Appel à communications
3e séminaire du Réseau « Ville, Territoire, Paysage »
École nationale supérieure d’architecture de Versailles
École nationale supérieure de paysage de Versailles
13-14 juin 2019
Les écoles dans leurs territoires.
Expériences pédagogiques et enjeux de recherche du domaine Ville, Territoire et Paysage.
Contexte institutionnel – Thème du séminaire – Axes pour les propositions – Attendus scientifiques – Informations pratiques
A. Contexte institutionnel
3e édition des séminaires VT/P, en lien avec la Première Biennale d’architecture et de paysage de la région Ile-de-France, (3 mai – 13 juillet 2019).
Depuis quatre ans, le réseau « Ville, Territoire, Paysage » organise des séminaires interdisciplinaires qui ont pour objectif d’interroger les savoirs et les pratiques portés par les enseignements du champ VTP.
La dynamique de travail collégial activée par ces séminaires est motivée à la fois par un besoin de partage des réflexions et des pratiques et par la volonté de constituer une force de proposition dans le processus de renouvellement de ce champ disciplinaire.
Le 3e séminaire VTP fait suite à celui des Grands Ateliers de l’Isle-d’Abeau, de mars 2015, et à celui organisé à l’ENSAP de Lille en novembre 2016. Le premier, « Ville, Territoire, Paysage : vers un réseau de pratiques et de savoirs », a représenté le lancement du réseau VTP et a permis d’esquisser un premier bilan sur les expériences d’enseignement du projet aux échelles urbaine, territoriale et paysagère.
Avec le 2e séminaire, « Recherche & Projet : productions spécifiques et apports croisés dans les domaines Ville, Territoire et Paysage », le réseau a ouvert une table de discussion sur la question du rapport entre recherche et projet, en explorant notamment la manière dont le projet peut générer de nouvelles démarches de recherche.
Ces deux années passées depuis le dernier séminaire ont permis au réseau VTP de restituer et valoriser les résultats des rencontres précédentes, d’élargir son comité scientifique à de nouveaux membres.
L’organisation de la première Biennale d’architecture et de paysage de la région Ile-de-France à Versailles, de mai à juillet 2019, avec une participation importante des deux écoles organisatrices a motivé le réseau VTP à choisir Versailles comme hôte de son 3e séminaire. Les sites des deux écoles, ouverts à tous publics et en liens avec les deux laboratoires de recherche (LéaV à l’ENSA-V et Larep à l’ENSP) accueilleront ce 3e séminaire.
Celui-ci se propose de bénéficier de la dynamique de la Biennale. Tout en conservant l’optique de permettre un retour et des échanges sur la pédagogie sur les Villes, Territoires et Paysages, il s’articule donc entre séances de terrain et échanges en séances plénières.
Ce séminaire sera aussi l’occasion de réfléchir à la stabilisation du réseau pédagogique et scientifique VTP auprès du Bureau des enseignements et du Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère – Ministère de la culture-Direction générale des patrimoines-Service de l’architecture-Sous-direction de l’enseignement supérieur et de la recherche en architecture.
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B. Thème du séminaire
La Biennale 2019 présente une réflexion transversale sur le rapport entre la ville et la nature à partir de deux propositions : « Le goût du paysage », côté ENSP (commissaire A. Chemetoff), enquête sur le potentiel nourricier du paysage ; « Augures. Immersion et perspectives dans la métropole climatique qui vient », côté ENSA-V (commissaire D. Klouche), retrace les signes de nouvelles manières de lire et écrire la métropole à travers trois entrées principales : le climat, l’accélération et la décélération, et le commun. Ouvrant pour un moment l’horizon des deux écoles très au-delà de leurs limites physiques, ces propositions offriront de nombreuses contributions et installations de professionnels et d’artistes.
Dans ce contexte, le séminaire VTP3 souhaite explorer le rapport que les écoles d’architecture et de paysage développent et entretiennent avec leur territoire. Ce questionnement de la relation au territoire des écoles pourrait se synthétiser et s’articuler en deux volets :
1) l’influence de la singularité des territoires sur les contenus et les modalités des enseignements
2) Le rôle / l’apport des écoles aux dynamiques de projet de ces territoires.
