Les paysagistes concepteurs et l’Afrique

Pourquoi n’y a-t-il pas ou peu d’Africains parmi les paysagistes formés à l’ENSP de Versailles ?

 

Après avoir soutenu avec succès son mémoire de fin d’étude devant le jury présidé par le directeur de l’ENSP, Raymond Chaux, Abdoulaye Dieye, étudiant sénégalais,  se tourna vers le public et lui dit : « Pendant quatre ans, j’ai appris comment les Français répondaient aux questions de paysage en concevant des projets appropriés, accordez moi quelques instants pour vous indiquer comment dans mon pays on répond à ces questions ». Il fit alors quelques gestes pour montrer qu’il s’installait sous le baobab séculaire d’un village de brousse, et il entra dans un palabre imaginaire avec les habitants et leur chef pour décider de la meilleure manière de construire un nouveau puits.

C’était en 1981. A. Dieye fut avec Abdouraman Samoura l’avant-dernier des cinq étudiants d’origine sénégalaise qui firent des études de paysagiste à l’ENSP. Chacun d’entre eux rentra dans son pays et y fit une carrière brillante, à l’UNESCO ou dans la fonction publique d’Etat (parcs nationaux, services territoriaux centraux). Après eux, aucun étudiant originaire de l’Afrique francophone – à l’exception des trois pays d’Afrique du nord –  ne suivit des études de paysagiste concepteur à Versailles.

Pourquoi une telle désaffection pendant cinquante ans ? Tenait-elle à une image floue et peu séduisante du métier, à des échecs au concours, à l’absence de candidature, ou encore à un manque d’intérêt des pouvoirs publics nationaux pour ces compétences.

Un recrutement ouvert, mais « homéopathique »

Avant 1974, à l’époque de la Section du paysage et de l’art des jardins de l’ENSH (1946-1974), le concours d’entrée, ouvert aux non français, n’excluait personne. Mais les candidatures, les admissions d’étrangers et l’attribution du diplôme de paysagiste étaient rares. Entre 1946 et 1972, les archives gardent la mémoire de l’admission de quelques étudiant(e)s européen(enne)s ou proches orientaux (israélien, grec, espagnol) au début des années 50 et 60. Mais exceptionnels furent à cette époque, ceux, dans le monde africain, comme le Tunisien Jellal Abdelkefi qui obtinrent le titre de paysagiste DPLG en y ajoutant ensuite un doctorat d’urbanisme.

Après la création de l’ENSP en 1976, le recrutement de l’Ecole s’ouvrit un peu vers l’Europe, l’Asie, l’Afrique, vers le Sénégal pendant quelques années, et surtout vers le Maroc et la Tunisie. Un seul Algérien obtint le diplôme de paysagiste DPLG.

Au Maroc, un contingent annuel de quelques élèves, hors de la sélection du concours (certains furent admis par cette voie), fut recruté après sélection par convention avec l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II. Au vu de l’attestation de fin d’études (après quatre années), le diplôme d’ingénieur agronome, dans la spécialité paysage, leur était attribué au Maroc et celui de paysagiste de l’ENSP par le ministère français. Il en fut de même pour les étudiants tunisiens recrutés à l’Institut d’horticulture et d’élevage de Chott Mariem à Sousse (mais sans l’attribution d’un diplôme tunisien d’ingénieur). Une trentaine d’étudiants fut ainsi recrutée. La plupart sont devenus enseignants, entrepreneurs ou gestionnaires de services publics dans leur pays ou ailleurs.

Une incompatibilité culturelle ?

Alors que l’ENSP accueillait quelques étudiants européens (allemand, norvégien, belge, italien par exemple) ou chinois, aucune candidature issue de l’Afrique intertropicale francophone n’est parvenue à l’école depuis celle de Saliou Niang en 1984. Faut-il y voir un désintérêt dû à l’assimilation fréquente du métier de paysagiste concepteur à celui de technicien ou d’entrepreneur en horticulture ornementale ? Une incompatibilité culturelle entre les modèles de perception des paysages et des jardins en Afrique et ceux des mondes occidental et occidentalisé ? Ou encore la concurrence de métiers voisins comme ceux de l’architecture et de l’ingénierie des travaux publics ?

Les activités de la Section Afrique de l’IFLA (fédération internationale des architectes paysagistes) fournissent des indications précieuses. Le groupe Afrique de l’IFLA, né tardivement en 2005, s’est réuni pour la seconde fois à Nairobi en 2011 avec trois pays leaders (Kenya, Afrique du sud et Nigéria), rejoints ensuite par le Maroc et la Tunisie (2014) qui ont organisé les symposiums de 2017 et 2019. Avec six pays membres le groupe Afrique de l’IFLA est loin de traduire sur ce continent un intérêt manifeste pour l’architecture du paysage comme dans la soixantaine de pays (Europe, Asie, Amériques, Océanie) où ces professions sont plus ou moins organisées et développées.

Les démarches paysagistes occidentales seraient-elles inadaptées aux cultures africaines ? Le paysage, en tant qu’il est produit et qualifié volontairement, serait-il un luxe pour pays développés[1], une importation de modèles paysagers et de règles d’urbanisme issus des pays occidentaux par les pouvoirs politiques nationaux, et destinés à remplacer les modèles vernaculaires (non ou peu visuels)?

Si le projet de paysage est un outil de la construction des territoires (par l’appropriation et le sentiment d’appartenance), il doit associer les parties prenantes (acteurs et habitants), ce qui suppose un minimum de conscience citoyenne, peu répandue dans beaucoup de pays du sud (pas plus que du nord d’ailleurs le plus souvent).

Quelles demandes sociales de qualité de paysage peuvent justifier un intérêt politique et démocratique en Afrique ? Celles des opérateurs touristiques, des agents de protection des patrimoines ? C’est un peu mince, car il s’agit dans ces cas du paysage comme sources de revenus et d’identité nationale et non de milieux de vie pour ses habitants !  Ce qui devient encore plus inextricable quand les cultures locales ne distinguent pas paysages culturels et naturels !

L’évolution des modèles de formation à l’ENSP de Versailles ont dû laisser perplexes de nombreux responsables en Afrique.

