Omerville, 28 mai 2020
Biographie en forme de curriculum vitae
Alain DURNERIN
Né le 10 mai 1942 à Viroflay (Yvelines),
Ingénieur en chef du génie rural et des eaux et forêts (ICGREF), en retraite,
Courriel: alain.durnerin@orange.fr
Diplômes:
Baccalauréat 1ère partie, série A’ (Latin, grec, mathématiques, allemand).
Baccalauréat 2ème partie: série mathématiques élémentaires et série philosophie,
Ingénieur horticole diplômé de l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles (ENSH),
Ingénieur d’Agronomie diplômé de l’École nationale supérieure des sciences agronomiques appliquées, (ENSSAA), à Dijon,
Brevets de fédérations sportives:
Brevets des 1er et 2ème degré de la Fédération française des sports équestres (FFSE), d’accompagnateur de tourisme équestre, (ATE), de guide de tourisme équestre (GTE)*, de l’Association nationale de tourisme équestre et d’équitation de loisirs (ANTE), 1er degré d’attelage de la Fédération française d‘attelage (FFA).
Principales étapes de la carrière administrative:
-octobre 1964 à juin 1967: élève de l’ École nationale supérieure d’horticulture (ENSH) à Versailles,
-octobre 1967 à juin 1969 ingénieur-élève (élève fonctionnaire) de l’ENSSAA (Ecole nationale supérieure des sciences agronomiques appliquées) à Dijon,
-juillet 1969 à novembre 1970: Service national au titre de la Coopération, Volontaire de l’assistance technique (VAT) en République centrafricaine (RCA), chef par intérim de la station expérimentale de cultures légumières de Bouar, relevant de l’Institut de recherche agronomique tropical (IRAT), puis chef du service Agronomie-Poivre de la station expérimentale IRAT à Boukoko, et chef par intérim du service Café de l’Institut français du café et du cacao (IFCC), à Boukoko en RCA,
-novembre 1970 à septembre 1972: ingénieur-professeur au Lycée agricole de Coutances (Manche) en classes de Baccalauréat option D’ et de Technicien Agricole option Générale (BTAG),
-septembre 1972 à janvier 1976, ingénieur au bureau des Formations scolaires à la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) au Ministère chargé de l’Agriculture, rédaction de programmes de l’enseignement technique agricole en horticulture, pisciculture, industrie agro-alimentaire…
-janvier 1976 à janvier 1981, responsable des domaines affectés à l’ENSH: le Potager du roi à Versailles et le domaine de la Jonction à Saint Germain en Laye,
-Janvier 1981 à janvier 1994, élu aux fonctions de Directeur-adjoint, Directeur des Études de l’ENSH par le Conseil général de l’ENSH-ENSP (Ecole nationale supérieure d’horticulture – École nationale supérieure du paysage),
-janvier 1994 au 3 janvier 2006, détaché dans un emploi d’inspecteur principal de l’enseignement agricole en Sciences et techniques de l’horticulture et aménagement de l’espace, domaine couvrant au départ, les champs disciplinaires de l’horticulture de production (arboriculture fruitière, productions légumières, floriculture et pépinières), de la forêt, de la protection de la nature, et de l’aménagement paysager, de la gestion et maîtrise de l’eau, sur l’ensemble de la France métropolitaine et des départements et territoires d’Outre-mer. Ce trop vaste champ de compétences s’est progressivement recentré, sur l’aménagement paysager -principalement-, la gestion et protection de la nature, et la forêt) et secondairement sur l’horticulture. Présidence de divers jurys, de groupes de travail rédigeant les sujets de concours de recrutement de Professeurs, d’examens, notamment du Brevet d’Etudes Profesionnelles (BEPA), du Brevet de Technicien Supérieur (BTSA) option Aménagement Paysager. Inspection d’établissements publics et privés, plus de 500 visites-conseil et inspections d’enseignants en Aménagement Paysager, Gestion et Protection de la Nature, Horticulture, Gestion forestière, en France Métropolitaine, à la Martinique et à l’île de la Réunion…
Activités complémentaires à celles exercées au titre du Ministère chargé de l’Agriculture :
-Membre du Conseil national des parcs et jardins au ministère chargé de la Culture en qualité d’expert, de 2010 à 2013,
-Membre du comité de rédaction de Polia, Revue de l’art des jardins,
-Représentant le directeur de l’École nationale supérieure d’horticulture (ENSH) et de l’École nationale supérieure du paysage (ENSP) au Ministère chargé de la Culture, puis membre titulaire de la Commission supérieure des Monuments Historiques, 6ème section, Parcs et jardins: deux mandats de quatre ans de 1994 à 1998 et de 1998 à 2002,
-Nommé par M. Le Préfet des Yvelines, sur suggestion de Monsieur Jacques Montégut, professeur à l’ENSH: Personne qualifiée pour les problèmes de protection de la nature (PQPN) dans plusieurs opérations de remembrement agricole et remembrement-aménagement dans le département des Yvelines, (TGV Atlantique, Auffargis, Hargeville…) de 1979 à 1995,
-membre de l’équipe du programme de recherche: Le végétal dans les grands jardins européens à l’époque moderne,élaboration de la base bibliographique Hortus, Centre de recherches du château de Versailles.
-membre de l’Association Les Mordus de la Poire, association chargée par la SOPEXA de la promotion de la poire d’automne et d’hiver.
Publications accessibles sur Internet:
-Jardins de France, n°648, Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF), p.16-19. : Maurice Bernier (1922-2016), Une figure méconnue du Potager du Roi. https://www.jardinsdefrance.org/auteurs/alain-durnerin
–Jardins de France, n°648, Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF) Autour d’Alphand p.33-37. Jean Darcel ; l’ingénieur des embellissements de Paris. L’enseignement de l’horticulture au temps d’Alphand. 2017. https://www.jardinsdefrance.org/jean-darcel-lingenieur.
-Jardins de France, n°640, mars-avril 2016: Le Potager du roi à Versailles.
-Jardins de France, n°637-Autour des Vilmorin. 2015, Une visite d’étudiants de l’ENH au Cap d’Antibes en 1908.
-Jardins de France, n°626 Arbres d’alignement à vos rangs! (SNHF), Les palmiers en alignement sur la Côte d’Azur, un aperçu historique 2013. Sur Internet : www.jardinsdefrance.org./
-Ministère de la Culture et de la communication. 2e Cahier du Conseil national des parcs et jardins. Journée dans le cadre des Rendez-vous aux jardins 2008. 6 février 2008. Les grandes expéditions botaniques du XVIIe au XIXe siècle et le transport des plantes. www.culture.gouv.fr/…/2/…/Acte_RdvJardins_2008_voyageDesPlantes.
-Revue Champs culturels (Revue sous l’égide des Ministères chargés de la Culture et de l‘Agriculture) : De l’enseignement de l’architecture des jardins à celui de l’aménagement paysager, ENFA (Ecole nationale de formation agronomique), Toulouse, 2004,
escales.enfa.fr/wp-content/uploads/sites/7/2011/durnerin/pdf
– Lecture d’œuvres par un botaniste : Alain Durnerin ingénieur horticole. Exposition : Nature et idéal-Galeries nationales du Grand Palais (Paris) : le paysage à Rome, 1600-1650, 5 avril 2011, Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais RMN
www.grandpalais/…/lecture-doeuvres-par-un-botaniste-alain-durnerin-ingenieur
Autres publications :
–Secret Garden at Recherche Bay- 1792, F.K.Jouffroy-Gauja, J.P.Beaulieu, J.C.Donatowicz.p.71 (The following paragraphs have been written in collaboration with Alain Durnerin…), Ancient art of the South Seas. First edition February 2016. ISBN 978-2-9535635-5-9,
-Jean Lefèvre, Charles Baltet, un génie de l’horticulture, rédaction : De la Champagne à l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles, Albert Morot, élève de la première promotion, p. 160-164, édition de la Maison du Boulanger, Troyes, 2010,
– Parr-chemin, Bulletin de l’association Patrimoine et avenir de Rambouillet et de sa Région, P.A.R.R. Rambouillet, 2009, Quelques fleurs rares au temps de Julie d’Angennes (1607-1671),
-Polia, Revue de l’art des jardins, rédaction de l’éditorial du n°9, printemps 2008,
-Alain Durnerin, Françoise Stuber, Office municipal de tourisme de Rambouillet, 2003: Rambouillet et les arbres du Nouveau Monde- Les arbres d’hier et d’aujourd’hui- Promenades dans les jardins du parc du château,
-Collectif, Promenade dans l’histoire de l’art des jardins, 2ème édition, rédaction de six fiches sur l’histoire des plantes, Direction du patrimoine, Ministère de la Culture et de la Communication, 2003, ouvrage destiné à la formation du personnel de ce ministère.
-Cahiers du Conseil Général du Génie Rural, des Eaux et des Forêts, numéro 64, janvier 2003, Claude Devaux, Alain Durnerin, ingénieurs en chef du Génie rural et des eaux et forêts (ICGREF) à l’Inspection de l’Enseignement agricole au ministère chargé de l‘Agriculture: Des ingénieurs du GREF dans les formations techniques aux métiers de l’aménagement et de la gestion forestière,
-Collectif, Créateurs de jardins et de paysages en France du XIXe siècle au XXIe siècle, p.92-100. Actes Sud/Ecole Nationale Supérieure du Paysage, mai 2002, : Architectes-Paysagistes, horticulteurs et jardiniers à l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles de 1874 à 1914
-Rapport de l’Inspection de l’enseignement agricole, Direction générale de l’enseignement et de la recherche au ministère chargé de l‘Agriculture p.77-89, chapitre rédigé par Claude Devaux et Alain Durnerin, inspecteurs principaux. Educagri éditions, mars 2002 : Le secteur de l’aménagement au sein de l’enseignement agricole, un état des lieux,
-Collectif Edouard André (1840-1911) Un paysagiste sur les chemins du monde, Paris, Editions de l’Imprimeur 2001 p. 287-298 : L’enseignement de l’horticulture et de l’architecture des jardins en France au XIXe siècle et la création de l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles, p.302-309 Quelques figures d’anciens élèves de l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles.