Nous souhaitons permettre de réelles découvertes des territoires et des modalités pédagogiques de leur exploration à travers des visites que nous organiserons dans la plaine de Versailles. Seront mis en avant des démarches développant un échange actif entre expérience pédagogique et acteurs du territoire ainsi que des expériences de projet développant un axe spécifique de recherche sur le territoire.
Contexte institutionnel – Thème du séminaire – Axes pour les propositions – Attendus scientifiques – Informations pratiques
C. Axes pour les propositions
Nombreuses sont les acceptions du mot « territoire », et variées sont les lignes que les usages du mot dessinent entre les aspects physiques, administratifs et humains. Avec la notion de « territoire » viennent celles de « frontière », de « limite », de « propriété », de « revendication », d’« enracinement », de « topographie » et de « climat » mais aussi celles d’une communauté de destins, d’outils, de ressources. Concrètement, l’analyse des territoires renvoie aussi aux questions de centralité et de périphéries, de réseaux et de mobilités. Autant de paramètres et phénomènes que l’enseignement du projet en architecture ou en paysage doit aborder pour permettre d’intervenir dans les territoires urbains, péri-urbains ou ruraux.
Nous proposons trois entrées principales pour cette exploration du rapport des écoles de projet à leur territoire :
– Territoire et patrimoine(s) (rapport à l’histoire, à la société, à l’identité, à la conscience du lieu; le territoire comme bien commun; tourisme et valorisation territoriale (marketing ?), etc.).
– Territoire comme écosystème (rapport au vivant, climat, qualité des sols, gestion des ressources – notamment agricoles -, biodiversité, métabolisme territorial, écologie territoriale, ingénierie du vivant, trames vertes et bleues, etc.)
– Territoire et gouvernance (les thèmes : la gestion des mobilités, les frontières et les modalités de prise de décision dans les territoires, / les acteurs institutionnels de la gouvernance locale, les acteurs non institutionnels et les tactiques habitantes).
Une des questions qui traversera cette exploration concernera le rôle que la pédagogie se donne sur ces territoires. Sera examiné comment les enseignants-chercheurs se positionnent comme des acteurs légitimes, en tant que formateurs de futurs spécialistes du projet spatial, mais aussi en tant que contributeurs ou facilitateurs à l’animation de ces territoires.
Dynamisés par l’organisation bicéphale de ce séminaire, les échanges nourriront également une mise en perspective des manières dont la notion de « territoire » est mobilisée respectivement dans le projet architectural et le projet de paysage.
Des contributions pourront enfin s’attacher à développer plus particulièrement des courants de recherche et des notions théoriques qui sous-tendent les pédagogies ou les alimentent. La diffusion des théories et des actions développées par l’école territorialiste (A. Magnaghi et Société des territorialistes), par exemple. Ou encore, les études sur les notions de métabolisme urbain et territorial (S. Barles, 2002), ou d’anthropocène (P. Crutzen, 2000 ; J.-B. Fressoz- C. Bonneuil, 2013, B. Latour, 2015), ou de mésologie (A. Berque, 2000, 2014), ou de palimpseste (A. Corboz, 1983 ; S. Marot, 2010). Mais aussi le rapport au sol et au vivant comme moteur de projet (B. Secchi, 1986 ; P. Viganò- P. Mantziaras, 2016 ; M. Chalmandrier et al., 2017 ; P. Donadieu et E. Remy, 2016 ; Y. Petit-Berghem, 2016) et la question du climat dans sa relation au projet de territoire (G. Escourrou, 1991 ; B. Latour, 2015), les dynamiques engagées sur le territoire par les nouvelles pratiques touristiques (M. Gravari-Barbas, E. Fagnoni, 2013), les questions de l’analyse sociale et de la projétation dans les territoires suburbains.
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D. Attendus scientifiques, critères de sélection
L’appel à contribution est ouvert à tout enseignant ou chercheur, individuellement ou en équipe, dans les ENSA(P) françaises ou autres institutions d’enseignement supérieur de l’architecture, urbanisme et paysage des pays voisins, tous champs confondus (TPCAU, SHS, etc.). Il est également ouvert à d’autres disciplines universitaires (géographie, écologie, sciences de l’éducation, psychologie cognitive, etc.). La langue de communication principale sera le français, des communications pouvant également être proposées en anglais.
