitat.

Ce dernier point était important, car nous nous étions aperçus que les plans d’urbanisme, appliquant le principe du zonage, allaient à l’encontre d’une gestion cohérente du développement de l’habitat et de la préservation des paysages. Les zones à moyenne et à basse densité favorisaient une dispersion de l’habitat. Sans doute fallait-il agir sur les plans d’urbanisme et en modifier les règles.

Le littoral faisait une centaine de kilomètres entre la Vilaine et la Loire. Nous avions identifié environ 30 km de littoral sur lesquels il nous paraissait important de bannir toute construction et de développer ce que nous avions appelé un tiers sauvage pour restituer une ambiance de la mer et du littoral, avec ses échelles et son climat.

Des idées pour procéder à des classements étaient envisagées, mais nous étions convaincus que sauver le paysage, c’était l’aménager différemment.

Michel Viollet

texte transmis en mai 2020 pour publication sur la plate-forme de recherche www.topia.fr de l’ENSP de Versailles


Notes

1 Réseau de petits canaux qui régulent la circulation des eaux en relation avec la mer.

2 Cf. Article du journal Le Monde en date du 15 juin 1970 relate la manifestation d’un millier de personnes qui réclament l’accès aux bords de l’Erdre, dans la banlieue de Nantes.

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Témoignages de Michel Viollet

Michel Viollet

Paysagiste, enseignant

Sa formationSon parcoursSes réalisationsSes distinctions – Ses publications  – Ses idées 

Michel Viollet est né en 1939, en Haute Savoie.

Sa formation

Après son bac en 1958, il s’inscrit à l’ENH de Versailles comme auditeur libre pour se présenter au concours d’entrée de la formation des ingénieurs horticoles et reprendre la pépinière familiale. Ayant découvert la Section du paysage et de l’art des jardins, il préfère ce concours qu’il passe avec succès en 1960. À cette époque la section compte très peu d’élèves chaque année (5 ou 6). Les ingénieurs horticoles se détournent de cette formation prévue pour eux initialement : un seul a été admis : Michel Citerne. Un nouveau directeur vient d’être nommé Etienne Le Guélinel.

Pendant deux ans, il reçoit presque la même formation qu’Allain Provost qui est diplômé de l’ENSH en 1961 et s’inscrira ensuite à la Section.

De 1960 à 1962, il suit les enseignements de l’architecte et paysagiste Théodore Leveau, de l’architecte urbaniste René Puget, des ingénieurs en horticulture Albert Audias, Henri Thébaud et Lucien Sabourin, de l’historienne des jardins Jeanne Hugueney, entre autres. Appelés par le conseil des enseignants, deux jeunes paysagistes, J. Sgard et J.-C. Saint-Maurice, commencent à enseigner dans les ateliers de projet. Et Jacques Montégut vient d’inaugurer ses cours de botanique, de phytosociologie et de phytogéographie. La formation de paysagiste commence à s’ouvrir à de nouveaux horizons, différents de ceux de l’architecture des jardins et de l’urbanisme réglementaire et planifié.

Il obtient son diplôme et titre de paysagiste DPLG après un concours en loge en 1967.

Son parcours

1962-63 : Il est chargé d’étude à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne (IAURP).

1965-1970 : Il travaille à l’Atelier du paysage avec J. Sgard, J.-C. Saint-Maurice et G. Samel, atelier qui accueille également le jeune P. Pillet comme stagiaire de la Section (1966).

1970-1993 : Il créé avec Andréas Jaegli, architecte et urbaniste d’origine suisse, et les paysagistes Paul Brichet et Michel Delepierre, l’association de paysagistes et d’ingénieurs (API), coopérative d’études de paysage. Elle répond autant aux demandes d’études de paysage qu’aux missions de maitrise d’œuvre. Au début des années 1970, elle poursuit les projets que laisse le paysagiste J. Simon parti enseigner au Canada (notamment la ZUP Croix Rouge et la fin du parc Saint-John-Perse à Reims).

Dans ce cadre, ils mènent plusieurs études, notamment dans le cadre de l’OREAM de Nantes-Saint-Nazaire créée dans le cadre du 5ème plan (1966-1970) et de l’ ALCOA (Atelier d’Aménagement du Littoral Centre Ouest Atlantique).