-Patrimoine et paysages culturels. Actes du colloque international de Saint-Emilion, sous l’égide de l’UNESCO, 30 mai-1er juin 2001, Coll. « Des lieux et des liens », éditions confluences, Renaissance des cités d’Europe, Bordeaux, octobre 2001, p.233-241.: De la formation à l’architecture des jardins à la sensibilisation au paysage: 140 ans d’histoire de l’enseignement agricole .
– Bulletin n.77, novembre 2000 de la Société historique et archéologique de Rambouillet et de l’Yveline (SHARY), p. 24-33 : Voyage des plantes, horticulture et architecture de jardins au XIXe siècle,
-Collectif : Les enjeux de la formation des acteurs de l’agriculture 1760-1945, Actes du Colloque national de l‘Ecole nationale supérieure agronomique de Dijon, (ENESAD) 19-21 janvier 1999, Educagri éditions, Dijon, 2000, p. 383-393 : L’enseignement de l’horticulture et de l’architecture des jardins en France au XIXe siècle et la création de l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles,
-Collectif, Revue trimestrielle du Conservatoire français des collections végétales spécialisées (CCVS) Hommes et Plantes, numéro 29, printemps 1999 rédaction de: Le palmier dans la culture des peuples du Moyen-Orient et de la Méditerranée,
-Société des Amis de la Région de Rambouillet et de sa Forêt, (S.A.R.R.A.F), N°13, mars 1999 :
L’École Nationale d’Horticulture de Versailles, et l’architecture des jardins au siècle dernier,
-Nicole Boshung et Michèle Giraud Le jardin parfumé, rédaction, Bordas/Guerlain, Paris 1999
p. 15-18 : De belles étrangères,
-Collectif, L’Empire de Flore. Histoire et représentation des fleurs en Europe du XVIe siècle au XIXe siècle, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1996, p. 80-84.: Le transport des plantes,
-Société des Amis de la Région de Rambouillet et de sa forêt (SARRAF), p.3-8, numéro 38- 1996 et p.8-15, numéro 37- 1995 : Les botanistes, la politique et le voyage des plantes au XVIIe siècle,
-Collectif, Le grand livre des fruits et légumes, Editions de la Manufacture, 1991 p.163-167 : Le Potager du roi,
-Alain Durnerin, avec l’Association les Fous de palmiers, Histoire des Palmiers, éditions Champflour, Marly-le-Roi, 1990,
-Collectif, Guide des départements, Les Yvelines: Paysages naturels, Histoire, Environnement, Arts, Culture, Loisirs, Projets-Editions, Poitiers, 1990, p. 339-346 : Le Potager du roi à Versailles,
p. 346-351, l’horticulture à l’Ouest de Paris,
-R. de Bellaigue Le Potager du Roi 1683-1783, Ecole Nationale Supérieure d’Horticulture 1982.
p. 77 à 97 : Le Potager de Versailles de la Révolution française à nos jours,
Conférences faites dans le cadre d’une formation continue:
-Intervenant chaque année de 1987 à 2017 -durant 30 ans- à la formation de personnels du Ministère chargé de la Culture, une ou deux conférences de trois heures sur le thème du Voyage des plantes, dont : Arbres, arbustes et plantes ornementales de pleine terre et de serre dans les parcs et jardins créées entre 1860 et 1930, 23 octobre 2012, Les végétaux de l’Antiquité au XVIIIe siècle, 14 mars 2017,
-Au Lycée horticole de Saint-Germain-en-Laye Chambourcy, en classe de Techniciens supérieurs option Aménagements paysagers : Le voyage des plantes et leur introduction dans les parcs et jardins des XVIIe et XVIIIe siècles, 29 avril 2014,
-Au Domaine National des Barres à Nogent-sur-Vernisson (Loiret), intervenant chaque année de 1998 à 2007 dans la formation des ingénieurs forestiers (FIF) de Nancy, cycle l’Arbre en ville, une conférence de trois heures: Le flux de végétaux en Europe et en France: créations de parcs et jardins, les plantations…,
–A l’Université internationale d’été de Versailles-Paris X (UIEV-ParisX), deux à quatre conférences chaque année en juillet de 1979 à 1992, au Palais des Congrès de Versailles, sur des sujets historiques en rapport avec l’agriculture, l’horticulture, les écoles vétérinaires, les botanistes, le progrès agricole aux XVIIe et XVIIIe siècles.
-Au CAA, au DESS Jardins et paysages historiques: Jardins historiques, patrimoine, paysage de l’Ecole d’Architecture de Versailles Intervenant ponctuel: le 19 mars 2009, au Potager du roi.
Au Master2 de l’Ecole d’architecture de Versailles: Des jardiniers de maisons bourgeoises à l’ENH de Versailles, en 2004 De l’enseignement de l’architecture des jardins à celui de l’aménagement paysager,
-A l’Institut National du Patrimoine (Paris), intervenant en 2004, 2002, 1999 sur le thème du Voyage des plantes,
-Aux stages de formation des enseignants du Ministère chargé de l’Agriculture, intervenant en qualité d’Inspecteur de l’enseignement agricole, en 2005 à Périgueux, en 2004 à Toulouse, en 1999 à Rambouillet: Le voyage des plantes au XVIIIe siècle,
-Stage de formation des ACMH, (Architectes en chef des Monuments Historiques) organisé au château de Pau par l’ENGREF et l’Arboretum national des Barres (Nogent sur Vernisson), conférence faite 9 octobre 1997: Place, rôles, dynamique du végétal dans les parcs de son origine à nos jours,
Conférences faites à la demande d’associations ou d’instances diverses:
-Au château de Rambouillet : L’expérimentation à Rambouillet au temps de Louis XVI, 16 mai 2015.
-A la Société historique et archéologique de Rambouillet et de l’Yveline (SHARY), 21 mars 2015 : La rentrée 1915 aura lieu à l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles.
-A l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles : Association Paysage et patrimoine sans frontière de Saint-Germain-en Laye et, projet Grundtvig, janvier et mars 2014 trois conférences de 2 heures sur le thème mythes et langage, Voyages des plantes, en Europe.
-A l’Association comtoise des amis des jardins ACANTHE en partenariat avec la DRAC de Franche Comté, au centre diocésain de Besançon, https://jardins-franche-comte-acanthe.fr/conférences :
26 novembre 2012 : Arbres, arbustes et plantes ornementales de pleine terre et de serres dans les parcs et jardins du XIXe siècle.
-A l’Association comtoise des amis des jardins ACANTHE en partenariat avec la DRAC de Franche Comté, au centre diocésain de Besançon, 26 novembre 2011, Le voyage des plantes du XVIe siècle à la fin du XVIIIe siècle.
– 4e Cahier du Conseil national des parcs et jardins. Le jardinier et ses outils. Direction générale des patrimoines. Ministère Culture et Communication, 3 février 2010 : Introduction à la journée d’études, Alain Durnerin, président de la journée d’études,
-Au Centre culturel de Soissons, 28 janvier 2010 : Le voyage des plantes au temps de Pierre-Joseph Redouté,
-Au château du Lude, dans le cadre de journées des plantes, 7 juin 2009: Le voyage des plantes au temps de Pierre-Joseph Redouté,
-A la Médiathèque de Troyes, 23 novembre 2008 : Charles Baltet (1810-1908) et l’horticulture,
-A l’Hôtel de Ville de Rambouillet, 25 octobre 2008 : Le voyage des plantes au temps de Julie d’Angennes,
-Au château de Caen, pour l’Union des Parcs et Jardins de Basse Normandie, 29 mars 2008 : Le voyage des plantes de l’Antiquité au XIXe siècle,
-Journée d’étude dans le cadre de Rendez-vous aux jardins 2008, Ministère chargé de la Culture, 6 février 2008 : Le voyage des plantes du XVII au XIXe siècle,:
-Au centre INRA de Sophia-Antipolis, Les Rencontres de Thuret: l’acclimatation, Jardin botanique de la Villa Thuret à Antibes, centre, 24-25 octobre 2007 : Le rôle de l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles dans la création du paysage méditerranéen,
-A l’Arboretum de Chévreloup et à l’Arboretum de Chatenay-Malabry, 20 septembre 2003, Journées européennes du patrimoine, deux visites-conférences,
-Au parc de Rambouillet sur invitation de M. Larcher, Sénateur-maire de Rambouillet, visite-conférence le 27 avril 2003 à l’occasion de la publication de l’ouvrage:Alain Durnerin, Françoise Stuber, Rambouillet et les arbres du nouveau Monde,
-Au Domaine royal de Randan, sur invitation de la DRAC d’Auvergne, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, 21 septembre 2002 : Le voyage des plantes, les serres et orangeries, leur utilisation par les horticulteurs et paysagistes du XIXe siècle,
-A l’Hôtel de Ville d’Angers, 24 mai 2002 à l’occasion d’un stage du personnel chargé des visites de parcs historiques : Le voyage des plantes,
-A l’Université inter-âge de Versailles, 6 mai 2002 : L‘Ecole nationale d’horticulture de Versailles,
-Au Colloque international Patrimoine et paysages culturels sous l’égide de l’UNESCO à Saint-Emilion, 1er juin 2001 publication dans les actes du colloque,
– Au Lycée agricole de Valdoie (Territoire de Belfort), à la demande de la DRAC de Franche-Comté, 24 novembre 2000 : Botanistes, horticulteurs et paysagistes au XIXe siècle,
-A la bibliothèque Florian à Rambouillet, sur la demande de la Société historique archéologique de Rambouillet et de l’Yveline (SHARY), 24 juin 2000, publication dans la revue de la SHARY, Voyage des plantes, horticulture et architecture des jardins au 19ème siècle,
-A Buenos Aires, (Argentine), membre du panel international intervenant à la Conférence international: La revalorisation architecturale vers 1900 en compagnie de Mmes Sonia Berjman (Buenos Aires, Argentine), Margarita Montanez (Montevideo, Uruguay), Monique Mosser (CNRS, France) et Brent Elliot (Royal Society, UK) 3 septembre- 31 août 1999, Les rapports entre l’enseignement de l’architecture paysagiste en France et sa diffusion en Amérique latine au XIXe siècle,
-A la Sociedad de Aquitectos del Uruguay, Montevideo 30 août 1999 : Les rapports entre l’enseignement de l’architecture paysagiste en France et sa diffusion en Amérique latine au XIXe siècle, (mêmes participants que ci-dessus),
-Au Château de Grignan, à la demande de l’association Grignan- Pierres et Roses anciennes 20 février 1999 : Le voyage des plantes au temps de Madame de Sévigné,
-Au Colloque international Edouard André à Tours, conférence inaugurale, 15 avril 1998 : Les débuts difficiles de l’enseignement de l’horticulture et du paysage en France,
-A l’abbaye de Valasse, Association régionale des parcs et jardins de Haute Normandie, 28 mars 1998, Le Voyage des plantes,
-A Gazeran (Yvelines), 31 janvier 1998: Le voyage des plantes au XVIIIe siècle,
-Au Salon international du patrimoine, Carrousel du Louvre à Paris, dans le cadre de la table ronde organisée par le Comité des jardins de France et les Vieilles Maisons françaises, 28 septembre 1997 : Le voyage des plantes, (…)
-Au Potager du roi à Versailles, conférence prononcée dans le cadre d’une journée organisée, sous les patronages des ministères chargés de l’Agriculture et de la Culture et l’American Institut of wine & food, France, association ayant financé la restauration de la grille royale du Potager de Versailles. Au premier rang des auditeurs, se trouvait M. le préfet ERIGNAC, alors sous-préfet de Versailles…assassiné en Corse, 19 septembre 1993: Les botanistes, la politique et les besoins en plantes aux XVII et XVIII siècles, (…),
Au Colloque national, l’évolution des fruits et légumes, Le Creusot, 21-22-23 mars 1990 : Le potager du roi à Versailles,
(…),
Activités équestres :
* Randonnée équestre de qualification au brevet de Guide de tourisme équestre (Randonnée Jeanne d’Arc) faite avec d’autres candidats à ce brevet, de Vaucouleurs à Chinon, avec les conseils de l’historienne Régine Pernoud.
