Histoire du paysagisme

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Cours et documents (accès réservé)

 

L’enseignement “Histoire, théorisations et critique du projet de paysage” est commun au parcours DEP et TDPP.
 
Dès le départ, il semble que donner une définition satisfaisante du métier de paysagiste (landscape architect) conduisit à un échec. Dans une lettre adressée à Calvert Vaux depuis la Californie en 1865, Frederick Law Olmsted ne put qu’énoncer son tracas sur cette “classification misérable”. Cent cinquante ans plus tard, peut-on se risquer à donner une définition plus stable du paysagiste ? Celle-ci doit s’éclairer, il nous semble, de la diversité des trajectoires et des expériences professionnelles. Qu’est ce que l’histoire du paysagisme ? Une autre “classification misérable” ! Ni de l’histoire des jardins, ni de l’histoire de l’urbanisme, mais quelque chose qui s’approche d’un chemin sinueux, d’un vagabondage, ou plutôt d’un jeu de piste patient. On se risquera notamment à suivre les ramifications des réseaux humains, les jeux d’influence et d’échange,  les rôles des institutions (écoles, organisations professionnelles, revues…), les alliances entre disciplines. Sans rechercher une vue synoptique définitive, on abordera plusieurs terrains (États-Unis, Nord et Sud de l’Europe) ou des prismes permettant d’explorer des facettes méconnues du métier (marge et centre, genre, photographie, écriture…). Racontée à plusieurs voix, cette histoire demeure un exercice ouvert, un chantier de recherche pour les années à venir, qui attend d’autres enquêteurs, d’autres passeurs. (Alexis Pernet)
 
Équipe pédagogique : Bernadette Blanchon, Denis Delbaere, Sonia Keravel, Alexis Pernet. 
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Mémoires

 
Le métier de paysagiste est sous-tendu par un niveau d’expertise qui implique une aptitude permanente à construire des savoirs, à les mettre à jour, à les articuler entre eux et à les transmettre. L’acquisition de ces compétences est centrale au cours de la dernière année d’étude (Master 2), qui vise à développer l’autonomie dans la conception, et à affirmer l’originalité d’un positionnement professionnel.

Les enseignants-chercheurs de l’ENSP accompagnent cette année au travers d’unités d’enseignement centrées sur des dimensions théoriques, mais aussi prospectives, et mobilisent pour ce faire plus particulièrement leurs postures et leurs travaux de recherche. Au cours de cette année, la production d’un mémoire constitue l’exercice par lequel les étudiants se positionnent à l’intérieur des multiples dimensions de la pratique du projet de paysage et apportent un savoir original sur une problématique du métier de paysagiste.

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Parcours grand paysage

 
Le parcours pédagogique Grand paysage s’effectue sur les années de Licence 3 et de Master 1 du cycle d’étude du diplôme d’État de paysagiste. Il a pour objectif de transmettre des outils de lecture, d’analyse et de projection du paysage à l’échelle microrégionale. Les unités d’enseignement concernées sont :
– En DEP1, la lecture de paysage (responsable pédagogique : Alexis Pernet)
– En DEP2, les modules Atlas (responsable pédagogique : Monique Toublanc) et Enjeux, acteurs et politiques paysagères (responsable pédagogique : Patrick Moquay).
Le terrain commun à ces trois enseignements est déterminé par les étudiants, en groupe, à partir d’un carreau choisi parmi les cartes topographiques au 1/25000 de l’IGN. Leur formation est complétée en fin de licence 3 (en début de de Master 1 à compter de la rentrée 2019) par un voyage d’étude pluridisciplinaire à travers le Massif central.
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Enjeux paysagers, acteurs et politiques – Attendus et guide de présentation

1) Relecture globale et correction du livret des paysages (UE Atlas)

À partir des remarques et corrections apportées par les relecteurs, et de votre propre prise de recul, vous complèterez le livret réalisé au 1e semestre en veillant aux points suivants :

  • L’introduction : présenter le territoire d’étude, les auteurs du livret, la méthode de travail
  • Les unités de paysages : actualiser les descriptions si de nouvelles données vous ont été transmises lors de vos retours sur le terrain ; apporter toute correction de forme pour renforcer la lisibilité et l’appropriation du document. (ex : chaque unité est introduite par une carte de situation simplifiée ou un extrait de la carte des paysages ; l’orthographe est corrigée ; les toponymes sont ajoutés sur la carte(s), les photographies sont légendées, les sources citées, etc.)
  • La conclusion qui sera complétement reprise à la lumière de l’ensemble du travail des deux semestres : elle récapitule les résultats de l’enquête sur les enjeux, et énonce quelques messages clairs sur ce qui importe pour l’avenir de ces paysages, jusqu’à d’éventuelles pistes de projets, ou des principes d’aménagement sur lesquels les acteurs locaux doivent veiller.

Notation : sur 20, coefficient 2

2) Rédaction des enjeux paysagers :

Ils seront intégrés au livret des paysages avec deux possibilités de présentation :

  • une partie dédiée spécifiquement à la question des enjeux (4 à 6 pages illustrées)
  • une à deux pages intégrées dans la présentation de chaque unité de paysages.

Le choix entre ces deux options vous appartient mais il pourra aussi dépendre de la dimension géographique des enjeux. Si ceux-ci traversent l’ensemble des unités paysagères (donc le carreau) la première option sera plus appropriée. Si en revanche, il est possible d’identifier par unité paysagère des enjeux spécifiques, la deuxième option sera peut-être à privilégier.