Parallèlement, ils assurent de nombreuses missions de maîtrise d’œuvre :

  • Pour des aménagements littoraux dans le cadre de la MIACA (Mission Interministérielle d’Aménagement de la Côte Aquitaine,

  • Pour les bases de loisirs de la Région Parisienne et les opérations de logements dans le cadre de l’AFTRP (Agence Foncière et Technique de la Région Parisienne) et des Villes Nouvelles.

À partir de 1993 et de la dissolution de l’API, M. Viollet exerce des missions de paysagiste conseil auprès du ministère de l’Environnement, des DDE du Finistère, du Bas-Rhin, de la Réunion et de la Haute Savoie, et de sociétés autoroutières (ASF …).

Parallèlement à ses activités de praticien, il mène une carrière d’enseignant à l’ENSP de Versailles. De 2005 à 2017, il participe à la Commission Supérieure des Sites, Perspectives et Paysages au ministère de l’Écologie.

L’enseignement

Section du paysage de l’ENSH (1967-1974)

En 1967, l’enseignement de la Section commence à être ébranlée par l’insatisfaction des enseignants et des élèves en raison du manque de moyens humains et financiers. Les effectifs atteignent 19 élèves inscrits cette année-là. Ils ont quadruplé en 5 ans. Des grèves vont éclater, notamment des examens et du concours en loge.

M. Viollet est recruté comme assistant par J. Sgard et B. Lassus. Après le départ en 1968 de ces derniers, il accompagnera avec P. Dauvergne la transition pédagogique qui se traduira par l’arrivée de Jacques Simon et de Michel Corajoud deux ans après. Jusqu’à l’arrêt de la Section à l’été 1974.

L’ENSP (1997-2017)

À la suite du nouveau programme pédagogique adopté en 1986, le stage de quatrième année en agences ou en bureaux d’étude est remplacé par un « atelier régional ». Il s’agit de mettre en situation professionnelle les étudiants de manière plus encadrée et plus efficace que dans l’ancien système créé en 1976. De 1988 à 1996, Pierre Donadieu et B. Follea installent ces ateliers expérimentaux grâce à des conventions financières et pédagogiques entre l’école et les commanditaires en général publics.

En 1997, M. Viollet reprend la direction des « ateliers pédagogiques régionaux » et leur développement en France et à l’étranger. Chaque année 10 à 15 ateliers sont organisés, chacun d’entre eux concernant 2 à 4 étudiants encadrés par un enseignant paysagiste habilité.

En 2007, à l’âge de 68 ans, M. Viollet cède la place au paysagiste Pascal Aubry, ancien enseignant à l’ENSP (1975-1986), et maitre-assistant à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-la-Villette. Cependant, M. Viollet continue à assurer des vacations d’enseignement pour l’encadrement des Travaux Personnels de Fin d’Études et des Ateliers Régionaux jusqu’en 2018.

Les principales études de paysage :

1970-1972 : Vallées autour de Nantes pour le compte de l’OREAM Nantes-Saint-Nazaire,

1972-1973 : Reconnaissance des paysages du littoral atlantique entre les embouchures de la Vilaine et de la Gironde,

1972 : Étude sur l’aménagement des terrils du bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais pour le compte du Ministère des Affaires Culturelles en collaboration avec le cabinet d’architectes GGK,

1974 : Étude pour la mise en place d’un schéma d’aménagement paysager de la plaine industrielle du Havre pour le compte du Ministère de l’Environnement et du Port Autonome du Havre,

1977 : Étude préliminaire du plan paysager de la coupure verte de Gravelines pour le compte de l’Agence d’urbanisme de la Région Dunkerkoise en collaboration avec OVE ARUP France,

1977 : Étude préalable à l’élaboration des SDAU et POS, sur les relations entre les tissus urbains anciens et nouveaux pour le compte du Ministère de l’Environnement (Région Centre),

1984 : Diagnostic paysager du Bassin Houiller de Lorraine pour l’amélioration de l’image régionale, effectuée pour le compte du Conseil Régional de la Moselle en liaison avec le G.E.P/DDE de Moselle,

1994-1997 :Plan Paysage de Monts de la Goëlle (Seine et Marne) en collaboration avec J.P. Carrette.

Les principales réalisations1

1970-1973 : Espaces verts de la ZUP de la Croix-Rouge à Reims,

1975-1978 : Mails de Saules et cheminements du quartier des Prés, ville nouvelle de Saint-Quentin en Yvelines,

Cl. Florence Morisot

1975-1980 : Parc du Coudray, le Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis)

« Vaste de 24 hectares, ce cœur de verdure est le plus grand parc municipal de Seine-Saint-Denis. Il bat au rythme de nombreuses festivités familiales : Beach-Mesnil et sa plage estivale, Symphonie sur l’Herbe et ses plages musicales, etc. Il offre un cadre d’arbres remarquables. Au fil d’un parcours botanique et pédagogique, les promeneurs y croisent le tulipier de Virginie, le parrotier de Perse ou l’arbre de Judée.