Changer de paradigme pour penser le paysage

Tant que l’idée de paysage sera restreinte à la seule relation visuelle au territoire, il y a peu de chances qu’elle inspire les urbanistes et architectes africains pour fonder les identités territoriales. Tant que les modèles paysagers occidentaux, désuets (et appauvris), du pittoresque et du sublime, qui réjouissent l’industrie touristique et les sociétés gentrifiées,  persisteront chez les pouvoirs publics, les paysagistes – sauf s’ils sont jardiniers et décorateurs – ne seront pas écoutés en Afrique.

En revanche, si l’idée de milieu (au sens mésologique et polysensoriel du géographe A. Berque) est retenue par les paysagistes concepteurs pour donner du sens à la pratique paysagiste, il est possible d’imaginer une construction territoriale et démocratique satisfaisante des paysages urbains et ruraux. Car cette construction sera à la fois matérielle et immatérielle (avec des symboles et des valeurs éthiques et esthétiques), individuelle et collective.

Il serait possible alors de lire l’espace public (et publicisé) urbain et rural comme un milieu de vie humaine et non humaine, façonnée par ceux qui en ont l’usage, y provoquent des conflits et y concluent des accords.

Le paysagiste deviendrait alors un accompagnateur des pratiques sociales, un médiateur vigilant, et un observateur impartial. Il percevrait l’exclusion et l’inclusion sociale, raciale, religieuse, économique… dans l’espace et s’emploierait à lui réattribuer les caractères d’une communauté tolérante de pratiques juxtaposées. Il serait moins un designer (producteur de formes) qu’un agent de reconnaissance des pratiques sociales et des solutions à leur compatibilité quand elles sont conflictuelles.

Ce que le paysagiste concevrait relèverait moins d’une hypothétique cohérence des échelles d’organisation spatiale, attendue par les pouvoirs publics planificateurs, que d’une reconnaissance de ce qui serait produit par les intérêts sociaux confrontés.

L’ordre des formes spatiales ne découlent-elles pas de l’ordre social et politique qui les produit, et non l’inverse. Dans cette perspective, les valeurs écologiques seront présentes dans le milieu coproduit à la mesure de la conscience des usagers et des pouvoirs publics, et de leurs aptitudes à se saisir des enjeux urgents du XXIe siècle. Tant que les Etats se limiteront (au mieux) à fournir des moyens (juridiques, financiers) et non à veiller aux résultats attendus de leurs politiques d’aménagement de l’espace, il sera nécessaire aux ONG de leur rappeler les responsabilités auxquelles ils ne font pas face. Dans ce cas il sera nécessaire de les changer.

Pour conclure

J’avais imaginé une explication raciale à l’absence d’étudiants africains à l’ENSP de Versailles. Le monde du paysagisme, au moins à Versailles, serait peu enclin à les accueillir. C’est une hypothèse sans fondement, car les candidats issus de pays africains ont été quasi inexistants.

Peut-être ces étudiants existent-ils dans les autres écoles de paysage en France et en Europe.  Je ne le sais pas.

Il faut plutôt admettre que les politiques publiques africaines d’urbanisme et d’aménagement du territoire n’ont pas ou peu reconnu en général l’utilité des paysagistes concepteurs, contrairement à l’Europe (surtout du nord).

Que les architectes et l’ingénierie des travaux publics restent dans ces pays des concurrents sérieux des paysagistes concepteurs en réduisant la compétence paysagiste aux entreprises d’espaces verts, à la production des pépinières et aux jardinages.

Que les modèles jardiniers et paysagers utilisés restent des importations, utiles pour quelques demandes sociales et politiques à caractère décoratif, mais peu adaptées aux cultures vernaculaires urbaines et rurales de l’Afrique.

Que, de fait, la compétence paysagiste est un luxe des pays développés,

Et que les écoles de paysage restent les lieux nécessaires de production des compétences professionnelles. En leur absence, il se passe peu de choses.

Pierre Donadieu

Avril 2020.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Évelyne Gauché, « Le paysage existe-t-il dans les pays du Sud ? Pistes de recherches sur l’institutionnalisation du paysage », VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Volume 15 Numéro 1 | mai 2015, mis en ligne le 15 mai 2015, consulté le 19 avril 2020. URL : http://journals.openedition.org/vertigo/16009 ; DOI : https://doi.org/10.4000/vertigo.16009

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Jacques Simon

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Jacques Simon

Paysagiste, enseignant et land-artiste

Son parcoursSes réalisationsSes publicationsSes distinctionsSes idées

Jacques Simon est né le 23 décembre 1929 à Dijon et décédé le 29 septembre 2015 à l’âge de 85 ans. Il passe son enfance dans la campagne bourguignonne. Son père est pépiniériste forestier.

Son parcours

Jusqu’à l’âge de 28 ans, il voyage à travers l’Europe, en Suède en particulier, où il travaille dans des exploitations agricoles et horticoles. Il séjourne également au Canada où il suit une formation à l’Ecole des Beaux-arts de Montréal.

De 1957 à 1959, après un premier échec, il est admis à la Section du paysage et de l’art des jardins de l’Ecole nationale supérieure d’Horticulture de Versailles. J. Simon s’y distingue « par des travaux qui sont presque ceux d’un professionnel » précisera le conseil des enseignants. Il est vrai qu’il est le plus âgé de sa promotion et déjà expérimenté. Il travaille en même temps dans des entreprises et des bureaux d’étude, notamment pour les établissements Vilmorin.

À l’issu d’un concours en loge, il reçoit en 1960 le diplôme et le titre de paysagiste DPLG. Il eut comme enseignants l’architecte et paysagiste Théodore Leveau, l’architecte urbaniste René Puget, les ingénieurs en horticulture Albert Audias, Henri Thébaud et Robert Brice, l’historienne des jardins Jeanne Hugueney, entre autres.

Il commence à écrire dès la fin de ses études dans des revues spécialisées : Maison et Jardin, et Urbanisme (rubrique espaces verts). De 1962 à 1982, il devient éditeur de la revue Espaces verts et vulgarise de nombreux travaux de paysagistes français et étrangers pendant une vingtaine d’années (voir ses publications).

De 1961 à 1967, invité par Paul Chemetov qui avait lu ses premiers articles, Jacques Simon collabore avec l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture (AUA). Il travaille avec le jeune Michel Corajoud (il a 27 ans) et l’initie à la pratique de la conception et de la réalisation des « espaces verts ».

