Programme des Journées d'étude Archives de Paysagistes et projet de paysage

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Programme des journées d’étude

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19 octobre 2017 – Archives Nationales de Pierrefitte-sur-Seine

Du patrimoine a l’action : cadre de la collecte et perspectives

9.00 Accueil

9.30 Mot d’accueil Françoise Banat-Berger, directrice des Archives nationales

9.40-10.00 Introduction Situations et enjeux de ces journées d’étude.
Bernadette Blanchon, maître de conférences, ENSPaysage de Versailles

 

10.00 FAIRE LE PAYSAGE : RESSOURCES ET LIMITES DES ARCHIVES PUBLIQUES
Modération par Rosine Lheureux, conservateur en chef chargée des partenariats scientifiques et des relations internationales, Archives Nationales

10.00-10.45 Action de l’Etat et paysagistes : quelles sources aux Archives nationales ? Solange Bidou, responsable du département de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’agriculture (DEATA), Archives nationales et Alice Marsal, chargée d’études documentaires, département environnement, aménagement du territoire et agriculture, direction des fonds, Archives nationales
Résumé de l’intervention

10.45-11.15 Bâtiments civils et espaces paysagers dans la seconde moitié du XXe siècle : quelques exemples issus des fonds des Archives nationales. Nadine Gastaldi, conservateur général, responsable de la mission cartes et plans, Archives nationales
Résumé de l’intervention

11.15-11.30 Pause

11.30-11.50 Centres et périphéries : paysages en mutation au travers des photographies aériennes LAPIE (1955-1965). Sandrine Bula, conservateur en chef responsable de la mission Photographie, direction des fonds, Archives nationales.
Résumé de l’intervention

11.50-12.10 Les archives des parcs et jardins des Monuments historiques. Jean-Charles Forgeret, chargé d’études, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.
Résumé de l’intervention

12.10-12.30 Dessins d’architectes-paysagers et collections de musées : l’exemple du fonds Formigé au musée d’Orsay. Isabelle Morin-Loutrel, conservatrice chargée des collections d’architecture, responsable du cabinet d’arts graphiques et de photographies (CAGP), Musée d’Orsay
Résumé de l’intervention

12.30-12.50 Echanges avec la salle

12.50 Déjeuner possible sur place, offert pour les intervenants

 

14.00 PRATIQUES, ENJEUX PRIVES ET CADRAGE JURIDIQUE
Modération par Stéphanie de Courtois, maître-assistante à l’ENSArchitecture de Versailles

14.10-14.40 Les archives privées en France : préservation et valorisation. Frédérique Bazzoni, conservatrice générale du patrimoine, chargée de mission pour les archives privées, service interministériel des Archives de France
Résumé de l’intervention

14.40-15.10 De la Bibliothèque René Pechère à la Fondation CIVA. 30 ans d’archives sur l’architecture paysagère en Belgique. Eric Hennaut, responsable des archives du département jardin, paysage et écosystème urbain de la Fondation CIVA (Région de Bruxelles-Capitale)
Résumé de l’intervention

15.10-15.40 The establishment of the garden design archive at The Garden Museum (La création des Archives du ‘garden design’ au Garden Museum, Londres) – communication en anglais. Christopher Woodward, directeur du Garden Museum et de la New Archive of Garden Design, Londres
Résumé de l’intervention

15.40-16.20 Échanges avec la salle, puis pause

 

16.20 TABLE-RONDE :
Problématiques spécifiques de la collecte des archives de paysagistes : enjeux et atouts pour un patrimoine foisonnant
Modération par Stéphanie de Courtois, maître-assistante à l’ENSArchitecture de Versailles.

La diversité des modes opératoires des paysagistes, la transversalité de leurs interventions, le caractère vivant de leurs projets et leur place pas toujours suffisamment identifiée dans les opérations urbaines sont autant de spécificités qui ont des conséquences sur les archives qu’ils produisent. Elles influencent aussi la lecture qu’en ont les contemporains et rendent nécessaires la mise en place de dispositifs particuliers pour assurer leur conservation et leur valorisation.

Monique Mosser, historienne de l’architecture et des jardins, ingénieur honoraire au CNRS
David Peyceré, conservateur en chef du patrimoine, Centre d’archives d’architecture du XXe siècle, Cité de l’architecture et du patrimoine
Eric Hennaut, responsable des archives du département jardin, paysage et écosystème urbain de la Fondation CIVA (Région de Bruxelles-Capitale)
Daniel Jarry et Marion Gilliot, paysagistes dplg, direction des espaces verts et du paysage 94

 

20 octobre 2017  – ENSP Versailles, Amphi la Figuerie.