Président fondateur de l’Association départementale de tourisme équestre et d’équitation de loisirs des Yvelines (ADTEY), Vice-Président, puis président de l’Association régionale de tourisme équestre et d’équitation de loisirs d’Ile de France (ARTEIF), délégué à l’Association nationale de tourisme équestre et d’équitation de loisirs (ANTE), Secrétaire général de la Société hippique du Perray-en-Yvelines, intervenant dans le Brevet Professionnel Adulte (BPA), Palefrenier-Qualifié et membre du jury du Brevet de technicien supérieur agricole (BTSA) Hippique, Centre d’Enseignement Zootechnique de Rambouillet (CEZ), Haras du Pin, Haras des Bréviaires… Participant, au rallye équestre internationale de Bretagne coorganisateur ou organisateur de Rallyes de Tourisme équestre (Rallye SHAPNELL) en forêt de Rambouillet en liaison avec le Haras National de Bréviaires, l’Office National des Forêts (ONF), la Direction départementale de la Jeunesse et des sports de Yvelines, le 501eRégiment de Chars de Combat (501e RCC) de Rambouillet, des Rallyes équestres d’endurance en Seine et Marne et du Rallye international de Fontainebleau… Activité équestre durant 50 ans !
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par ordre chronologique
27-05-20 : Gerbeau Delphine et Picot David : “Et si on misait enfin sur le périurbain ?”, la Gazette des communes.
27-05-20 : Faburel Guillaume, interviewé par Delphine Gerbeau : “Un autre modèle se dessine dans les périphéries”, la Gazette des communes.
27-05-20 : Jacques Lévy, interviewé par Jean-Baptiste Forray : « L’abandon des territoires périurbains est une légende », la Gazette des communes.
10-03-20 : Connolly Creighton, Keil Roger et Ali Harris : “Extended urbanisation and the spatialities of infectious disease: Demographic change, infrastructure and governance”, Urban Studies (University of Lincoln)
17-03-20 – Mignerot Vincent : “Covid-19 : ville ou campagne ?”. Linkedin
29-03-20 – Faburel Guillaume : “ La métropolisation du monde est une cause de la pandémie”. Reporterre
03-04-20 – Verdeil Eric : “Urbanisation et mobilité : réflexions sur les logiques spatiales du COVID-19”. Rumor (hypothèse.org)
06-04-20 – Verdeil Eric : “La métropolisation, coupable idéale de la pandémie ?”. The Conversation
08-04-20 – Durand A-A et Breteau P. : “Coronavirus : quels départements ont gagné ou perdu le plus d’habitants depuis le confinement ?”. Le Monde
27-04-20 – Ferrier Jacques : “La ville dense a trahi ses habitants”. Métropolitiques
12-05-20 – Charmes Éric & Rousseau Max : “La mondialisation du confinement, une faille dans la planétarisation de l’urbain ?”. La Vie des Idées
14-05-20 – Semi Giovanni [traduit par Clément Rivière] : “Sur les nouvelles formes d’inégalités urbaines post-Covid”. Métropolitiques
16-04-20 – Gilbert Pierre : “Le Covid-19, la guerre et les quartiers populaires”. Métropolitiques
19-05-20 – Leray Christophe : “Viens chez moi, j’habite le jardin du voisin”. Chroniques d’architecture
Alexandre Chemetoff est né à Paris le 2 février 1950. Il est le fils de l’architecte Paul Chemetov et le petit-fils du dessinateur d’origine russe Alexandre Chem et du poète surréaliste Philippe Soupault.
Sa formation
Ses jeunes années sont parisiennes avec de longues vacances à la campagne :
« Nous passions l’été en Ardèche où mes grands-parents avaient une maison en forme de bateau,« la Nave ». J’en ai conservé les plans dessinés par mon grand-père. Au village se retrouvaient des peintres de Montparnasse installés au milieu de paysans ardéchois… Je garde un très vif souvenir de ces longs étés, qui m’ont sans doute donné « le goût du paysage ».
…Dans le train, nous avions plaisir à regarder les paysages défiler, à en commenter les caractères, à les comparer, à en goûter les variations ….
…Juste avant Mai 68, je me suis fait renvoyer du lycée pour indiscipline. J’ai alors travaillé à l’AUA l’été, pour gagner ma vie, je dessinais des projets, suivais des chantiers. Je voulais alors être agriculteur… Je pensais étudier à la Bergerie nationale de Rambouillet, avant que le paysage ne m’apparaisse comme un compromis acceptable, une façon de m’engager dans la vie active tout en restant lié à l’agriculture.
…Le retour à la terre était pour moi une manière de construire une vie en cohérence avec ce que je pensais, apprendre et se cultiver soi-même. Je suis allé quelque temps dans une ferme en Ardèche me consacrer à l’élevage des chèvres. J’ai voyagé en Italie, et jusqu’en Turquie, à la frontière syrienne. Tout était lié, et constituait une forme d’expérience du monde.
Je m’étais inscrit aux Beaux-Arts dans l’atelier de Yankel, un peintre qui habitait dans le village d’Ardèche
où mes grands-parents passaient l’été. Et en même temps, j’avais été engagé chez Vilmorin-Andrieux, quai de la Mégisserie, pour me former sur le tas. Je ne connaissais rien aux plantes. J’ai appris la différence entre un rosier remontant et un rosier grimpant. En passant des Beaux-Arts au quai de la Mégisserie, je me suis préparé au concours d’entrée à l’École nationale d’horticulture, dans la section du paysage et de l’art des jardins» 1
En 1971, il est admis sur concours à la Section du paysage et de l’art des jardins de l’École nationale supérieure d’horticulture de Versailles. Dans sa promotion de 29 élèves sont admis également Alain Marguerit, Gilles Vexlard et Jean Magerand. La Section sort à peine d’une crise importante due à un manque chronique de moyens financiers et humains. Plusieurs enseignants ont cessé leurs enseignements (J. Sgard, B. Lassus notamment), d’autres sont en grève. Jusqu’à l’arrêt de la Section en 1974, il aura comme enseignants principaux d’ateliers les paysagistes Jacques Simon et Michel Corajoud appelés par M. Viollet et Pierre Dauvergne.
« Nous sommes quelques-uns à avoir été marqués par l’aventure d’un voyage de fin d’année que nous fîmes en Espagne, sous la conduite de Michel Corajoud. Nous n’avions pas d’objectif plus précis que l’observation du paysage. Ce qui nous intéressait c’étaient les étendues cultivées, de ce « théâtre d’agriculture » pour reprendre les termes utilisés en d’autres circonstances par Olivier de Serres. Nous décelions dans ces géométries, les prémices d’un passage entre le chemin et la rue, le champ et la parcelle, et nous regardions la campagne comme lieu fondateur de la ville. C’était quatre ans avant 1976, date de la renaissance de l’école du paysage telle que nous la connaissons aujourd’hui ». Le Moniteur, 2016.
À l’issu de deux ans de formation, il obtient après une année de stage et un concours en loge son diplôme et titre professionnel de paysagiste DPLG en 1977.
Ses premières expériences l’orientent progressivement vers l’urbanisme et l’architecture.