En 2003, au moment du Grand prix de l’urbanisme qui lui est remis, Michel Corajoud reconnait le rôle essentiel de son mentor :

«  Peu de temps après mon arrivée dans cette équipe où je travaillais sur des projets de villages de vacances, ma rencontre avec Simon fut fulgurante au point que notre association fut immédiate. Dans l’urgence, j’entre alors dans une nouvelle dimension que je ne quitterai plus : celle du Paysage. Simon est un personnage multiple : Il est un très grand paysagiste dont le travail de cette époque s’apparente à ceux des paysagistes “naturalistes ” allemands dont on voyait les projets dans la revue “Garten und Landschaft”.
Son père étant forestier, il avait acquis très jeune une grande connaissance du milieu vivant, des plantes, des arbres dont il fait des dessins superbes.

Mais il est, aussi et presque également, un photographe-reporter qui voyage beaucoup et rapporte des témoignages précis sur de très grandes villes et leurs banlieues : en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis. Il était, alors, l’éditeur et le rédacteur d’une revue de paysage très éclectique (Espaces Verts), qu’il bricolait lui-même, avec une énergie et une santé considérables. On y voyait, à toutes les pages, des morceaux de ville avec, en situation, des gens qu’il faisait parler en leur dessinant des “bulles”. Il est, encore, un magnifique dessinateur dont les croquis simples mais très précis donnent bien l’idée de la maîtrise qu’il a de l’espace et de sa mesure.

Avec lui, je conforte les expériences acquises sur la question des échelles et des allers et retours qu’il était nécessaire de faire. J’élargis considérablement mon champ : de la minutie des objets, des meubles, des cloisons, de mes premières expériences, aux très grands espaces ouverts qu’il me fait découvrir. Quand nous regardions ensemble un paysage, ses deux mains très expressives et mobiles mettaient, sur l’horizon, chaque chose à sa place.

J’ai appris vite et donc confusément d’abord, l’agencement des divers plans qui organisent les proches et les lointains et qui, de porosités en porosités, en fabriquent les horizons. Simon savait, plus que tous, la mesure qui le sépare de chaque chose, même la plus lointaine. Il tenait ce don de son père qui, du sol, savait évaluer avec précision la taille des plus grands arbres.

Il m’initia au passage qui va de l’espace au temps,… au temps que prennent les choses du milieu pour se constituer, pour se transformer. Je me souviens encore de son excitation au premier débourrement des saules marsault … il y voyait le signe d’un printemps que l’on n’arrêterait plus »1.

Puis, avant la fermeture de la section du Paysage, de 1971 à 1974, il est appelé par le directeur de l’ENSH, E. Le Guelinel, et le paysagiste P. Dauvergne, à enseigner dans les ateliers avec son élève Michel Corajoud. Gilles Vexlard qui était étudiant à cette époque se souvient:

« En prépa ENSH, après un premier trimestre entièrement consacré à suivre des cours avec assiduité et détermination : pédologie, cultures florales, forçage des chrysanthèmes et des lilas, etc. J’étais dans une attente insatisfaite. Les professeurs de l’ENSH étaient tous des sommités dans leur spécialité, on ne pouvait se permettre d’arriver en retard en cours. Or, après Mai 68, nous avions d’autres aspirations. Deux heures d’atelier par semaine étaient trop minces pour me retenir à cette École que j’étais prêt à quitter2  ».

Jacques Simon arrive :

« Un après-midi de janvier, un homme est entré dans les ateliers. Il avait une sacoche en cuir à soufflet comme tous les professeurs de ce temps, et portait une veste américaine d’un vert très lumineux. L’atelier piaillait dans tous les sens comme à chaque retour de vacances : il restait le moment ludique de la semaine. L’homme n’a pas dit un mot. Il a attendu que tout le monde se taise. D’un coup, le silence s’est fait. Alors, il a commencé à parler, plus exactement à chuchoter. Il a juste dit : « Bonjour, je m’appelle Jacques Simon ».

Tout le monde était pendu à ses lèvres. J’ai tout de suite compris – j’avais été éducateur – qu’il savait comment s’y prendre. Il avait des astuces pédagogiques extraordinaires. On l’a pillé d’ailleurs, mais il ne s’en est jamais plaint. Au contraire, il était très partageur. C’était un pédagogue hors pair, dans le sens où il manifestait toujours le désir de tirer le meilleur, sans jugement, sans a priori, de tous ses étudiants. »

J. Simon ne se présentait pas aux étudiants comme un « sachant », mais comme, dirait-on aujourd’hui, un « coach » éclairé :

« En 1972, il avait 43 ans, on lui en donnait 30. Il était d’une fraîcheur redoutable. Il parlait toujours avec ses mains, ça m’a beaucoup marqué. Il ne donnait jamais de leçon : « Le paysage, c’est… » Non ! Il était dans le direct. Il nous engageait à penser et être dans le paysage directement. À nous ensuite de faire notre apprentissage.

Il était dans l’instantané. « Allez, cinq minutes de crobars ! Le plus vite possible ! » Simon est arrivé dans ma vie comme un courant d’air. Il ne donnait jamais de travail précis, jamais d’impératifs. Il nous sollicitait. Il n’était pas dans l’imposition mais dans la suggestion, dans la complicité, dans le non-dit – c’est bien plus efficace ».

Il enseigne également à l’étranger, en particulier à l’université de Pennsylvanie (USA) où il est invité par Ian Mc Harg, professeur de landscape planning, ainsi qu’à la faculté de Montréal.

Il se consacre à la commande des espaces verts des Grands Ensembles immobiliers (ZUP) depuis 1960 jusqu’à la fin des années 1970.Puis il cède ses projets en cours à une jeune coopérative de paysagistes l’API.

Il interviendra de manière irrégulière dans les ateliers de l’ENSP de Versailles créés en 1976 jusqu’au début des années 2000.

 

Ses principales réalisations

1960-1965 : Vigneux-sur-Seine, (avec l’architecte Paul Chemetov)

1965-1966 : ZUP de la Bourgogne (Tourcoing) ; ZUP de Beaulieu (Wattrelos) ; ZUP de la Mare-aux-Curés (Nangis),

1967 : ZUP de la Reyssouze (Bourg-en-Bresse), Bois-Mata, Villeneuve Saint-Georges, ZUP de Provins et des Chatillons,

1967-73 : Le parc Saint-John Perse associé à la ZUP de la Croix-Rouge (DVW architectes) à Reim ; un parc pionnier pour le renouvellement de la pensée paysagiste en France.