Comment faire des archives de paysagistes des archives vivantes pour la pratique, pour l’enseignement et la recherche ?

9.00 Accueil
Projection du film « Sur les traces de Michel Corajoud / Learning from Corajoud » (15mn)

9.30 Mot d’accueil
Vincent Piveteau, directeur de l’Ecole nationale supérieure de paysage, Versailles-Marseille

9.40-10.00 Introduction
Bernadette Blanchon, maître de conférences à l’ENSP Versailles

 

10.00 TRANSMETTRE POUR COMPRENDRE, GERER ET RENOUVELER  
Modération par Bernadette Blanchon, maître de conférences à l’ENSP Versailles

10.00-10.30 Perspectives sur les archives de paysage en Italie : les cas de Porcinai, Scarpa et Pizetti. – communication en anglais. Francesca Ghersetti, Responsable de la Fondation Benetton à Trévise et Luigi Latini, Association Porcinai, (sous réserve)
Résumé de l’intervention

10.30-11.00 Archives Suisse pour l’architecture paysagère – L’organisation, les fonds et les archives dans la formation des paysagistes comme ressources vivantes – communication en anglais. Sophie von Schwerin et Simon Orga, HSR Hochschule für Technik Rapperswil- ILF Institut für Landschaft und Freiraum
Résumé de l’intervention

11.00-11.30 Échanges avec la salle, puis pause

11.30-12.00 Paysages archivés. Les archives d’un bureau de paysagiste –architecte-urbaniste. Hanna Sorsa, archiviste Alexandre Chemetoff & associés
Résumé de l’intervention

12.00-12.30 Transmettre les expériences de paysage: maquettes, archives orales…
Michel Audouy, paysagiste dplg, enseignant à l’ENSP Versailles et Anne Sophie Perrot, paysagiste dplg, maître de conférences ENSP Marseille
Résumé de l’intervention

12.30-12.45 Échanges avec la salle

Déjeuner offert sur place pour les intervenants, et sur inscription

Visite du Potager du Roi, visite de l’Atelier Michel Corajoud (places limitées)
Projection du film « Sur les traces de Michel Corajoud / Learning from Corajoud » (15mn)

 
14.00 : LES ARCHIVES DE PAYSAGISTES, RESSOURCES POUR LA CONCEPTION ET LA GESTION DE LA VILLE DURABLE 
Modération par Patrick Moquay, politologue, professeur en sciences humaines et sociales, ENSP Versailles.

14.00-14.30 Researching and conserving Alexandra Road Park- a unique modernist landscape in London (Recherche et conservation du parc du quartier Alexandra Road – un paysage moderniste unique à Londres) – communication en anglais. Sarah Couch – Historic Landscapes MA Reg Arch AAGradDiplCons(gardens) HortCert (RHS)
Résumé de l’intervention

14.30-15.00 Protecting the Green City and its Landscape – the Housing Estates of Ernö Goldfinger (Protéger la ville verte et son paysage – les ensembles d’habitation d’Ernö Goldfinger) – communication en anglais. James Dunnett, Docomomo, Modern Heritage Architect London
Résumé de l’intervention

15.00-15.30 Le paysage de l’habitat social en France : actualités et enjeux. Bernadette Blanchon, maître de conférences ENSP Versailles
Résumé de l’intervention

Projection du film « Simon, l’homme Paysage / Landscape in the raw » (15mn)

15.45 – 16.15 Échanges avec la salle, puis pause

 

16.15- 17.30 : TABLE-RONDE
Quelles étapes, quels lieux, quels réseaux et quels outils ? Discussion, bilan et conclusion sur les mesures à prendre

Modération par Christine Martinez, Directrice des Archives Départementales des Yvelines

Pour conclure ces deux journées riches en contributions, nous chercherons à prendre date pour l’agenda futur à poursuivre, les premières actions à mener et les réseaux à tisser… Les participants évoqueront les attentes des différents acteurs, les dispositifs existants comme les inflexions à inventer…

Bernadette Blanchon, maître de conférences, ENSP Versailles
Olivier Muth, Archives Départementales des Hauts-de-Seine
Michel Audouy, Fédération Française du Paysage
Sylvie Denante, adjointe service architecture, responsable label XXe, DRAC PACA
Louis Henry, responsable territoires et développement durable, Institut Caisse des Dépôts et Consignations pour la recherche
Gilles de Beaulieu, chargé de mission paysage, bureau des paysages et de la publicité, Ministère de la transition écologique et solidaire

17.30 : Visites du Potager du Roi, visites de l’Atelier Michel Corajoud (selon les demandes)

Les interventions auront lieu en français ou en anglais – sans traduction simultanée, mais avec la possibilité de résumés partiels. Des résumés seront mis à disposition en amont de la tenue des journées d’étude.