« En sortant de l’École, je me suis associé avec (les paysagistes) Jacques Coulon, Alain Marguerit et Claire Corajoud. Notre atelier s’appelait « Carré Vert ». Un jour, j’ai été appelé pour intervenir à Reims dans un lotissement à partir de la question des clôtures. Je me suis occupé des clôtures, puis des plantations d’arbres dans les rues, des profils de rues et de fil en aiguille, des jardins, des maisons, des immeubles, du plan-masse d’un quartier et de la forme de la ville, devenant, sans le savoir, urbaniste. Peu de temps après cette première expérience, j’ai été appelé par Renzo Piano, qui cherchait un paysagiste pour le site des usines Schlumberger de Montrouge. Il y avait une grande ouverture dans l’atelier de Piano. Assez naturellement, d’expérience en expérience, je suis passé des jardins et des espaces publics à l’urbanisme, et de l’urbanisme à l’architecture. «
Il obtient son titre d’architecte DPLG en 1998.
Son parcours
« En 1983, il fonde le Bureau des paysages, une structure constituée d’architectes, de paysagistes et d’urbanistes, installé depuis 1994 à Chantilly. »
Le jardin des bambous, Parc de la Villette, Paris, 1985-87
Depuis 2008, une société dénommée Alexandre Chemetoff & associés dirige, coordonne et anime l’ensemble de l’activité des agences qui regroupent aujourd’hui une quarantaine de personnes réparties entre le Bureau des Paysages de Gentilly et les ateliers de Nantes et Nancy. Elle regroupe Alexandre Chemetoff et son associée Malika Hanaïzi (administratrice). Catherine Pierdet (paysagiste) et Pierre Amiot (paysagiste) sont associés au sein des structures d’exercice que sont le Bureau Alexandre Chemetoff pour l’urbanisme et l’aménagement, l’Atelier Alexandre Chemetoff pour l’architecture »2.
De 1987 à 1990, il enseigne à l’ENSP qui a succédé à la Section du paysage et de l’art des jardins de l’ENSH. En 1987-88, il dirige le département des techniques de projet après A. Provost et G. De la Personne, et avant J.-M. L’Anton. Puis il dirige le département des ateliers de projet.
Il explique les principes de cet enseignement vingt ans après :
« La mise en œuvre d’un projet passe par une compréhension précise des processus techniques utilisés. Ici, il convient de s’impliquer directement dans la mise au point in situ des coffrages pour maîtriser l’appareillage et le calepinage des pierres d’un mur maçonné. Là, une image d’une pelouse verte dans son état futur d’achèvement ne saurait tenir lieu de descriptif pour sa mise en œuvre. Faut-il pratiquer un sous-solage, des labours, un hersage ? Quels amendements auront été nécessaires ? Un drainage s’avéra-t-il indispensable ? Quelles proportions de raygrass, de fétuque ovine, et d’autres graminées, devront être choisies pour composer un mélange adapté à sa situation, son usage et son entretien ? Autant qu’au résultat, je me suis toujours intéressé à la manière d’y parvenir. Ma formation à Versailles, aux côtés de fils de pépiniéristes qui n’ignoraient rien des végétaux et de leurs cultures, et mon enfance passée sur les chantiers, ont sans doute joué un rôle dans mon goût pour la compréhension de la fabrication des choses » Le Moniteur, 2016.
Il revient au Potager du roi en 2019 comme commissaire de l’une des expositions de la première Biennale Architecture et Paysage d’Ile de France à Versailles : « Le goût du paysage ». Il a terminé le réaménagement du bâtiment d’enseignement dit « Des Suisses » la même année.
Son agence est à l’origine de très nombreux projets où parfois architecture, urbanisme et paysagisme sont associés.
« Alexandre Chemetoff et son équipe réalisent aujourd’hui des études et des opérations de maîtrise d’œuvre qui illustrent son approche pluridisciplinaire associant parfois dans une même réalisation architecture, construction, urbanisme, espaces publics et paysage dans un souci de compréhension globale des phénomènes de transformation du territoire : du détail à la grande échelle.
De nombreuses expériences témoignent de sa façon de poursuivre en différentes circonstances les mêmes objectifs urbains :
– des projets urbains comme la création du centre-ville de Boulogne-Billancourt (1996/2001) ou plus récemment la métamorphose de l’île de Nantes(2000/2010), celle du plateau de Haye à Nancy (2004/), de la Plaine Achille à Saint-Étienne (2009/) mais aussi le réaménagement de la place Napoléon et des artères principales de La Roche-sur-Yon (2012/2014) ;
« Ile de Nantes, le site des chantiers reprend vie », Le Moniteur, 2009
– des projets de bâtiments comme l’immeuble mixte des Deux Rives à Nancy (2002/2008) ou la construction d’un îlot d’habitation parisien à l’angle de la rue Bichat et de la rue du Temple (2009/), d’une cité-jardin, La Rivière, à Blanquefort (Gironde) (2006) ;
–des projets d’équipements comme les bâtiments abritant une salle de danse, un conservatoire de musique et une bibliothèque à Vauhallan(2000/2002), la maison des sports à La Courneuve (2004/2006) ou le centre commercial du Champ-de-Mars à Angoulême (2003/2007) ;
– des projets de parcs et d’espaces publics comme l’aménagement des rives de Meurthe à Nancy (1989/), les bords de Vilaine à Rennes (1997) ou le parc Paul-Mistral à Grenoble(2004/2008) ;
la réhabilitation de l’ancien site de la Coop dans le quartier du Port du Rhin à Strasbourg (2018/2020). »
« La Coop, une culture coopérative de la ville Strasbourg Deux-Rives »
Les bords de Vilaine à Rennes, quartier d’Auchelle et Saint-Cyr, 1997
Ses publications
« Le Jardin des bambous au parc de la Villette, avec la photographe Elizabeth Lennard, Hazan, 1997,
Sur les quais : un point de vue parisien, corédigé avec Bernard Lemoine, Pavillon de l’Arsenal / Picard, 1998,
L’Île de Nantes : le plan guide en projet, MeMo, 1999,
Je veux vous parler de Paris, directement et indirectement, Pavillon de l’Arsenal, Mini PA 16, 2008,
Visites, avec Patrick Henry et al., Archibooks, Birkhäuser, 2009 (version anglaise),
Le Plan-Guide (suites), Archibooks, 2009,
Patrimoine commun : leçon inaugurale de l’École de Chaillot, Cité de l’architecture et du patrimoine, Silvana Editoriale, 2010 ».
Ses expositions
« 2009 : « Situations construites », Arc-en-Rêve, centre d’architecture, Bordeaux
2010 : « Droit de visite », Faubourg Forum, Genève »
Ses distinctions
Grand prix de l’urbanisme, 2000
Grand prix national EcoQuartier, pour le projet du plateau de Haye, Nancy, 2011
Le plateau de la Haye à Nancy, avant et après l’opération, 2010, CR Grand Est
Prix national EcoQuartier : Renouvellement urbain, catégorie requalification urbaine pour le projet Manufacture Plaine Achille, Saint-Étienne, 2011.
Parc de la Manufacture, EPA St Etienne, 2017
Ses idées
Sa démarche
« A. Chemetoff a choisi de pratiquer son activité d’architecte d’une manière ouverte et libre, en refusant les limites et les frontières entre les disciplines : un art polytechnique qui s’occuperait de tout en adoptant une attitude relative. Alexandre Chemetoff conçoit la pratique de son métier comme un engagement dans le monde. Le programme est une question posée, le site un lieu de ressources et le projet une façon de changer les règles du jeu. ». W.
Michel Corajoud
« Il a consacré plus de trente années à l’enseignement, créant un courant de pensée et une dynamique autour de l’idée de paysage envisagé comme une ouverture au Monde. Il a su ouvrir des voies que chacun a suivies à sa manière. Il n’a pas eu de disciples. C’est sa façon d’être libre qu’il a transmise. Portant l’idée de paysage au-delà des limites des parcs et jardins dans lesquelles elle se trouvait enfermée pour la proposer comme une manière de concevoir la transformation de notre environnement. Renouant ainsi avec une histoire de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’architecture et de l’art des jardins, où le paysage joue un rôle prééminent. Michel Corajoud par son enseignement a réinventé le paysage comme un art du temps présent, renouant sans jamais le revendiquer avec une histoire peuplée de grandes figures comme celles de Jean-Claude Nicolas Forestier en France, de Frederick Law Olmsted en Amérique ou de Fritz Schumacher en Allemagne, qui furent à la fois architectes ou ingénieurs, concepteurs de parcs et jardins, d’ouvrages d’art, de bâtiments et de villes. »5
Construire avec ce que l’on sait du monde vivant
« La ville contemporaine aurait besoin de l’ombre des arbres, de la lumière filtrée par des feuillages, de la fraîcheur, du bruit de la pluie, et du ruissellement de l’eau, toutes choses qui sont souvent absentes des compositions actuelles, trop strictement normatives et quantitatives ».
« Ma façon de pratiquer l’architecture est fondamentalement liée à cette connaissance du milieu vivant commune au paysage et à l’horticulture à laquelle j’ai été initié à Versailles. Quand nous concevions le projet de Bègles – la transformation de l’ancien site de tri postal en Cité numé-rique – avec le bureau d’études spécialisé dans les fluides,le chauffage et la ventilation, nous étions ici, dans le jardin du bureau des paysages, à Gentilly, il faisait très chaud,presque 40°. Me saisissant d’un jet d’eau, j’ai arrosé la terre et les plantes, tout en expliquant à mes interlocuteursqu’il allait faire plus frais. Pourquoi ne pas procéder de la même manière pour rafraîchir le site et les bâtiments à Bègles ? C’est ainsi qu’est née l’idée de lier au projet un jardin, qui rafraîchirait le bâtiment, en mettant en place un système de brumisation d’eau potable et d’arrosage
avec l’eau de pluie collectée dans des citernes. », Urbanisme, 2016.