Parc Saint John-Perse, collage de J. Simon

1974 : Jeux aux Chatillons et à Croix Rouge (Reims),

1975 : ZUP de Fontenay-sous-Bois et lotissement Saint-Germain-Laval (avec les architectes DVW)

1995-2009 : Le parc de la Deûle à Lille

Maître d’ouvrage : LMCU (Lille Métropole Communauté urbaine),
Conception : architectes-paysagistes : Jacques Simon et JNC International en tant que chef de projet (Jean-Noël Capart et Yves Hubert)
Réalisation, gestion et animation : ENM Espace Naturel Lille Métropole

Le parc de la Deûle3

2002-2004, Le parc Mosaïc à Lille

Maître d’ouvrage : LMCU
Conception : Parcours dessiné par Jacques Simon et JNC International
10 paysagistes et 11 artistes

Réalisation, gestion et animation : Espace Naturel Lille Métropole

Le parc Mosaïc

 

Ses principales publications4

Elles sont concentrées surtout dans les 50 numéros de la revue Espaces verts créés et animés par J. Simon de 1968 à 1982.

Ouvrages et revues

Simon, Jacques.  Allées, escaliers, murets : créations de paysagistes européens.  Paris, La Maison Rustique, 1962.

Simon, Jacques.  L’eau dans le jardin; créations de paysagistes européens.  Paris, Maison Rustique, 1963.
Simon, Jacques. 
 L’art de connaitre les arbres. Paris, Hachette, 1964.
Simon, Jacques. 
 Aménagement des espaces libres.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1974-1982.

Simon, Jacques.  300 plans. Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1974.
Simon, Jacques.  
 400 terrains de jeux.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1975.
Simon, Jacques. 
 500 croquis.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1974.
Simon, Jacques. 
 200 détails.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1975.

Simon, Jacques.  Routes plantées.   Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1976.
Simon, Jacques. 
 Arbres pionniers.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1976.

Rouard, Marguerite et Jacques Simon.  Espaces de jeux : de la boite à sable au terrain d’aventure. Paris, Editions D. Vincent, 1976.

Simon, Jacques.   Les gens vivent la ville.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1976.
Simon, Jacques. 
 Jardins prives et lotissements. Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1977.

Simon, Jacques.  Paysages et loisirs.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1978.
Simon, Jacques. 
 Guide technique illustré des chantiers d’espaces verts. Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1979.
Simon, Jacques
 Basic design.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1980.

Simon, Jacques.  Croquis perspectifs des architectes paysagistes.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1980.

Simon, Jacques.   Murs et sols.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1981.
Simon, Jacques. 
 Les parcs actuels. Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts, 1981.

Simon, Jacques.  Pergolas et palissades.  Saint-Michel-sur-Orge, Espaces verts,1982.
Simon, Jacques. 
 Guide des détails d’aménagements extérieurs, 1987.
Simon, Jacques. 
 Jacques Simon, tous azimuts: sur les chemins, de la terre, du ciel, du
paysage.  Paris, Pandora éditions, 1991.


Articles

Canogar, Susana.  “Figuras del paisaje: siete visiones contemporaneas del espacio abierto.” Arquitectura viva1997 Mar.-Apr., n.53, pp.21-31, avec des photos de  Jacques Simon

Attias, Laurie.  “Green thought.”  Metropolis, 1996, v.16, n.1, pp.78-81, 83.  The Festival des Jardins, a landscape exhibition near Paris.
Features gardens by Jacques Simon, Gail Wittwer, and Pierre  Culot Simon, Jacques. ” Die Strasse als Linie, die Landschaft als Schrift/ The road as a line, the landscape as script.”
 Topos: European landscape magazine, 1996, juin, n°15, pp.100-106.

Pousse, Jean-Francois.  “Le paysage, sans cesse:  entretien avec Jacques Simon” [interview].  Techniques et architecture, 1992, n° 403, pp.92-93.   . 

Simon, Jacques.  “Fragmente und Impressionen.” Garten und Landschaft1988, v.98, n°4, pp.43-46.   Drawings by Jacques Simon, of the River Doubs area, between the Rhine and the Rhone

“Jacques Simon, paysagiste.”  Architecture d’aujourd’hui. 1981, déc., n° 218, p.6-7. 

“The surprising, sculptured, quickset terrain of Jacques Simon.” Landscape architecture1977 January, v.67, n.1, p.[47]-55.  

Simon, Jacques.  “Fountains in the landscape.”   Landscape architecture. July 1962, vol. 52:4, pp. 241-243.
 

Ses distinctions

1990 : Premier Grand Prix du Paysage du ministère de l’Environnement

« Le jury a entendu distinguer un paysagiste particulièrement inventif qui a joué un rôle important pour le renouvellement de l’approche des problèmes de paysage et su attirer l’attention de toute une génération de professionnels par ses nombreuses publications. Par ses réalisations, en particulier le parc St-John-Perse à Reims, il a apporté de nouvelles réponses à la conception des espaces urbains et créé un nouveau langage paysager fait de sobriété ». Ministère de l’Environnement.

2006 : Grand prix national du paysage : Le parc de la Deûle à Lille avec JNC INTERNATIONAL SA (Jean-Noël Capart, Yves Hubert).

« Entres autres qualités, le parc est un espace public multifonctionnel : Protection de l’eau grâce aux zones humides reconstituées ; Opportunité d’agriculture périurbaine de qualité (il existait déjà un pôle d’agriculture biologique à Wavrin) ; Réseau de corridors biologiques, trame verte contribuant à diminuer la fragmentation écopaysagère ; Éducation à l’environnement et au développement durable (visites guidées, sentiers de découverte, observatoires..) ; Vitrine architecturale : D’anciennes écuries ont été restaurées selon les standards de la HQE (Haute qualité environnementale) et une ancienne ferme transformée en Centre d’initiation à l’environnement (également HQE). » Wikipedia.

2009 : Prix du Paysage du Conseil de l’Europe pour le parc de la Deûle à Lille.