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Séminaire du 15 Novembre – Benjamin Chambelland

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Le Parc des Coteaux : « la sagesse du jardinier » pour une construction collective d’un paysage

Paysagiste de formation, et membre du collectif ALPAGE (Atelier de Paysage en Partage), Benjamin Chambelland s’intéresse et travaille à la construction collective des projets de paysage. Fondant ses méthodes sur la participation de toutes les parties prenantes des projets, élus, habitants et techniciens, il intervient à partir de 2012 à l’élaboration d’une Charte Intercommunale du Parc des Coteaux (Agglomération de Bordeaux) portée par le Grand Projet des Villes Rive Droite (GPV Rive Droite), Groupement d’Intérêt Public (GIP) regroupant quatre communes. En 2015, il rejoint en tant que doctorant le GIP, via un CIFRE (contrat industriel de formation par la recherche). Son poste, financé à 40% par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, se répartit entre le temps de recherche et d’écriture de sa thèse et ses actions sur le terrain, à savoir le parc des Coteaux.

Dans le cadre du Séminaire « Communs et paysage », Benjamin Chambelland revient dans un premier temps sur l’histoire, le contexte et la philosophie du projet intercommunal du Parc des Coteaux. Installé sur les coteaux de la Garonne, le Parc des Coteaux est la réunion d’une dizaine de parcs municipaux répartis sur quatre communes. Constitué d’anciens domaines urbanisés à partir des années 50, il est d’abord une continuité écologique (coulée verte mentionnée au schéma directeur en 1976, puis Trame Verte en milieu urbain à partir des années 2000) pour devenir à partir des années 2010 un objectif politique porté par le GPV Rive Droite de construction et de valorisation du territoire et de son paysage. Dans une optique de cohérence de gestion écologique et de définition des usages des parcs, mais également avec une volonté de favoriser le partage, l’appropriation par tous les acteurs et l’innovation, le projet du Parc des Coteaux aboutit en 2014 à la création du Parc Lab, dédié à la construction d’un outil « partagé, pratique et évolutif » (site https://www.surlarivedroite.fr/les-actions/parc-lab) de gestion du Parc et de mise en œuvre de la Charte Intercommunale et de son plan de gestion.

C’est à l’éclairage de ce contexte que Benjamin Chambelland développe dans un second temps les méthodes expérimentées dans le cadre du Parc Lab ou comment imaginer les modalités d’appropriation, de mise en œuvre mais aussi de pérennisation d’un plan de gestion intercommunale. Si la phase de diagnostic et d’étude intègre une équipe pluridisciplinaire composée de naturalistes, de forestiers, d’un sociologue et de communicants, il intègre aussi ceux qui en sont investis, à savoir les techniciens et agents des services espaces verts des communes. Il s’agit de dépasser la dimension écologique et technique du plan de gestion pour une construction sociale du projet de paysage, garante de sa cohérence et de sa pérennisation. L’exercice est d’autant plus déterminant que la gestion des parcs reste le fait de chaque commune, le choix politique ayant été fait de ne pas créer de syndicat intercommunal de gestion des espaces verts. Le Parc Lab invoque ainsi « la sagesse du jardinier », comme une forme de reconnaissance à construire, tant technique que culturelle, d’un savoir-faire partagé et à partager. D’agent, le technicien des espaces verts devient, ou plutôt redevient jardinier, porteur de valeurs contribuant à la création, à la valorisation et au partage d’un paysage. Il s’agit de reconstruire un langage commun à l’ensemble du personnel en charge de l’aménagement et de l’entretien du parc mais également de porter une dynamique non seulement auprès des élus locaux mais aussi auprès de la population. L’édition d’un guide de gestion regroupant une vingtaine de fiches thématiques à destination du grand public témoigne de ce parti pris de mobiliser les pratiques jardinières comme langage partagé par les différents acteurs du territoire.

Benjamin Chambelland parle ainsi d’éthique du projet comme une des réponses possibles aux prochains défis que devra relever le projet de Parc des Coteaux. Si en conclusion l’exposé évoque la nécessité de l’engagement politique des communes, notamment en terme de financement, il souligne aussi la complexité du jeu des acteurs parties prenantes au projet, et ce même au sein des collectivités et de leurs différentes directions. La pérennisation du projet nécessite de passer de représentations plurielles vers une vision partagée du paysage, de ses usages et de ses modes de gestion. Au-delà des collectivités gestionnaires, c’est aussi en intégrant les habitants, les bailleurs et associations de propriétaires (ASL, association de syndicat libre) et en parlant avec eux le langage du jardinier, et non uniquement celui de l’expert, que le projet de paysage pourrait se construire sereinement et durablement.