Réunir architecture, paysage et urbanisme
« Tout est séparé à l’excès (dans la fabrique urbaine). Je revendique, au contraire, de réunir dans une même pratique le programme et le projet, l’architecture, le paysage et l’urbanisme…
Quand nous avons eu l’idée avec Éric Bazard, qui dirige la SPL des Deux-Rives à Strasbourg, de proposer que le Pôle d’étude et de conservation des musées de Strasbourg prenne place dans l’Union sociale, un ancien magasin de la Coop, nous sommes partis de l’analyse des qualités du bâtiment issue de l’état des lieux. Nous utilisons un bâtiment existant transformé à un prix abordable, dans la mesure même où il est adapté à sa nouvelle fonction. Nous nous servons de l’existant pour imaginer à la fois un programme et une manière de conduire les transfor- mations. Cette démarche constitue un récit que chacun peut s’approprier. »
« Je suis mal à l’aise avec l’idée que le paysage soit une discipline autonome. Concevoir la ville par le paysage ? On peut concevoir la ville comme un paysage, mais ce n’est pas tout à fait la même chose. »
« La division du travail (entre architecte et paysagiste) est absurde et d’ailleurs récente. Quand Le Nôtre trace l’avenue des Champs-Elysées, il est en même temps urbaniste, paysagiste et architecte. Le paysage n’est pas une spécialité mais une philosophie, une culture de l’aménagement, celle du monde de demain. Désormais chaque architecte, chaque ingénieur, chaque aménageur devra, pour être de son temps, devenir paysagiste ». BAP, 2019, entretien avec V. Piveteau.
Une esthétique située
« Ce qui m’intéresse, c’est de construire, en tissant des liens entre l’histoire, les qualités d’un bâtiment, celles d’un site et la possibilité d’accueillir un nouvel usage, un nouveau programme. De cette rencontre naît une esthétique située…
… Le premier mouvement simplificateur et rassurant est de vouloir faire net et propre. Laisser venir les choses à partir de l’état des lieux est à la fois plus compliqué et plus vivant, c’est un travail relatif, fait d’allers et retours entre l’état des lieux et la nécessité de changements, et ce sont précisément ces hésitations et ces précautions qui donnent au projet sa véritable dimension et sa juste expression.
…Je n’imagine pas projeter ou construire de la même façon ici et là. Une architecture située, un travail situé, qui ne se priverait de rien de ce que les situations peuvent apporter est très enrichissant, à la fois pour les projets, pour ceux qui les réalisent et ceux qui en sont les utilisateurs.
Pour conclure
Alexandre Chemetoff a fait du paysage, sa formation première, une philosophie de l’urbanisme et de l’architecture. A ce titre il est l’un des héritiers les plus proches des idées de Michel Corajoud.
« Le paysage est porteur d’une idée nouvelle. Lorsqu’il sort de son domaine réservé, il change la manière de pratiquer l’architecture, le design, l’urbanisme, l’ingénierie et même le paysage. Il ne se définit pas comme une spécialité ou une profession mais comme une philosophie de l’action, susceptible de transformer notre environnement et de faire en sorte que l’architecture devienne enfin un art populaire, accessible à tous ….
…Je crois davantage aux vertus de l’expérimentation qu’aux certitudes de la planification et c’est aussi ce que j’ai appris de la Section du paysage et de l’art des jardins dans le Potager du roi et de l’enseignement de Michel Corajoud. ». Le Moniteur, 2016.
Pierre Donadieu
15 mai 2020
Ce texte peut être modifié pour rectifier des erreurs et le compléter.
Bibliographie
B. Blanchon, « Alexandre Chemetoff », in Créateurs de jardins et de paysage, (M. Racine édit.), Actes Sud/ENSP, 2002.
Notes
1 Entretien avec A. Chemetoff, Propos recueillis par Antoine Loubière et Jean-Michel Mestres , Urbanisme n° 413, 2019. Télécharger le pdf.
4 Pour plus de détails voir les projets (environ 60) détaillés de l’agence ici.
5 Entretien avec Laurent Miguet, Le Moniteur, 2016.
BIOGRAPHIE ET CARRIERE D’ETIENNE LE GUELINEL
publiée dans la nécrologie de la revue des ingénieurs des Services agricoles en 2006
Il est né le 18 février 1910 à Brest (Finistère) et entre à l’INA en 1929. Il opte pour la carrière de professeur d’agriculture et réussit l’examen d’entrée à la section d’application à l’enseignement en 1932.
Après un bref séjour à l’office des céréales, il est nommé professeur d’agriculture et est affecté à la Direction des services agricoles de Seine et Oise à Versailles.
En 1939, compte tenu des circonstances, il est nommé, très jeune, directeur par intérim, des services agricoles de Seine et Oise. Puis, il sera confirmé dans ce poste jusqu’en 1959. Pendant cette période, il a été membre de 2 cabinets du ministre de l’agriculture (Pflimlin et Oudet); il y fera, en particulier, l’étude du paiment des céréales suivant le coefficient “W”.
En 1959, il est nommé directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Horticulture de Versailles. En 1967, il lui sera demandé d’assurer la direction par interim de l’Ecole Nationale d’Agriculture de Grignon à la suite du décès d’un autre ancien célèbre, Léon Der Katchadourian, jusqu’à la fusion de celle-ci avec l’INA en 1971.
Il participera à la création de l’Ecole d’Horticulture d’Angers et à la préparation de la fermeture de l’ENSH de Versailles en 1993.
A l’approche de sa retraite, il est sollicité pour occuper éventuellement le poste de directeur de l’INA de Paris afin d’assurer une bonne transition au moment de la fusion INA-Paris et Grignon. En 1972, Philippe Olmer prendra la direction du nouvel INA Paris-Grignon et Etienne Le Guelinel prendra sa retraite en tant qu’ingénieur général d’agronomie. Mais avant de prendre sa retraite, il avait demandé audience au ministre de l’agriculture, Christian Bonnet qu’il connaissait bien, et lui avait fait part du caractère incomplet de la réforme des services extérieurs du ministère de l’agriculture réalisées en 1965. La création du corps d’agronomie avait pour lui un goût d’inachevé. Il faudra attendre 2002 pour aboutir à la réunion des 2 corps, sans doute, sous l’aspect devenu essentiel de la réforme de l’Etat.
Il était marié et père de sept enfants qui lui ont donné 30 petits-enfants et 51 arrière-petits-enfants.
A sa retraite, il a passé un an à Granville (Manche) à proximité de la Chesnonière, la maison de la famille Puis il est parti à Caen (Calvados) où il a suivi avec son épouse des cours à l’université du troisième âge: il a pu étudier ainsi l’architecture et le mobilier normands qui le passionnaient. Dix ans après, il est allé vivre à Versailles près du quartier Saint Louis où il avait toujours vécu avant son départ à la retraite. Après la mort de son épouse, en 1995, il s’est retiré dans la Chesnonière (à Mesnil Hue dans la Manche), où il a vécu entouré d’une partie de sa famille. Il est décédé le 28 octobre 2005. La céremonie de son enterrement a eu lieu le 31 octobre dans la petite église de Mesnil Hue et son inhumation au pied de celle-ci.
Il était officier de la Légion d’Honneur, commandeur de l’Ordre du Mérite, chevalier du Mérite Agricole.
Etienne Le Guelinel a été un des pionniers de la vulgarisation agricole moderne et l’un des premiers DSA qui avait mis en place un appareil efficace pour le progrès technique dans les plaines de Seine et Oise où les CETA furent les premiers mis en place. Il a ensuite fait un parcours exemplaire pour diriger l’ENSH et préparer la fusion aboutissant à l’INAPG.
Ajout postérieur
Il a effectué une mission en Espagne près de Saragosse pour le compte de l’OCDE vers 1960 et qui a duré environ 10 ans, comme directeur d’une école d’horticulture tenue par l’Aula Dei. A ce titre, il fut décoré par le gouvernement espagnol “commandator de numero” du mérite espagnol (un peu comme une édition numérotée).
Claude Cosson, (promotion ENH 1952-55)
Louis Benech, « Restitution ou réinterprétation. Les exemples des Tuileries et du bosquet du Théâtre d’eau à Versailles », in Martella Marco (dir.), L’Héritage d’André Le Nôtre. Les Jardins à la française entre tradition et modernité, Domaine du département de Sceaux -Hauts-de-Seine, 2014, p. 119-123.
La Restauration du bosquet du Théâtre d’eau, dossier pédagogique, Château de Versailles (lien).
Le Bosquet du Théâtre d’Eau, par Louis Benech & Jean-Michel Othoniel, Château de Versailles, 2014 (Youtube)
Jérôme de La Gorce, « Carlo Vigarani et Le Nôtre : la création du Théâtre d’eau », in Patricia Bouchenot-Déchin, Georges Farhat (dir.), André Le Nôtre en perspectives, Paris, Hazan-Château de Versailles, 2013, p. 282-291.
Michel Baridon, Histoire des jardins de Versailles, Arles-Versailles, Actes Sud-Château de Versailles, 2003.
Plan de travail du Théâtre d’eau, deux dessins à la plume et encre de Chine, 1677, BNF (lien Gallica) :
Le Théâtre, dessin-plan à la plume et encre de Chine, 1677, BNF (lien Gallica) :
Le Théâtre, dessin, 1677, BNF (lien Gallica) :
Jean Cotelle (le jeune), Vue de la partie supérieure du Théâtre d’eau dans les jardins de Versailles, gouache, vélin, vers 1688, Château de Versailles et de Trianon. (lien RMN) :
Jean Cotelle (le jeune), Vue de l’entrée du bosquet Théâtre d’eau dans les jardins de Versailles, gouache,, XVIIe siècle, Château de Versailles et de Trianon (lien RMN) :
Anonyme, Le Bosquet du Théâtre d’eau dans les jardins de Versailles au début du XVIIIe siècle, huile sur toile, début XVIIIe siècle, Château de Versailles et de Trianon. (lien RMN) :
Franz-Anton Danreiter, Nouveaux plans des villes, château et jardins de Versailles. Le Théâtre d’eau, dessin encre et lavis, Château de Versailles et de Trianon. (lien RMN) :
Denis Ribouillault, Rome et ses jardins. Paysage et pouvoir au XVIe siècle, Paris, CTHS-INHA, 2013.