Il accueille des manifestations soignées qui accompagnent les familles au fil des saisons. À chaque été, il prend des allures de station balnéaire avec sa plage de 600 tonnes de sable chaud, ses palmiers et sa piscine géante. » (blancmesnil.fr)

cl. Lisa Ekimova, 2007

1975-1992 : Base de loisirs de Cergy-Neuville, ville nouvelle de Cergy-Pontoise, aujourd’hui Ile de Loisirs de Cergy-Pontoise.

« L’implantation de la base de loisirs de Cergy a été prévue en 1965 par le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne pour à la fois offrir aux habitants de la région des possibilités nouvelles de loisirs et donner un attrait plus important à la ville nouvelle de Cergy. Les premiers travaux d’aménagements ont démarré en 1972 sous le contrôle de l’agence foncière et technique de la région parisienne (AFTRP) et le plan d’aménagement de la base de loisirs a été confié à la Coopérative d’études de paysages API. » W.

19771980 : Parc Pereire à Arcachon (Landes),

« Les maisons de style côtoient les sites naturels ; ici, urbanisme rime avec environnement. Le plus bel exemple en est le Parc Pereire, propice aux promenades et à la détente. La pinède s’étend jusqu’au bord du Bassin d’Arcachon pour former la plage Pereire : une étendue de sable fin bordée d’une longue promenade piétonne et d’un jardin maritime verdoyant, idéale pour les amateurs de bains d’ombre et les fervents des bains de soleil. » Gironde-tourisme, 2020 » (W.)

1980-1990 : Zone d’activités de Paris-Nord II

Située le long de l’autoroute du Nord, à proximité de l’accès à l’aéroport de Roissy, elle s’étend sur une superficie de 300 hectares. Une ossature verte d’une soixantaine d’hectares définit un maillage qui organise et distribue les différents quartiers de la zone d’activité.

1983-1989 : Parc de Belleville à Paris (20ème)

« Le parc a été conçu par l’architecte François Debulois et la coopérative de paysage API dirigée par le paysagiste Michel Viollet. Il a été inauguré en 1988. Orné de 1 200 arbres et arbustes (chênehêtretilleulmarronniernoyertulipier de Virginiearbre de Judéeoranger du Mexiquefrêne d’Amériquesavonnierpommiercatalpasophoraarbre à encenscyprès chauvearbre aux 40 écus), de plantes vivaces, grimpantes et tapissantes et de rosiers, le parc est une réalisation de la ville de Paris. Afin de reprendre une tradition et une activité historiques du lieu, quelques pieds de vigne, de cépage pinot meunier ont été plantés ». W.

Parc et panorama vus depuis le belvédère des rues Piat et des Envierges, API, W.

1984-1990 : Parc des Lais de mer (4 hectares), Tourgeville/Deauville,

« On peut s’y délasser sur un banc, faire une promenade, s’essayer le jogging sur son parcours sportif ou faire des exercices sur ses équipements en bois. On apprécie en famille l’aire de jeux pour les plus petits ou pour les amoureux le “jardin des coeurs” pour accrocher un cadenas et peut-être échanger des serments, promesses, envies ou secrets… On se retrouve aussi entre amis au skatepark ou sur l’un des deux terrains multisports en plein air ». (indeauville.fr)

 

1988-1990 : Plage des Cavaliers (9 hectares) à Chiberta Anglet (Pyrénées Atlantiques)

« Reconnue mondialement pour ses vagues puissantes, elle accueille de nombreuses compétitions de surf professionnel. Cette longue plage de sable est bordée au nord par la longue digue de la Barre. Elle est dominée par de nombreux espaces verts et le complexe de thalassothérapie Atlanthal. Des promenades bétonnées entrecoupent les longues bandes gazonnées, fréquentées par les familles… La plage est très facile d’accès et les parkings sont très bien aménagés. » (TripAdvisor)

1988-1993 : Ambiances végétales du Magic Kingdom pour Disney Imaginering

Associé à l’agence de paysage Brian Clouston and Partners de Londres, Michel Viollet a réalisé la mise en œuvre du paysage végétal du Magic Kingdom de Marne-la-Vallée.