Séminaire du 20 Décembre – Catherine Larrère

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Thomas Cole, Mountain of Adirondacks, 1838

 

Communs, Paysage, Protection de la Nature

Catherine Larrère, philosophe et professeur émérite de l’université Paris 1

Dans une approche historique, Catherine Larrère interroge le lien entre communs, politiques de protection de la nature et référence au paysage.

Si le terme « Les communs » revient aujourd’hui, c’est sur les questions environnementales qu’on le retrouve le plus fréquemment. Catherine Larrère nous renvoie ici à deux conceptions initiales : celle développée en 1968 par Garett Hardin dans La tragédie des Communs et celle de Elinor Ostrom dans Governing the commons, paru en 1990.

Pour Garett Hardin, les communs sont définis comme une ressource, généralement naturelle, limitée et en libre accès mais dont l’usage abusif dans une situation de compétition conduit à un résultat perdant-perdant. Seules leur privatisation, dans une approche libérale, ou au contraire leur mise sous tutelle étatique, dans une approche socio-démocrate, peuvent en garantir la pérennité.

A cette conception s’oppose celle d’Elinor Ostrom qui soutient qu’il peut y avoir une gestion en commun de certaines ressources, échappant ainsi à la dualité état-privé. La référence aux communs induit alors une ressource, un collectif et des règles voire des méta-règles (pour modifier les règles).

La théorie des communs s’applique avant tout à des biens environnementaux. Pourtant la protection de la nature s’établit sur de tout autres bases. L’histoire des politiques de protection de la nature aux Etats-Unis, telle que définies dans la deuxième moitié du XIX° siècle à travers la création des parcs nationaux, est une mise à l’écart de la présence humaine et de ses usages, perçus comme antagonistes aux équilibres naturels. Il s’agit ici de préserver une nature « sauvage », que les peintres de l’époque comme Thomas Cole sublimeront dans une vision structurée par un regard esthétique – ce qu’Alain Roger nommera plus tard l’artialisation. L’exemple américain permet ainsi de s’interroger : la protection de la nature serait-elle en fait la protection des paysages ?

Pour Kenneth Robert Olwig, se référant au couple land/landscape, Land/Landschaft, le paysage, avant toute signification esthétique, a d’abord une signification politique.

A la fin du Moyen Age, le Landschaft est une unité politique formée par une communauté avec ses lois, mœurs et institutions. Les représentations de Bruegel ne peignent pas une géographie mais une organisation politique. C’est au début du XVII° siècle, sous Jacques 1er et la volonté d’unification de l’Ecosse et de l’Angleterre, que le landscape devient pictural et esthétique, outil d’une volonté monarchique. A partir du XVIII°, le Parc à l’Anglaise est institué comme représentation symbolique du tout jeune Royaume Uni.  Mais ces parcs, dessinés comme une vision idéalisée de la nature, s’étendent et se façonnent au détriment des paysans locaux, témoignant d’un rapport à la nature antagoniste à la notion de communs. Les parcs nationaux aux Etats-Unis qui eux aussi se sont créés au détriment des communs, indiens et colons qui s’y étaient établis étant exclus de ces espaces de nature protégée, peuvent à cet égard être perçus comme la transposition de l’idée des grands parcs du Royaume Uni.

Cette histoire peut être en partie transposée à la France. Les parcs nationaux français, à partir de la deuxième moitié du XX° siècle, sont un fait politique de l’Etat qui perpétue une pratique de gestion par de grands organismes étatiques (exemple de l’ONF dans les pays de montagne) niant les pratiques paysannes qui y avaient cours. En dissociant pays et paysage et selon la thèse d’Alain Roger, en envisageant le paysage comme une mise à distance esthétique, il y aurait là une forme d’élitisme niant les pratiques et les usages des communs.

Au regard de cette histoire, doit-on conclure qu’il y a vraiment antagonisme entre protection de la nature et communs ?

La thèse d’une protection de la Nature par l’élitisme paraît intenable : protéger la nature, c’est aussi protéger les modes de vies. La préservation des estives et le refus de la fermeture des milieux par le maintien du pâturage permettent aussi le maintien de la diversité écologique et en ce sens il n’est pas de raison de séparer pays et paysage.

Mais pour lever l’opposition entre protection de la nature et communs, il est également nécessaire de contester la définition d’Ostrom en remettant en cause l’idée de ressource : les communs ne doivent pas être liés aux ressources mais à l’habitat et au mode de vie, aux façons d’habiter. L’idée de ressource induit l’idée d’une quantification, économiste ou pas, qui introduit des biais et ne permet pas un langage commun.