Margherita Azzi-Visentini, Histoire de la villa en Italie, XVe-XVIe siècles, Paris-Milan, Gallimard-Electa, 1996.
Braun et Hogenberg, «Caprarola arx et Horti Farnesiani», in Civitate Orbis Terrarum, vol. V, 1596-1640.
Jacques Lemercier, Scenografia generale del palazzo di Caprarola dell’illustrissimo signor cardinal Farnesio, plan, s.e., Rome, 1608, BNF (lien Gallica)
Israël Silvestre, Vue de Caprarola, estampe, XVIIe siècle, Musée du Louvre, (lien) :
Jean-Jacques Lequeu, Maison de plaisance du Cardinal Alexandre Farnese, près Viterbe, dessin, 1777, BNF (lien Gallica)
Huber Robert, Villa Farnèse et ses jardins à Caprarola, huile sur toile, XVIIIe siècle, collection particulière.
Charles Percier, Fontaine dans le soubassement du pavillon du Plaisir dans le jardin du palais Farnèse de Caprarola, dessin, XVIIIe siècle, Institut de France, (lien)
Adrien Paris, Cascade dans les jardins du palais Farnèse à Caprarola, dessin, XVIIIe siècle, Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, Marseille (lien)
Charles Percier, Pierre Fontaine, Choix des plus célèbres maisons de plaisance de Rome et de ses environs, 1809 (lien Gallica)
René-Louis de Girardin, De la composition des paysages, postface par Michel H. Conan, Seyssel, Champ-Vallon, 1992.
Le Rouge, Les Jardins d’Ermenonville, s.l., s.d., 1775, (lien Gallica).
René-Louis de Girardin, De la composition des paysages, ou Des moyens d’embellir la nature autour des habitations, Genève, 1777, (lien Gallica).
Stanislas Girardin, Promenade ou Itinéraire des jardins d’Ermenonville, Paris, Mérigot père, 1788, (lien Gallica).
Laurent Guyot, Vue du Tombeau de J. J. Rousseau, s.l., s.d. (XVIIIe siècle), (lien Gallica).
Sa formation – Ses principales réalisations – Son enseignement – Ses distinctions – Ses idées – Bibliographie
Jacques Sgard est né en 1929 à Calais. Il passe son enfance dans la campagne du Boulonnais. Il est le plus ancien et le plus expérimenté des paysagistes urbanistes français.
À l’âge de 18 ans, il entre dans la jeune Section du paysage et de l’art des jardins de l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles (ENH). Elle a recruté ses premiers élèves en octobre 1946 : six ingénieurs horticoles diplômés de l’ENH qui ont fait leurs études en un an.
À la rentrée de l’année scolaire 1947-48, six autres élèves sont admis pour un an dont trois ingénieurs horticoles. Parmi les non ingénieurs, « un bachelier avec de réelles aptitudes au dessin, mais sans connaissances botaniques et horticoles » est sélectionné avec un traitement de faveur. Il s’agit de Jacques Sgard. Le directeur Jean Lenfant lui propose une année comme auditeur libre pour acquérir les connaissances horticoles nécessaires après sa sortie de la Section. Faveur (non reproductible décide le conseil des enseignants du 12 juillet 1948) qu’il mettra à profit comme « cuscute1 » après sa formation en un an.
Il bénéficia, au cours de ces deux années, des enseignements d’ateliers de l’architecte de jardins et urbaniste André Riousse, de l’architecte et urbaniste Roger Puget, de l’expérience de l’ingénieur horticole (élève de Ferdinand Duprat) Albert Audias, de l’érudition botanique de Henri Thébaud en connaissance et utilisation des végétaux, des cours de l’historienne des jardins Marguerite Charageat, de la formation technique de Robert Brice et Jean-Paul Bernard, ainsi que des cours de dessin de René Enard.
Autant de disciplines (12), qui complétaient la formation de l’ingénieur horticole auquel avaient été déjà enseignées les matières scientifiques (botanique, physique, chimie, mathématiques), biotechniques (arboriculture, floriculture, pépinières, maraichage), et économiques.
En développant l’histoire des jardins qui avait été dispensée par le professeur d’architecture des jardins, et le dessin artistique ; en conservant quelques matières techniques (nivellement, levée de plans, utilisation des végétaux dans les projets). Et surtout en créant des ateliers de projets et des cours d’urbanisme, la nouvelle formation de paysagiste était fondée sur un approfondissement de la compétence de concepteur.
À la fin de l’année scolaire, les élèves sortant (dont J. Sgard et J.-B. Perrin) obtiennent brillamment le certificat d’études de la Section. Les travaux remis donnent entière satisfaction à M. Charageat : « Ils ont valeur d’une thèse ».
Néanmoins, « on n’apprenait pas grand-chose, c’était un peu léger » juge J. Sgard, soixante-dix ans après2. Cette formation nouvelle n’avait que deux années d’expériences …
À la fin de l’année 1949, il n’avait pas trouvé le stage qui était nécessaire, suivi du concours en loge, pour obtenir le titre de paysagiste diplômé par le ministère de l’Agriculture. En novembre 1950, il est néanmoins autorisé à s’inscrire à ces épreuves. Celles-ci comprenaient une partie éliminatoire (un projet de composition à présenter sous forme d’esquisses), un projet technique et un projet de plantation entre autres pièces techniques. Il obtient le titre en 1953 (ou 1952).
Puis, après des cours par correspondance auprès de l’Institut d’urbanisme de Paris, et ayant obtenu une bourse universitaire d’étude, il part en vélo aux Pays-Bas en 1954.
Sous la conduite du paysagiste Jan This Peter Bijouhwer (1898-1974), il découvre les projets néerlandais, notamment ceux de la reconstruction, des plans de paysage et de développement rural, et des polders comme celui de l’Isselmeer. En 1958, il soutient sous la direction de l’urbaniste Jean Royer, une « thèse » de fin d’étude, intitulée Récréation et espaces verts aux Pays-Bas3
« la thèse a été un détonateur pour moi. Je sortais de la petite école de Versailles et on n’avait aucune idée de ce qui se passait ailleurs. On pensait jardins, espaces verts. On pensait à des espaces bien délimités qui n’avait rien à voir avec l’urbanisme et puis ça ne durait qu’un an. J’avais fait l’institut d’urbanisme pendant deux, trois ans et là ce n’était pas non plus une révolution ; c’était les ZUP, les grands ensembles. On faisait des projets de zones d’habitation en maquette mais il n’y avait pas de vision de territoire » .4
Il débute sa carrière avec les jeunes paysagistes Pierre Roulet et Jean-Claude Saint-Maurice, anciens élèves de la Section (entrés à la Section en 1948 et 1954) au sein de l’Atelier du paysage. Carrière qu’il avait déjà commencée seul avec le plan de paysage de la station thermale de Lamalou-les-Bains (Hérault) livré en 1955. P. Dauvergne, certifié de la Section, y sera accueilli pour son premier stage en agence en 1965. Il est probable que son intérêt pour les échelles géographiques de l’urbanisme de projet date de cette époque.
Parallèlement, à partir de la fin des années 1960, il répond aux demandes d’études paysagères pour les OREAM, avec Joël Ricorday et Pierre Pillet à Marseille (les rives de l’étang de Berre et Fos), avec Michel Citerne en Lorraine et en Alsace. Puis il intervient dans les régions de friches industrielles de l’est français à partir de 1972 pour proposer des plans de paysage.
« Les réponses émanent de recherches individuelles. Jacques Sgard s’appuie sur une série de concepts opératoires pour limiter l’extension urbaine. Dans les Vosges, il dénonce la fermeture des paysages liée à l’extension des forêts de résineux en montrant comment ce processus assombrit les perceptions de l’espace quotidien »5 .
1955 : Le plan du projet d’aménagement de Lamalou-les-Bains (Hérault), avec le professeur Kuhnholtz-Lordat, phytosociologue à l’université de Montpellier.
Plan du projet d’aménagement du vallon de Lamalou-les-Bains, 1955. Source: Annette Vigny, Jacques Sgard paysagiste et urbaniste, Liège, Mardaga, 1995,
1960-1990 : Espaces extérieurs de la ville nouvelle de Quétigny-les-Dijon, avec B. Lassus pour le traitement des façades.
1965 ? Parc de la Blumental (vallée des fleurs) à Sarrebrück avec G. Samel et J.-P. Bernard dans le cadre du concours du Gartenschau (exposition de jardins) de la ville.
1966-1967 : Espaces extérieurs des logements du quartier de la Maurelette au nord de Marseille avec B. Lassus comme coloriste.
« Le principe d’organisation de l’espace réside alors dans la création de places pour respecter le caractère méditerranéen de ce lieu avec un mail de platanes qui conserve la mémoire de ce territoire. Il travaille aussi sur l’implantation des bâtiments et des voies de circulation pour préserver des espaces publics qui profitent d’une situation dominante sur la ville de Marseille. » S.Kéravel.
La Maurelette, J. Sgard, B. Lassus, cl. B. Blanchon, 2007
1967-1970 : Jardins du château de Karlsruhe (Allemagne) avec G. Samel (entre autres)
« Jacques Sgard et Gilbert Samel reconduisirent en partie les parterres de broderies de style baroque tout en proposant une organisation contemporaine en lien avec le plan de 1715 et en organisant un grand demi-cercle et un miroir d’eau. Des bosquets de tilleul gommèrent les problèmes de nivellement que rencontrait le site ». C. Jacquand et al. 2010.