Les enjeux reflètent des questions que vous vous êtes posées lors de votre enquête sur le territoire, des problématiques saillantes, parfois récurrentes, qui engagent l’avenir de certains éléments de paysages. Ils sont indissociables des dynamiques à l ‘œuvre sur le territoire, et il faut donc que vous exprimiez bien les liens logiques qui unissent votre description des paysages et ces enjeux.

Vous les avez identifiées :

  • à partir de vos observations,
  • ou bien à partir de vos échanges avec les acteurs, de sources publiées (ex. articles de journaux), de débats sur le territoire.

Certains enjeux peuvent être partagés par le plus grand nombre, d’autres faire l’objet de de controverses : des arguments s’échangent de part et d’autre d’une ligne qu’il s’agit d’identifier, en mettant en avant les différentes logiques ou raisonnements qui s’expriment.

Retenez essentiellement les enjeux qui vous semblent relever du paysage : formes visibles, manières de percevoir ou d’habiter le paysage, transformations espérées ou craintes. Si des enjeux d’ordre économique, démographique, sanitaires, environnementales ou autres vous semblent devoir être mentionnés par rapport à l’actualité du territoire (ex fermeture d’une usine, pollution d’une nappe, déséquilibres sociaux, érosion, appauvrissement des sols et des milieux …), il importe d’essayer d’en décrire et d’en étudier la traduction paysagère dans ses deux dimensions : l’apparence du territoire et l’univers sensible des habitants. Dans tous les cas, et à minima, il conviendra de distinguer explicitement ce qui relève ou pas de l’enjeu paysager.

Une fois les différents enjeux identifiés et localisés, spatialisés même, vous repérerez pour chacun d’eux des acteurs et des actions (ex. mesures de protection ou de gestion du paysage), que vous présenterez dans un encart spécifique (ex : qui agit ? avec quels moyens ? où ? pour quels résultats attendus ?). Un schéma ou un organigramme permettra de proposer une représentation synthétique du lien acteur-enjeux.

Vous pouvez vous appuyer sur la carte des paysages pour spatialiser ces enjeux : créer une légende spécifique pour enrichir la carte des paysages (ou des extraits de carte ajoutés aux unités du livret).

Notation : sur 20, coefficient 4

3) Compte-rendu de l’atelier de médiation

Ajout, à la suite du livret, d’un compte-rendu illustré de votre atelier de médiation, qui peut rassembler les éléments suivants :

  • Affiche, flyer d’invitation
  • Récit sensible, journal personnel de votre préparation et de l’événement proprement dit
  • Parcours et étapes (ce que vous avez fait sur chaque séquence) repérés sur fond IGN (pas de fond Googlemap) ou carte des paysages.
  • Photographies prises lors de l’événement
  • Liste des participants (n’oubliez pas de donner des informations sur la « qualité » des participants : ex dire s’ils sont élus, techniciens de collectivités, membres d’associations, agriculteurs, etc…)
  • Les principaux enseignements de cet atelier, ce que cela vous a appris.
  • Un bilan critique : ce qui n’a pas marché et pourquoi, ce qu’il aurait fallu faire.
  • Articles de presse ou extraits de réseaux sociaux si ces traces existent

Notation : sur 20, coefficient 2

4) Présentation orale

La présentation orale du jeudi 26 avril sera centrée sur les points 2 (enjeux paysagers) et 3 (compte-rendu et  bilan critique de l’atelier de médiation).

Le propos doit rester très synthétique : 15 minutes de présentation (suivies d’une discussion de même durée). Les supports visuels utilisés seront intégrés au format pdf (ou autre) dans le dossier écrit qui sera remis lors de l’oral.

Notation : sur 20, coefficient 2

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Alexis Pernet

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Maître de conférences en sciences humaines

Thématiques professionnelles et/ou de recherche
Alexis Pernet a construit sa pratique professionnelle et sa pratique de recherche de façon croisée – voire volontairement confondues. En abordant des missions d’évaluation et de prospective sur les politiques publiques de paysage, il a été confronté à la nécessité de porter un éclairage d’ordre épistémologique sur les outils manipulés par les paysagistes – approche qu’il a approfondie au travers de sa thèse sur la notion de grand paysage. Attentif à la dimension de l’expérience du paysage, il a développé, à l’intérieur d’équipes pluridisciplinaires, des outils de médiation et de projet ouverts à la participation du public. Ses recherches portent notamment sur la représentation de ces processus de projet, à la fois dans une optique d’ouverture (accessibilité, implication) et sous un angle réflexif. Pratique assidue du dessin et exploration des formes de relation écrite du projet de paysage font le lien entre pratique professionnelle, de recherche et d’enseignement.

Mini CV
Paysagiste DPLG (ENSP Versailles, 2000), DEA Jardins-Paysage-Territoires (2005), Docteur en géographie (2011. Titre de la thèse : Le grand paysage en projet, entre trajectoires institutionnelles et territoires vécus ; l’expérience de l’atelier des paysages en vallée de l’Ance, PNR Livradois-Forez, Auvergne. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR Géographie-Cités, équipe EhGO, sous la direction de Frédéric Pousin). Maître assistant associé à l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand (de 2009 à 2013) et responsable de formation à AgroParisTech (de 2004 à 2010). Membre du comité de rédaction de la revue Les Carnets du paysage, du réseau d’enseignement et de recherche Espace rural & Projet spatial.

CV intégral (pdf)

Site internet