Attendus scientifiques
– l’explicitation détaillée de chaque projet pédagogique ; la comparaison des dispositifs, des hypothèses, des corpus, des formes de résultats, des apports à la pédagogie, aux territoires eux-mêmes et aux savoirs.
– la réflexion critique sur les catégories, les visées, les méthodes déjà élaborées dans d’autres champs proches
– le questionnement du rapport au “projet”, et à son enseignement
– la contribution à la réflexion sur les aspects théoriques, méthodologiques et épistémologiques
Envoi et sélection des propositions de communications
Les propositions de communication seront présentées sous la forme d’un résumé long de 2 pages (environ 3000 signes). Ce texte sera accompagné de références bibliographiques (5 maximum) et d’une biographie synthétique de l’auteur (ou des auteurs) de 400 signes. Il sera précisé dans quel axe de réflexion se situe la proposition.
Les propositions seront transmises pour le 22 avril 2019 à l’adresse suivante :
Le comité scientifique informera les auteurs des propositions retenues pour le 1er mai 2019.
Valorisation
Les auteurs dont les propositions ont été retenues enverront pour le 1er juin 2019, un poster (format A0 vertical) selon des consignes qui seront adressées le 1er mai. Il affichera le cas présenté en expliquant la problématique, la méthode de travail adoptée, une synthèse des résultats. Les posters resteront affichés à l’École d’architecture et à l’École de paysage jusqu’à la fin de la Biennale.
Ils seront disponibles au-delà sur les sites des laboratoires de recherche de l’ENSP et de l’ENSA-V, en attendant la publication d’actes sous forme électronique, espérée en 2020.
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E. Informations pratiques
Organisation
Lieu : ENSA-V et ENSP, Versailles et sites de visites dans les environs de Versailles.
Date : 13 et 14 juin 2019
Dates – clés
– Envoi de l’appel à contributions le 20 février 2019
– Date limite de réception des propositions : le 22 avril 2019
– Date de notification de l’acceptation : le 1er mai 2019
Comité scientifique
Jean Attali, professeur émérite ENSA Paris-Malaquais, chercheur associé de l’UMR AUSser / MCC / CNRS
Roberta Borghi, maître de conférence ENSA Versailles, chercheur au LéaV
Éric Chauvier, maître de conférence ENSA Versailles, chercheur au LéaV
Elena Cogato-Lanza, maître d’enseignement et de recherche, EPFL ENAC LAB-U (CH.)
Jean-François Coulais, professeur ENSA Paris-Malaquais, chercheur à l’IPRAUS
Stéphanie de Courtois, maître de conférence ENSA Versailles, chercheur au LéaV
Hervé Davodeau, Maître de conférence, ENITHP, Angers
Denis Delbaere, professeur ENSAP Lille, resp. de l’axe Territoire du LACTH
Xavier Guillot, professeur ENSAP Bordeaux, chercheur, UMR Passages
Emeric Lambert, maître de conférence ENSA Versailles, chercheur Chôros (EPFL, CH.)
Claire Parin, professeur émérite ENSAP Bordeaux, chercheur UMR Passages
Alexis Pernet, maître de conférence ENSP, chercheur au LAREP
Yves Petit-Berghem, professeur à l’ENSP, chercheur au LAREP
Roland Vidal, ingénieur de recherche et enseignant à l’ENSP de Versailles
Luc Vilan, maître de conférence ENSA Versailles, chercheur au LéaV
Comité d’organisation
Roberta Borghi, maître de conférence ENSA Versailles, chercheur au LéaV
Stéphanie de Courtois, maître de conférence ENSA Versailles, chercheur au LéaV
Roland Vidal, ingénieur de recherche et enseignant à l’ENSP de Versailles
Luc Vilan, maître de conférence ENSA Versailles, chercheur au LéaV
Sophie Bonin, maître de conférence ENSP, chercheur au LAREP
– Contact pour les aspects pratiques : Vtp3versailles@gmail.com
Pour les contributeurs retenus, le logement à Versailles sera pris en charge pour la nuit du jeudi au vendredi, de même que les repas des 2 journées du séminaire.
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