Les distinctions

Membre d’honneur de la Fédération française du paysage

Membre du comité de rédaction des Carnets du paysage

Ruban d’argent, 4ème palmarès des paysages routiers (1997)

Les principales publications

M. Viollet, Etude paysagère du littoral martiniquais. DDE Martinique, Paris, Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, 2003, 

« Cette étude a été faite dans le cadre de l’application de la loi littoral préconisant d’identifier et d’analyser les sites, les éléments de paysage et secteurs à protéger et à mettre en valeur pour les motifs esthétiques ou naturels. Son objectif est d’établir : une cartographie au 1/100000e faisant apparaître pour l’ensemble de la Martinique, les grandes unités paysagères et leurs sous-ensembles ; une cartographie au 1/25000e faisant apparaître pour chacun des grands ensembles paysagers du littoral, les unités de paysages remarquables ou espaces sensibles à préserver ou à mettre en valeur ». MEDD.

Michel Viollet, Béatrice Fanny, Base paysagistes : Paysage, régulation et gestion des eaux pluviales, Paris, MEDD, 2003

« La multiplication des aménagements de régulation comme les retenues d’eaux pluviales réalisées ponctuellement sans prise en compte du contexte paysager risquent d’entraîner des modifications importantes sur la perception de ces paysages remaniés. La DNP du MEDD a souhaité évaluer les conséquences importantes de cette nouvelle pratique : parallèlement, la sensibilisation des acteurs favorise la mise en œuvre de dispositions particulières à définir. C’est seulement dans ce contexte que sera assurée une meilleure intégration de ces aménagements dans les structures paysagères existantes.». MEDD.

M. Viollet, J.-P. Carette, Routes et paysages dans les parcs naturels régionaux. Guide à l’usage des gestionnaires, Montpellier ENSAM, 1993.

« Le présent document concerne les parcs naturels régionaux, et par extension, la partie périphérique des parcs nationaux ainsi que les territoires sur lesquels une démarche de qualité paysagère est engagée. Pour aider les aménageurs et les gestionnaires des PNR dans leur mission de qualification du territoire, ce guide a pour objet : d’identifier les interrelations entre routes et paysages en fonction des parcours. De décrire les composantes du paysage routier et de proposer des recommandations d’aménagement. »

EXTRAITS DE PRESSE :

  • Sciences et Avenir, la science du paysage (1974) : Le miroir d’une societé (M.Viollet/P.Dauvergne), le littoral en péril (M.Viollet/A.Jaeggli)

  • Landscape Architecture (1978) : Innovative design at Cergy

  • Urbanisme, Pratiques du paysage (1980) : Quatre aménagements, quatre échelles

  • Urbanisme, Présence de l’eau (1984) : Les jardins de Belleville (API/Debulois), Jeux urbains avec canaux (API/C.Guislain)

  • Paysages actualités (mars 1995) : Un parc de mer à Arcachon

  • Paysages actualités (1985) : Les étangs de Cergy-Neuville

  • Urbanisme, Jardins de ville (1985) : Renforcer le végétal (M.Viollet)

  • Paysages actualités (1986) : L’aménagement des lais de mer à Deauville et Tourgéville

  • Urbanisme (avril 1988) : Aménagement de deux places à Nogent-le-Rotrou

  • Landscape Architecture (1989) : Global landscape, Industrial evolution, le parc de Belleville à Paris Marylin Clemens)

  • Paysages actualités (1990) : API Paysages, 20 ans d’études et de réalisations.

Les idées

Dans la carrière de M. Viollet, il y a deux périodes principales d’activités, celle de la coopérative API (1970-1993), et celle où il dirige la quatrième année de l’ENSP (1997-2007) tout en exerçant son activité de paysagiste conseil de l’État.

Dans la première il est autant, et sans doute plus, paysagiste concepteur et maitre d’œuvre que conseiller de la maitrise d’ouvrage avec ses collaborateurs de l’API.

« En utilisant souvent des matériaux de décharges contrôlés, issus des chantiers importants de cette époque, ils interviennent sur les modelés de sol et la topographie, créent des massifs boisés importants, et veillent aux usages sociaux des espaces créés :

Dans la base de loisir de Draveil (avec l’agence Latitude Nord), la proposition était de créer des lieux identifiables permettant à chacun de de s’inventer un territoire en s’appropriant à certaines heures de la journée le banc de bois, celui où est inscrit Je t’aime pour la vie, la butte rappée par les pas quotidiens, l’ombre légère du saule ou celle plus épaisse du marronnier. Toute action consiste au préalable à remettre en cause les idées concernant la séparation des fonctions“2.