1970 : Jardin de sculptures du parc floral de Vincennes (Paris)
Jardin des sculptures, J. Sgard, 1970.
1967-1983 : Parc départemental André Malraux à Nanterre (Hauts-de-Seine)
En s’inspirant de ses visites scandinaves et hollandaises, il recherche le contraste entre la densité urbaine du quartier de la Défense et l’étendue des espaces ouverts, verts et aquatiques à créer.
« Le parc Malraux se protège de l’extérieur grâce à des mouvements de terrain ; sa composition s’inspire du style paysager alternant des espaces ouverts et des espaces fermés ; elle privilégie des espaces amples qui permettent d’accueillir des activités variées dont un plan d’eau avec un canal au centre, des reliefs qui permettent de varier les points de vue, des espaces de jeu, une grande colline, une plaine de jeu, une mer de sable et une pataugeoire, plusieurs terrains de sport et, pour les amateurs d’essences rares, un jardin de collection. L’autre point essentiel, c’est que, suivant le modèle scandinave, le parc n’est pas cloisonné, il est ouvert de jour comme de nuit. ». S. Kéravel.
Le parc André Malraux (cl. Hauts de Seine tourisme)
1973 : Esplanade Charles-de-Gaulle dans le quartier Mériadeck à Bordeaux
Bassin devant la préfecture, années 19806
1978 : Parc Léo-Lagrange à Reims
« Le plus grand des parcs urbains rémois (11,8 ha) a été conçu par le paysagiste Jacques Sgard, en 1978. Il s’articule autour d’un plan d’eau qui se termine dans sa partie Est par une zone humide, traitée de façon semi naturelle, réalisée en 1997.
Cet espace très prisé des Rémois accueille diverses manifestations de plein air. Un parcours de reconnaissance des oiseaux a été installé en 2003 avec la Ligue de Protection des Oiseaux »7.
Parc Léo-Lagrange, Skate park créé en 2013, cl. Mairie de Reims
1989-1990 : Réhabilitation de la friche industrielle de Micheville, Villerupt (Lorraine) avec le paysagiste J.-C. Hardy,
1991-2000 : Parc départemental de Chamarande (Essonne)
« Propriété du Conseil général de l’Essonne depuis 1978, le Domaine départemental de Chamarande est classé au titre des monuments historiques. Dans les années 1990, plusieurs chantiers de réhabilitation sont menés. Le parc de 98 hectares est réaménagé par l’architecte paysagiste Jacques Sgard et, en 1999, les Archives départementales prennent place dans la cour et les ailes des communs du château. Le Conseil général de l’Essonne décide alors de consacrer l’ensemble du site à la culture et à la création ».
? Golf de Vacquerolles (Nimes)
1992-1993 : Jardin des sculptures du musée Rodin (Paris)
« En 1993, le jardin est restauré par l’architecte-paysagiste Jacques Sgard qui fit le choix de conserver la trame classique de celui-ci mais en y ajoutant de belles étendues de pelouse et en créant des sentiers sinueux ».9
1994- 97 : Le parc du Bois des pins à Beyrouth (Liban), financé par le Conseil régional d’Ile-de-France, avec l’architecte Pierre Neema.
Parc du Bois des pins, Beyrouth, J. Sgard paysagiste et urbaniste, cl. J.-P. et T. Le Dantec, 2019
Au cours des vingt-cinq dernières années il poursuit son activité de paysagiste libéral en se consacrant surtout à des études de « Grand Paysage », notamment pour les dossiers de candidature de la région des Causses et des Cévennes et du géopark du Beaujolais au patrimoine mondial de l’Unesco.
En 1963, il revient dans la Section comme enseignant d’atelier, appelé avec J.-C. Saint-Maurice par le directeur de l’ENSH Etienne Le Guélinel (voir ci-dessous le plan du cycle de cours qu’il a proposé), puis les années suivantes avec P. Roulet, G. Samel, B. Lassus et P. Dauvergne. Il démissionne de ses fonctions d’enseignant en 1968 au moment des grèves étudiantes et enseignantes qui affectent la Section. Surtout en raison du manque flagrant de moyens financiers et d’autonomie de la formation qui, de plus, ne dispose pas d’enseignants titulaires comme l’ENSH.
Plan du cycle de conférences : Protection et aménagement du paysage rural, J. Sgard, 29 juin 1966, archives ENSP
La proposition prévoit 1/ Paysage naturel et paysage rural 2/Les types de paysage 3/ La formation du paysage rural 4/ Le paysage rural français 5/La protection de la nature et du paysage 6/ L’aménagement du paysage 7/ La lecture des photos aériennes et des cartes 8/La phytosociologie et l’écologie comme base de l’aménagement 9/Urbanisme et aménagement régional 9/Sociologie des loisirs de plein air 10/Techniques forestières et aménagement.
De 1969 à 1974, le « schisme » naissant du « paysagisme d’aménagement » au sein de la Section du paysage de l’ENSH se traduit par la création du GERP (groupe d’étude et de recherche sur le paysage), de l’association « Paysages » en 1972, puis de la formation post diplôme du CNERP (Centre national d’étude et de recherche du paysage) en 1974 où il se réinvestit comme enseignant jusqu’à sa fermeture en 1979. Il contribue ainsi à former l’agronome Y. Luginbühl, les paysagistes A. Levavasseur, J.P. Saurin, H. Lambert et J.-P. Clarac, et l’ingénieur du Génie rural, des eaux et des forêts B. Fischesser, entre autres10.
En 1976, l’ENSP est créée après la disparition en 1974 de la Section de l’ENSH qui est réformée. J. Sgard revient alors enseigner dans la quatrième et dernière année de formation à partir de 1983. Presque chaque année pendant trente ans, il encadrera un atelier pédagogique régional (une étude paysagère en situation de commande publique réelle) et un ou deux mémoires de fin d’études.
Ses principales publications
Jacques Sgard, Bertrand Folléa, Claire Gautier, France Trébucq, Les grands paysages d’Ile-de-France, document d’appui aux démarches d’aménagement, Institut d’aménagement et d’urbanisme de la Région d’Île-de-France, Division Aménagement de l’espace, Ile-de-France, Préfecture de Région, Iaurif, Paris, 1995.
Il a effectué et publié de nombreuses autres études consacrées au réaménagement de carrières, aux chartes de paysage des parcs naturels régionaux, aux aménagements routiers, aux friches industrielles et aux études d’impact pour EDF.
« Ses études d’aménagement ont couvert toutes les échelles concernées : du niveau communal (plan de paysage de Lamalou-les-Bains, 1955), au niveau régional (étude d’aménagement de la côte aquitaine, 1968 ; côte de Bourgogne, 1969 ; OREAM-Lorraine, 1969-1970), en passant par l’échelon supra-communal (étude de paysage pour l’OREAM- Marseille, 1970-1977 ; Carrières de Marquise, 1991 ; Vallée d’Aspe et tunnel du Somport, 1992-1993). Différentes problématiques motivent ses réponses à des commandes publiques : la prospective (Vallon du lyonnais, 1987), la création et l’insertion des projets (autoroute A 6 à Beaune, 1969-1970 ;le périphérique ouest de Lille, 1978 ; les études d’impact EDF, Lorraine 1980-1989), la reconversion des territoires (friches industrielles de Lorraine, 1986-1990), la préservation des milieux (Les Faux de Verzy, 1989-1994) ou la conservation des paysages (vignoble alsacien, 1978-1979) ». (C. Jaquand et al. 2010)
SGARD, J., 1981, « Quel paysage et pour qui ? » In CCI. Paysages. Paris : Centre Georges Pompidou. p. 64-71.
SGARD, J., 1973, « Le Centre National d’Étude et de Recherche du Paysage », Urbanisme. n° 137. p. 67.
Grand prix du Paysage en 1994 avec Allain Provost
Le plan de paysage : une cohérence des échelles spatiales d’actions publiques
Ses idées prennent leur source dans sa thèse d’urbanisme, soutenue en 1958 et analysée par la paysagiste Sonia Keravel. J. Sgard souligne l’importance politique accordée aux « besoins de délassement et d’évasion » de la population hollandaise. Les services publics veillent à établir une cohérence entre les actions publiques aux différentes échelles géographiques du territoire :
« Dans un article paru dans la revue Urbanisme en 1960, Le délassement et l’espace vert aux Pays-Bas, un problème national, il reprend de manière synthétique le propos de sa thèse en partant du constat que les Pays Bas sont surpeuplés et que cette densité urbaine considérable pour l’époque entraîne « un puissant besoin de récréation et d’évasion de la population et l’importance de créer des lieux de délassement public pour y répondre ». (…). « Le hollandais, écrit-il, considère le besoin de délassement et d’évasion comme une fonction élémentaire et lui donne place dans les œuvres d’aménagement ». S. Kéravel.
Aux Pays-Bas, cette politique de l’espace vert et du délassement en plein air s’effectue à tous les niveaux d’autorités : communale, provinciale, nationale. Jacques Sgard fait la démonstration d’une continuité existant entre les différentes échelles de territoire depuis l’aménagement des îlots urbains d’Amsterdam ou d’Utrecht jusqu’aux polders qui sont créés sur les bords du Zuidersee ou dans l’embouchure de l’Escaut12.
Cette idée sera ensuite reprise très largement dans la formation des écoles de paysage à partir de 1976. Elle sera nommée « l’emboitement des échelles » ou, par M. Corajoud, « la descente des échelles ».