Ses idées

Expérimenter une nouvelle pédagogie d’ateliers

Pour concevoir les projets, J. Simon mettait en avant l’expérimentation et l’inventivité de chacun. Lors de son premier cours, les étudiants, et G. Vexlard en particulier, n’en revenaient pas :

« Jacques Simon a commencé ce cours en nous disant : « C’est le petit matin, vous êtes dans un sac de couchage, en septembre, dehors. L’herbe croustille, vous hésitez à sortir. Devant vous, il y a des rails de chemin de fer qui luisent dans la brume… Continuez l’histoire… » J’étais stupéfait : c’était exactement ce que j’avais vécu pendant ces vacances dans mon moulin aux premières gelées. Ce prof me racontait ce que j’avais ressenti quelques semaines auparavant en me levant tous les jours à cinq heures du matin pour aller faire mes premières gâchées de béton ou le faucardage de l’étang. Voilà la personne que j’attendais, la personne qui savait me parler du paysage. Je lui dois de ne pas avoir quitté cette école, son premier cours m’a permis de comprendre ce que j’étais venu chercher à Versailles ».GV.

Dans l’atelier, il savait se mettre en scène et s’imposer aux étudiants plus par la parole (ou le silence) que par le dessin :

« Plus que le dessin, l’outil pédagogique de Simon était la parole. Il ne mettait jamais son dessin en avant. Il nous parlait des paysages qu’il avait rencontrés et, par le biais d’un récit, il mettait l’étudiant en situation. C’était toujours comme ça qu’il lançait un projet, avec entrain et enthousiasme. Il aimait mettre en scène la pédagogie. Il arrivait par exemple devant la table d’un étudiant et il arrêtait de parler. Il ne disait plus un mot. L’étudiant perdait ses nerfs. Ainsi il laissait « se planter » le jobard ou mettait en avant le timide ; sans humiliation, avec le talent d’un grand réalisateur. » GV.

Inventer l’autonomie de la pensée paysagiste

J. Simon était un homme modeste et engagé, non dans l’action politique, mais dans l’invention d’un langage propre des paysagistes, inspiré par l’expérience du corps et de l’esprit dans les sites à aménager :

« Si on sent bien ses orientations humaines, je ne sais pas quelles étaient ses orientations politiques, il n’en faisait jamais état. Ce n’était pas un vantard. C’était même un grand timide qui a passé sa vie à essayer de se dépasser. Ce qui est sûr, c’est qu’il était profondément humaniste. Un humaniste contemporain. Il ne s’est jamais comporté comme une star alors qu’il avait une immense culture. Toujours sur la réserve, très pudique, mais en même temps un excellent metteur en scène, un acteur flamboyant.

Son engagement pour l’indépendance du paysage dans le projet avec un vocabulaire et une esthétique propres lui permettait un débat tonique avec les autres disciplines de l’aménagement : architectes, urbanistes ou artistes. Son expertise efficace donnait un sens précurseur dans l’élaboration des projets contemporains (…) Il s’intéressait au cinéma (il avait rencontré Jean Rouch), à la musique, à la littérature où les grands voyageurs avaient bonne place – Joseph Kessel, Jack London. Il disait souvent : « Le paysage se fait avec les pieds ». GV.

Quelques idées de formes, Espace Verts 5

En ce sens J. Simon était un visionnaire qui a inspiré l’évolution de la profession au-delà des métiers de l’architecture des jardins, vers l’urbanisme autant que le land art.

« Le travail de Simon nous entraîne par la séduction du paysage vers une nouvelle vision du monde. Simon est un homme du futur, un visionnaire. Son futur est aujourd’hui devenu réalité. Simon nous rappelle également que du projet de paysage doit surgir de l’émotion, la sensibilité, la liberté de conception. Simon lui-même est un grand émotif, émotion qu’il masque derrière sa vivacité et sa fulgurance. L’écriture du paysage doit prendre le pas sur la lecture… et Simon, c’est des pages et des pages de romans. » G.V.

Inventer un paysagisme avant-gardiste

J. Simon était un provocateur éclairé, critique ironique de la fabrique urbaine des années 60 et 70, que les jeunes générations de paysagistes ont pris au sérieux. Il a imposé une vision globale des territoires et de leurs paysages, qui n’existait pas, et dont les paysagistes ont su tirer parti pour l’imposer à l’architecture et à l’urbanisme réglementaire.

« A l’époque se souvient J. Simon, le discours de l’architecte, c’était demander au paysagiste du gazon et des arbustes afin de laisser voir l’architecture » (…) « (La mutation des pratiques) va se faire avec l’objectif affiché de « faire campagne, de trouver des liens entre le bâti et le milieu champêtre ».6

Aménagement des espaces libres, fascicule 7 : « Les gens vivent la ville », 19767

« Provocateur, dans les photomontages du Détournement des grands paysages il casse les échelles et les distances qui séparent les choses et nous révèle le rythme interne du paysage. Il est le premier à montrer l’esthétique de la catastrophe, à promouvoir l’inattendu et à travailler le contraste comme stimulant à la conception. ». GV.

L’art de la topo-graphie

J. Simon va à l’essentiel pour ouvrir l’espace à proximité des grands ensembles. Il se concentre sur le relief, bannit les fleurs et réduit le choix des arbres à quelques espèces rustiques plantées très denses et très jeunes. Le règne séculaire du pittoresque végétal exotique est aboli.

« Une maîtrise parfaite de l’échelle et des moyens d’action, conjuguée à un sens inné de la topographie lui font travailler le terrain comme une ressource fondamentale dans la construction économique du projet. Récupérer les terres des fouilles des bâtiments, associer les conducteurs de bulldozer à une sensibilité plastique, développée par le sens de la pente, de l’exposition, du jaillissement végétal. Aller à l’essentiel, au minimum pour désencombrer les fioritures de l’aménagement au bénéfice du paysage. « Tu ne plantes que trois espèces d’arbres, et encore il y en a deux de trop ! ». GV

Le land artiste

« Dès 1955, il peint en bleu vif 320 troncs de peupliers trembles à 300 km au nord de Chicoutimi au Québec. Et il récidive en 1964 – en faisant apparaître sur la pelouse du Champ de Mars à Paris un cercle de 35 mètres de diamètre, formé d’herbe haute et drue, obtenu grâce au versement d’azote liquide sur ce cercle.