En revanche, dans la seconde partie de sa carrière, son activité de paysagiste conseil et d’organisateur des ateliers pédagogiques régionaux de l’ENSP lui permet surtout de développer la formation des maitres d’ouvrage et des acteurs de la gouvernance publique des paysages en même temps que celle des étudiants. Il participe à la « mise en politique » de la notion de paysage, traduite en capacité de projets et de médiations pour les futurs paysagistes, et en accompagnement des programmes et projets d’aménagements locaux et territoriaux.

Pour conclure

Dès les années 1970, M. Viollet a contribué à construire, avec d’autres paysagistes de sa génération ou plus anciens (notamment J. Sgard, Jean- Claude Saint-Maurice, P. Dauvergne, G. Samel et M. Corajoud), la figure professionnelle de l’expert en paysage, devenu depuis 2016, « paysagiste concepteur ».

Avec la création des paysagistes conseils de l’État en 1995, et comme enseignant, il a montré quelles compétences de conseil de la maitrise d’ouvrage devaient être transmises pour que cette profession désormais réglementée répondent avec clarté et efficacité à la demande sociale et politique.

Validées par le ministère de la Transition écologique et la FFP, ces compétences, au nombre de sept, définissent désormais les démarches des paysagistes concepteurs, adaptables aux différentes échelles géographiques et temporelles de l’action.

Ce qu’Henri Bava, président de la Fédération française du paysage (FFP) en 2018, résumait :

« La Maîtrise d’ouvrage doit pouvoir profiter de toutes les évolutions en matière de qualification, de formation, et de développement du métier de paysagiste concepteur, depuis la planification jusqu’à la maîtrise d’œuvre.

L’évolution des formations des écoles de paysage permet de générer une jeune génération de paysagistes concepteurs qui a compris et intégré la nécessité d’une adaptation rapide de la profession face aux enjeux planétaires, pour être en capacité de produire pour chaque lieu une approche visant l’excellence située.»

Pierre Donadieu avec le concours de Michel Viollet

Mars/mai 2020


Notes

1 D’après Michel Viollet, in Créateurs de jardins et de paysages, 2002.

2 M. Audouy, Michel Viollet, in Créateurs de jardins et de paysage, 2002

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Bulletin de l’Association des Amis du Vexin Français


Extraits

Périllon Yves : “Une visite à Magny”. N° 62 (2009)

Périllon Yves : “Magny-en(core?)-Vexin”. N° 69 (2013)

Cavard Jean-Claude et de Magnitot Étienne : “Agriculteurs et agricultures en Vexin. N° 70 (2014)

Cavard Jean-Claude : «La question du logement en Vexin. “Le logement, une priorité pour le Vexin français”». N° 70 (2014)

Cavard Jean-Claude : “Tourisme en Vexin”. N° 70 (2014)

de Magnitot Étienne : “Mobilisation” [à propos de la Demi-Lune]. N° 71 (2015)

Amiot Daniel (pour le bureau) : Halte à la défiguration des entrées de villes… Magny-en-Vexin par la RD 983″ [à propos de l’extension de la Demi-Lune]. N° 72 (2016)

Cavard Jean-Claude : “Les relations Vexin français Cergy-Pontoise (1970-2016)”. N° 72 (2016)

Deroudille Régis et Guéhéneuc de Lano Françoise : “L’église de Magny-en-Vexin en danger !”. N° 73 (2017)

Cavard Jean-Claude : “Le département de Seine-et-Oise, urbanisation et politique départementale d’aménagement de 1950 à 1965”. N° 73 (2017)

Cavard Jean-Claude : Dossier sur Bertrand Warnier, architecte-urbaniste, initiateur du PNRVF. N° 74 (2019)

Boulanger Marie-Claude : “Comment la CDAC contribuera à sauver les centres-villes”. N° 74 (2019)

Coll. : “Eglise de Mgny-en-Vexin, de l’espoir à l’expectative. N° 74 (2019)

Cavard Jean-Claude : “Être petite ville en Île-de-France”. N° 74 (2019)

De Lano Françoise : “Notre-Dame de la nativité de Magny-en-Vexin. Restauration : rapport d’étape”. N° 75 (2020)


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