Jacques Sgard, écrit S. Keravel, explique que les parcs urbains doivent être pensés en fonction des autres espaces et en particulier des espaces naturels alentour. Il donne l’exemple d’Amsterdam qui, en 1935, a inscrit sur son plan d’aménagement 900 hectares de bois ou encore l’exemple de Rotterdam qui dispose de très peu d’espaces naturels et qui propose en revanche une ceinture verte de parcs populaires récréatifs.
« Il faut concevoir le problème de l’espace vert urbain en fonction des espaces naturels existants, écrit Jacques Sgard, les parcs urbains ou les bois doivent être pensés suivant les espaces naturels à proximité ». S. Kéravel.
Au milieu des années 1950, les plans de paysage aux Pays-Bas couvrent une surface de 270 000 hectares. Les plus importants sont le delta de la Meuse et les polders du Zuidersee au nord-est. À propos des polders le paysagiste raconte :
« Il faut imaginer le polder à sa naissance : on établit une digue dans la mer, on vide l’eau, on assèche le terrain puis on le met en culture de façon à faire un grand territoire agricole. On crée un milieu de vie: la ville, les fermes, les petits villages, les équipements sportifs etc. Ce qui était très intéressant c’est leur façon d’organiser la ville sur les espaces vierges, c’est une chose qu’on ne se représente jamais ailleurs ».J. Sgard, in S. Keravel.
En développant la démarche des plans de paysage en France, Jacques Sgard adaptera cette méthode d’accompagnement de l’urbanisation à partir des années 1990. Il retient la façon hollandaise de protéger les vides et les grands espaces, ainsi que la continuité et la capacité de synthèse des échelles cartographiques dans les régions urbaines et rurales.
« Je n’ai pas trouvé en Hollande de grands programmes ni de grandes problématiques de paysage sinon celle-ci de protéger l’espace ouvert, le vide, les peupliers tout simplement puis le bétail, tout ce qui donne vie au paysage».
Ces idées ont été reprises et développées par la suite, dans le cadre de la Convention européenne du paysage de Florence (2000), par l’Etat français.
« Le plan de paysage est une démarche volontaire, qui vise à définir un projet de territoire reposant sur la qualité, l’originalité et la richesse de celui-ci, permettant de rechercher une cohérence d’ensemble. Le paysage constitue à ce titre un élément fédérateur.
Le processus d’étude repose sur un travail en trois temps, mais avec le souci d’une concertation permanente et d’une appropriation du plus grand nombre, afin de rendre la démarche vivante et d’en assurer la pérennité.
Ces trois temps sont :
Le diagnostic (intégrant le constat, les dynamiques et les enjeux)
La définition des objectif de qualité paysagère (les bases du projet de territoire)
Le plan d’actions (les différentes actions à mener dans le temps pour mettre en œuvre ce plan de paysage) ». DRAE Occitanie, 2020.
Construire avec la nature
Pendant les années 1950, J. Sgard, marié à une Suédoise, fait de nombreux voyages dans les pays scandinaves. Il retient de ses visites un art de la fabrique urbaine qui n’existe pas en France, où les villes nouvelles ne sont pas encore à l’ordre du jour :
« Il visite avec grand intérêt la cité-jardin de Tapiola à Espoo au sud d’Helsinski. Ce premier projet européen de ville nouvelle réalisé après-guerre deviendra pour lui, comme pour d’autres, une référence. Le plan de Tapiola, ancré dans le grand paysage et dans la topographie existante, s’organise autour de grandes prairies qui relient tous les quartiers nouveaux ».S. Kéravel.
À Stockholm, il est frappé par la présence de la nature sauvage et la sobriété des ambiances urbaines :
« (par) les rochers arrondis et usés par les glaciers quaternaires, tous ces reliefs en dos de baleine entre lesquels poussent les pins sylvestres et la callune (qui) m’ont beaucoup impressionné. Ils affirment une présence de la nature sauvage au cœur des ensembles d’habitation qui, à une époque où en France les grands ensembles se construisaient sur des terres à blé, m’apparaissaient comme un idéal inaccessible » JS in SK.
Dans la même décennie, il met en œuvre ses références nordiques en proposant son premier plan de paysage pour un vallon à Lamalou-les-Bains,une ville thermale de l’Hérault, en s’aidant des analyses du botaniste Kuhnholtz-Lordat.
Dans le parc André Malraux à Nanterre, 25 ans plus tard, il adopte pour le boisement des buttes une palette végétale rustique qui se démarque des palettes horticoles habituelles. Ce que pratiquaient également Jacques Simon et Michel Corajoud à Grenoble.
« Pour les boisements, il utilise des espèces robustes qui sont adaptées aux remblais calcaires et une palette végétale sobre entretenue selon des techniques forestières de plantation ». SK
Enfin, dans le cadre des OREAM comme à Marseille, il privilégie la protection des espaces naturels, préconisation pionnière qui aboutira plusieurs décennies après à la création du parc national des Calanques.
« S’inspirant du modèle des plans de paysages hollandais, Jacques Sgard travaille d’abord pour l’OREAM Marseille sur le schéma de l’aire métropolitaine où il insiste beaucoup pour que soit conservé l’aspect sauvage au sortir de Marseille vers le massif des calanques » SK
Dessiner l’espace minéral
La mise en forme de l’espace ne peut pas tout attendre des préconisations des plans de paysage. À l’échelle des usagers, J. Sgard, qui a peut-être retenu les leçons d’environnement cinétique de B. Lassus, s’emploie à jouer avec les contrastes (« retardées » ?) entre les masses végétales boisées (symbole de la nature sauvage), les formes minérales propres au jardin, et l’environnement urbain, plus ou moins dense.
Avant de devenir urbaniste, J. Sgard a appris la conception et la réalisation de l’architecture des jardins à Versailles. Il fait une place importante aux formes minérales. Formes qu’il dessinent soigneusement comme dans le jardin des sculptures du parc de Vincennes, dans le parc André Malraux à Nanterre (la pataugeoire, la mer de sable), le parc du Bois des pins à Beyrouth (les buttes), ou bien des formes que le jardin accueille (les sculptures du musée Rodin).
Peut-être les reliefs en forme de dos de baleine (le parc du Bois des pins) sont-ils inspirés par la topographie naturelle de certains espaces ouverts de Stockholm ?
Pour conclure
Jacques Sgard est devenu le modèle des paysagistes d’aujourd’hui, capables d’élaborer des documents d’urbanisme pour les maîtres d’ouvrage publics et d’être également maîtres d’œuvre d’aménagements paysagers. C’était tout l’enjeu politique de la création de l’ENSP après la disparition de la Section du paysage et de l’art des jardins de l’ENSH, et celle du CNERP.
Dans la génération de ceux qui ont plus de 80 ans en 2020, il est le seul à avoir suivi une double formation d’architecte de jardins et d’urbaniste. Quelques-uns de ses élèves (Michel Desvigne, Bertrand Follea, l’Agence TER, Jacqueline Osty…) suivront ce chemin et disposeront d’une compétence professionnelle élargi en obtenant des Grands prix nationaux d’urbanisme ou de paysage.
À ce titre il est le pionnier en France du mariage de l’urbanisme et du paysagisme connu depuis les années 2000 sous le nom de landscape urbanism «Faire la ville non avec l’architecture mais avec le paysage »13.
Bernadette Blanchon, « Les paysagistes français de 1945 à 1975 », Les Annales de la Recherche Urbaine,1999, n° 85, pp. 20-29.
Bernadette Blanchon-Caillot, « Pratiques et compétences paysagistes dans les grands ensembles d’habitation, 1945-1975 », Strates [En ligne], 13 | 2007, mis en ligne le 05 novembre 2008, consulté le 17 mars 2020.
Emmanuelle Bonneau, l’urbanisme paysager, une pédagogie de projet territorial. Télécharger.
Delbaere Denis, « Grand paysage : le projet est dans l’écart entre la carte et le terrain. Entretien avec Jacques Sgard », Les Carnets du paysage, n°20, 2010, p. 134-139.
Donadieu Pierre (édit), Histoire de l’ENSP.
Corinne Jaquand, Caroline Maniaque, Karin Helms, Armelle Varcin, Philippe Nys : Renouveler les territoires par le paysage ; aus der landschaft (um)-planen, expériences France-Allemagne, Programme interdisciplinaire de recherche DAPA/PUCA « Architecture de la grande échelle » 4e session, 2011, 208 p.
Sonia Keravel, « L’approche planificatrice de Jacques Sgard : références et réalisations » 2018. En ligne.
Fanny Romain, Sonia Keravel. Parc André Malraux, rénovation d’une aire de jeux, Nanterre : disparition de la mer de sable. Banc Public, 2019. halshs-02477440
Jean-Pierre et Tangi le Dantec, Le sauvage et le régulier, histoire contemporaine des paysages, parcs et jardins, Paris, Le Moniteur, 2019
Y. Luginbühl et P. Donadieu, Histoire et mémoire de l’ENSP et du CNERP, sur Topia.
Jacques Sgard, « Le Centre National d’Étude et de Recherche du Paysage », in Urbanisme, n°137, 1973, p. 67.
Annette Vigny, Jacques Sgard paysagiste et urbaniste, Liège, Mardaga, 1995.
Notes
1 Cuscute : petite plante parasite de la luzerne… surnom utilisé à l’ENH pour désigner les élèves en cours préparatoire au concours d’entrée à la Section.
3 A. Vigny, Jacques Sgard, paysagiste et urbaniste, Liège, Mardaga, 1995, p. 11. Voir également S. Keravel.
4 S. Keravel, L’approche planificatrice de Jacques Sgard : références et réalisations par Sonia Keravel, 2018. En ligne.
6 Voir ici.
7 Voir ici.
8 Voir ici.
9 Voir ici.
10 Voir Y. Luginbühl et P. Dauvergne, « Vers une histoire du CNERP », in Histoire et Mémoire, Topia, 2019
11 D’après S. Keravel (voir ici).