Ces deux performances in situ servant de préambules à quantité d’interventions paysagistes éphémères. Par exemple le fameux et gigantesque (12000 mètres carrés) Drapeau de l’Europe réalisé à Turny (village bourguignon où habite fréquemment J. Simon) en 1990 en plantant des graines de bleuets et de soucis, puis en luttant pied à pied contre un étouffement possible des seconds par les premiers, avant d’enrayer une “insolente colonisation d’un tapis d’amarantes”.8

Avec les agriculteurs, le paysagiste réalise des installations paysagères éphémères et visibles du ciel principalement dans des champs de céréales ou de prairies. Il invente des paysages agricoles nouveaux, non du point de vue des paysans mais avec son regard et ses outils d’artiste.

Labyrinthe, J. Simon,

 

Pour conclure

Jacques Simon a inventé et fondé la possibilité d’une rénovation durable de la pensée et de la pratique paysagiste en France. Comme concepteur et réalisateur de projets, comme journaliste, enseignant et land artiste, il a contribué avec M. Corajoud à former la première génération des nouveaux paysagistes, celle de la Section du paysage de l’ENSH, puis la seconde, celle de l’ENSP où il est intervenu sporadiquement.

Pour lui, comme pour tous les paysagistes qui se sont inspirés de son œuvre, l’action, le projet de paysage sont des outils de connaissance qui ont été capitalisés par cette profession renouvelée. À ce titre, ils ont rejoint les scientifiques qui cherchent à connaitre pour agir, mais la connaissance pratique des paysagistes n’a pas recours aux méthodes de la science.

Pierre Donadieu

Mars 2020


Bibliographie

B. Blanchon, « Jacques Simon », in Créateurs de jardins et de paysage (M. Racine édit.), Arles Actes Sud/ENSP Versailles, 2002, Vol. 2, 269-271.

B. Blanchon, « Jacques Simon et Michel Corajoud à l’AUA, ou la fondation du paysagisme urbain », in Jean-Louis Cohen, avec V. Grossman, dir., Une architecture de l’engagement : l’ AUA 1960-1985, Paris, Editions Carré, Cité de l’Architecture et du Patrimoine, 2015, p. 214-225.

G. GIORGI et T. CÔME, Strabic.fr, publié le premier décembre 2015, URL : http://strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard

JP. Le Dantec, « Jacques Simon et le retournement de la fin des années 1960 », in Le Sauvage et le Régulier, Paris, le Moniteur, 2002, 199-207.


2 « Bonjour, je m’appelle Jacques Simon. Grand entretien avec Gilles Vexlard », propos recueillis par Giulio GIORGI et Tony CÔME, Strabic.fr, publié le premier décembre 2015, URL : http://strabic.fr/Jacques-Simon-Gilles-Vexlard

4 http://turny.chez.com/A0archives/jacques_simon_architecte.htm, compiled by Desiree Goodwin, Reference Assistant, February 25, 1998.

5 Giorgi, Côme, op cit.

6 J.-P. Le Dantec, op. cit., p. 201

7 Giorgi, Côme, op cit.

8 JP. Le Dantec, « Jacques Simon et le retournement de la fin des années 1960 », in Le Sauvage et le Régulier Paris le Moniteur, 2002, 199-207.

Atlas du patrimoine

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Atlas du patrimoine

Un site du Ministère de la culture

Ce qu’on y trouve

Quelques cartes


Périmètres de protection des monuments historiques

Télécharger la carte

Le fond de plan est au 1/20000, mais, en zoomant, les parcelles cadastrales sont identifiables.

On remarquera qu’une partie de la zone d’activité de la Demi-lune est dans le périmètre de l’hôtel de Crosne.

En cliquant sur un bâtiment classé, on obtient des informations le concernant. Ci-dessous les infos concernant l’hôtel de Crosne :

Lire toutes les informations


Zones et monuments classés dans le PNR du Vexin (vue partielle)

Télécharger

Le fond de plan est au 1/75 000. En zone rurale, la plupart des parcelles cadastrales sont visibles (mais non identifiables).

En cliquant sur les zones vertes, on obtient des informations sur le classement correspondant.

On remarquera le nombre important de cercles sur la ville de Magny.


Limites

  • Le choix des échelles, non paramétrable,  est assez limité (5 000e, 20 000e, 75 000e, 250 000e, 1 000 000e, 5 000 000e).
  • Si la vue adaptative fonctionne, elle ne fournit pas toutes les informations (notamment les périmètres de protection) au-delà de 3250 pixels.

POPSU Géoportail Notice

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Définir un cadrage sur Géoportail

Pour être certain que les différentes cartes importées soient cadrées de la même manière, il suffit de les centrer toutes sur le même point est de s’assurer qu’elles sont à la même échelle. Ces deux données sont paramétrables sur Géoportail.

Localisation

• La première série de cartes mises en ligne ici est centrée sur Magny-en-Vexin. Il a donc suffi de demander “Magny-en-Vexin” dans le champ de recherche pour s’assurer d’un centrage correct.

• La série sur la vallée de l’Aubette, en revanche, est centrée sur un point qui ne correspond au centre d’aucune commune. Les coordonnées de ce point étant “49.145, 1.755” (latitude, longitude), il a suffi d’entrer ces valeurs dans le champ de recherche.

Pour trouver les coordonnées d’un point sur la carte :
Pointez l’endroit désiré, enfoncez le bouton droit de la souris et demandez «Adresse/coordonnées du lieu»

Une fenêtre apparaît en haut à gauche. Elle indique (de haut en bas) les coordonnées, la commune, la référence cadastrale, l’altitude et le code w3w

 

Notez que vous pouvez aussi entrer la référence cadastrale dans le champ “Recherche” : cliquez sur le bouton + pour accéder à la recherche avancée et demandez “Parcelles cadastrales”.


Échelle

Tant qu’il s’agit de fichiers numériques affichés à l’écran, les échelles s’expriment en pixels / mètres (ou km). Une échelle purement métrique n’aurait pas de sens puisqu’elle dépendrait de la résolution de votre écran. Pour la traduction en échelle sur papier, voir plus loin.

Géoportail affiche par défaut une échelle de 1:17 055 (je ne sais pas à quoi elle correspond). En cliquant sur les boutons + ou – (en haut à gauche de la fenêtre), on divise ou multiplie par deux cette valeur. La molette de la souris permet d’obtenir des échelles intermédiaires, mais avec assez peu de précision. Pour obtenir une valeur précise, entrez la dans la zone de saisie (en bleu sur l’image).

 

Notez que lorsque le pointeur de la souris survole la zone de saisie, une info-bulle apparaît (ci-contre). Elle vous indique la résolution de l’image (ici : 4,78 m / pixel). Cette  échelle, bien qu’approximative, est correcte lorsque vous utilisez la commande “Imprimer” de Géoportail mais elle ne l’est pas lorsque vous utilisez la commande “Capture screenshot” de la vue adaptative.

 

Pour connaître l’échelle exacte de votre image, zoomez sur le coin en bas à gauche, cadrez la barre d’échelle (ici 200 m) et comptez les pixels à l’aide de la commande appropriée (ici commande “Afficher l’inspecteur” sur Aperçu, résultat : 64 px / 200 m, soit 320 px / km).

 

Définir une échelle sur un document imprimé

Une équivalence à retenir : 1 pouce = 2,54 cm

Si vous imprimez votre document à 200 dpi (dots per inche), cela signifie que chaque pixel occupera 1/200e de pouce (0,127 mm). Il est donc possible de calculer l’échelle métrique de ce document.

Exemples
Cadrage 1 imprimé en 200 dpi :
Échelle affichée : 1/17055
Échelle : 320 pixels / km
Largeur du document : 9999 pixels
Largeur en cm (à 200 dpi) : 9999/200 = 50″ = 127 cm
Largeur en km : 9999/320 = 31,25 km
Échelle : 1,27 m / 31250 m = 1/24606
Le même calcul donne 1/12300 pour le cadrage 2 et 1/6150 pour le cadrage 3.
Notez qu’un document de 9999 pixels imprimé en 200 dpi ne tient pas sur un format A0 (84,1 x 118,9 cm).

Cadrage 1 imprimé en 300 dpi :
Échelle affichée : 1/17055
Échelle : 320 pixels / km
Largeur du document : 9999 pixels
Largeur en cm (à 300 dpi) : 9999/300 = 33,33″ = 84,66 cm
Largeur en km : 9999/320 = 31,25 km
Échelle : 0,8466 m / 31250 m = 1/36912
Le même calcul donne 1/18450 pour le cadrage 2 et 1/9225 pour le cadrage 3.

Pour ajuster l’échelle à une valeur plus conventionnelle, vous pouvez jouer sur deux paramètres : la résolution de l’impression (facile à paramétrer sur Photoshop) ou l’échelle affichée sur géoportail.

• Résolution : une simple règle de 3 vous permet de calculer qu’en remplaçant “200 dpi” par “203 dpi”, vous remplacerez 1/24600 par 1/25000, échelle beaucoup plus conventionnelle.

• Échelle : même résultat en remplaçant 1/17055 par 1/17328

Note : n’ayant pas d’imprimante grand format, je n’ai pas pu vérifier ces résultats. Si vous pouvez le faire, dites-moi ce que ça donne…

POPSU Géoportail grand format

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Le territoire de Magny-en-Vexin

sur Geoportail

Les cartes sont centrées sur Magny-en-Vexin (coordonnées : 49.151749 , 1.787188)
Les échelles sont celles proposées par défaut par Géoportail

Magny ville

Cadrage “Vallée de l’Aubette”

Cadrage 1Cadrage 2Cadrage 3

Choisir d’autres cadrages


Photo aérienne Magny ville (~2015)

Télécharger le fichier jpeg (18 Mo)


Cadrage 1

À cette échelle, le cadastre n’est pas affichable

 

Les images mesurent 9999 x 7000 pixels (c’est-à-dire l’équivalent d’un A0 en 200 dpi environ)
L’échelle affichée est 1:17055. Cela correspond à 320 pixels pour 1 km.
La carte pédologique est différente (voir ci-dessous)

Carte topographique (19,4 Mo)

Carte géologique (24,4 Mo)

 

Registre parcellaire graphique 2018 (8,1 Mo)

Photographies aériennes 1950 (27,4 Mo)

Photographies aériennes actuelles (24,3 Mo)

Photographies infra-rouge (27,7 Mo)

Carte pédologique (3,5 Mo)

La carte pédologique (intitulée “carte des sols”) n’est pas affichable à l’échelle 1:17055. Celle présentée ici est à 1:34110, c’est-à-dire une échelle 2 fois moins grande. Pour respecter le même cadrage, elle a été téléchargée à un format de 5000 x 3500 pixels. Pour la superposer aux autres, il suffit de doubler sa résolution sur un logiciel comme Photoshop.


 

Cadrage 2 ^

À cette échelle, les limites des parcelles cadastrales sont affichables (voir plus bas).
Les numéros de parcelles n’apparaissent pas, mais il est possible de les trouver ponctuellement en utilisant la fonction “Adresse/coordonnées du lieu” (voir ici)

Les images mesurent toujours 9999 x 7000 pixels.
L’échelle affichée est 1:8528. Cela correspond à 640 pixels pour 1 km.

Carte topographique (9,6 Mo)

Carte géologique (15,5 Mo)

Registre parcellaire graphique 2018 (4 Mo)

Photographie aérienne de 1950 (22 Mo)

Photographie aérienne actuelle (20,7 Mo)

Carte des pentes (2,7 Mo)

Plan IGN (4,9 Mo)

Cadastre (13,4 Mo)


Cadrage 3 ^

À cette échelle, les numéros de parcelles cadastrales sont visibles

Carte topographique (5,1 Mo)

Parcelles cadastrales (12,3 Mo)

Cartes des pentes (6,8 Mo)

Registre parcellaire graphique 2016 (5,9 Mo)

Registre parcellaire graphique 2017 (6,1 Mo)

Registre parcellaire graphique 2018 (5,9 Mo)

 

Un jour, un jardin – Jour 9 Biblio

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Un jour, un jardin – Icono-bibliographie

Jardin du château de Vaux-le-Vicomte, Maincy

Jacques MOULIN, Les jardins de Vaux-le-Vicomte. Histoire, légende et métamorphoses d’un chef d’œuvre, Paris, Éditions Spiralinthe, 2014.

Aurélia ROSTAING, Frédéric SICHET, André Le Nôtre à Vaux-le-Vicomte. Un nouvel art des jardins, Paris, Somogy, 2013.

Patricia BOUCHENOT-DÉCHIN, Georges FARHAT (dir.), André Le Nôtre en perspectives, cat. exp., Paris-Versailles, Hazan-Château de Versailles, 2013.

LE NOTRE André, Projet de plan du domaine de Vaux le Vicomte, plan, BNF, XVIIe siècle, ©RMN.

PERELLE (famille des), Vue de Grotte dans les jardins du château de Vaux-Le-Vicomte, estampe, Château de Versailles, XVIIe siècle, © RMN : lien.

 

 

 

 

PERELLE (famille des), Fontaine de Neptune et de Grotte dans les jardins du château de Vaux-Le-Vicomte, estampe, Château de Versailles, XVIIe siècle, © RMN : lien.

 

 

 

 

PERELLE (famille des), Vue du château de Vaux-Le-Vicomte et de ses jardins, prise depuis le côté de l’entrée, Château de Versailles, estampe, XVIIe siècle, © RMN : lien.

 

 

 

 

PERELLE (famille des), Vue des jardins du château de Vaux Le Vicomte, estampe, Château de Versailles, XVIIe siècle, © RMN, : lien.

 

 

 

 

 

Israël SILVESTRE, Château de Vaux-le-Vicomte, vue des Petites Cascades, dessin, Musée du Louvre, XVIIe siècle, © RMN : lien

 

 

 

 

Israël SILVESTRE, Château de Vaux-le-Vicomte, vue et perspective générale des jardins, dessin, Musée du Louvre, XVIIe siècle, © RMN : lien.

 

 

 

Le château de Vaux-le-Vicomte en survol, vidéo du Château de Vaux-le-Vicomte : voir la vidéo.

 

 

 

 

Création des Rubans Éphémères au château de Vaux-le-Vicomte, vidéo du Château de Vaux-le-Vicomte, juillet 2019 : voir la vidéo.


 

Un jour, un jardin – Jour 7 Biblio

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Un jour, un jardin – Icono-bibliographie

Villa Lante, Bagnaia, Italie

Bruno ADORNI, « Histoire et interprétations de la Villa Lante à Bagnaia », in Monique Mosser, Georges Teyssot (dir.), Histoire des jardins de la Renaissance à nos jours, Paris, Flammarion, 2002 (première éd. 1991), p. 87-91.

Margherita AZZI-VISENTINI, Histoire de la Villa en Italie. XVe-XVIe siècles, Gallimard-Electa, Paris-Milan, 1996.

Michel de MONTAIGNE, Journal de voyage en Italie par la Suisse et l’Allemagne en 1580 et 1581, première édition 1774 (plusieurs éditions disponibles sur Gallica.

Charles PERCIER, Pierre François Léonard FONTAINE, Choix des plus célèbres maisons de plaisance de Rome et de ses environs, Imp. P. Didot l’Aîné, Paris, 1809. (lien Gallica).

Henry Inigo TRIGG, The Art of Garden Design in Italy, Longmans, Green and Co., Londres, 1906 (lien).

L’Italia da scoprire. Villa Lante a Bagnaia. Vidéo du Ministère de la Culture italien

Voir la vidéo

 

 

 

Raffaello Motta, Villa Gambara, (puis nommée Villa Lante), frêsque, Villa Lante, Bagnaia (VT), Italie, XVIe siècle (autour de 1570), © Agence photographique de la Réunion des musées nationaux (lien).

POPSU – Les “vues adaptatives”

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Fonction “vue adaptative”

Importer des images grand format depuis Géoportail

La fonction « vue adaptative » utilisée ici est destinée aux développeurs de sites web auxquels elle permet de visualiser leurs pages sur des écrans plus petits que celui de leur ordinateur. On visualise alors un écran virtuel.
En la détournant un peu, on peut inverser la démarche et simuler un écran plus grand dont on peut, ensuite, prendre une copie.

Exemples (Vallée de l’Aubette de Magny)

Avec le navigateur Google-Chrome

Télécharger le PDF

Dans le menu représenté par trois petits points alignés verticalement (à droite de la boîte d’outil), demandez « Plus d’outils / Outils de développement » :

 

 

Une zone de texte (html) apparaît à droite de l’écran. Au dessus de cette zone, cliquez sur l’icone représentant des écrans de smartphone et de tablette (infobulle : « Toggle device toolbar »).

 

 

Un nouveau menu local (« Responsive ») apparaît sous la barre d’adresse, accompagné de deux zones de saisie de valeurs numériques :

Vous pouvez saisir les valeurs que vous souhaitez (jusqu’à 9999) dans ces zones, ou modifier le menu local en le déroulant et en cliquant sur « Edit… », ce qui vous permet d’enregistrer les formats qui vous intéressent.

 

 

 

 

 

 

Dans la fenêtre de droite, cliquez sur « Add custom devices… »

Nommez votre format d’écran, entrez ses dimensions dans les zones de saisie puis cliquez sur « Add ». Votre format d’écran personnalisé apparaît maintenant dans le menu local « Responsive » : choisissez-le.

Chrome affiche maintenant la carte Géoportail selon votre nouveau format d’écran, en l’adaptant à la fenêtre grâce à un zoom (qui n’existe pas sur Firefox).

En modifiant la valeur de ce zoom, vous pouvez visualiser votre carte de près (jusqu’à 150 %) et la vérifier avant de l’exporter.

Si votre réseau n’est pas très performant, et si le format demandé est grand, la carte peut mettre un certain temps à s’afficher. Attendez que l’affichage soit terminé avant d’exporter.

L’exportation se fait par copie de votre écran virtuel en utilisant le menu local situé au milieu de la barre d’outil et en demandant « Capture screenshot » :

La copie d’écran est enregistrée dans votre dossier « Téléchargement » (ou dans le dossier que vous aurez défini dans les préférences de Chrome). Le fichier est intitulé : www.geoportail.gouv.fr_carte [suivi du nom de votre format d’écran], il est au format .png (sur Mac).


Avec le navigateur Firefox

Télécharger le PDF

Dans le menu « Outil » de Firefox, déroulez le sous-menu « Développement web » puis sélectionnez « Vue adaptative » (ou utilisez le code clavier…) :

La fenêtre se recadre et une nouvelle barre d’outil apparaît, en dessous de la barre d’adresse :

Le menu déroulant, à gauche, propose différents formats correspondant aux écrans de smartphones et tablettes, mais les champs peuvent aussi être remplis au clavier (ici, on a entré 6000 x 4000) :

On visualise alors un écran virtuel dans lequel on se déplace à l’aide de barres de défilement.

En cliquant sur le petit icone en forme d’appareil photo, à droite, on obtient une copie d’écran de 6000 par 4000 pixels.