Chapitre 1 – Retour – Chapitre 3
Chapitre 2
L’enseignement de la Section du paysage et de l’art des jardins
La renaissance (1956-1968)
Version du 1er juillet 2018
Dès janvier 1956, un projet de réorganisation de la Section est présenté. Il prend acte de la régression du nombre de candidats (un seul à la rentrée de 1955), de la baisse du niveau (au-dessous du bac pour certains) et de la désaffection des ingénieurs horticoles (aucun depuis 1954). Le conseil des enseignants propose que la Section devienne une section d’application du paysage et de l’art des jardins en un an, réservée aux ingénieurs horticoles, agricoles et agronomes (et aux architectes) sans concours. Et que la Section soit remplacée par des sessions de formation accélérée de 10 mois recrutant sur titres, l’accès au titre de paysagiste par le concours en loge restant dans les deux cas inchangé.1
Le conseil est partagé entre plusieurs avis : les exigeants comme T. Leveau qui pense qu’il faudrait former au moins 20 paysagistes par an en privilégiant les élèves des Beaux-Arts ; les pragmatiques (R. Puget) qui proposent de faire connaitre les paysagistes par des expositions et des albums, et les réalistes (A. Audias et R. Brice) qui savent que le ministère de la Reconstruction et du Logement ne prévoit pas d’honoraire pour les paysagistes. Puisque, rappelle M. Cumenge, l’État ne finance pas la création des espaces verts. Sans compter que l’amicale des directeurs de jardins de villes « s’oppose toujours à associer le titre de paysagiste à celui d’ingénieur horticole » (p. 5). Mieux vaut, insiste A. Audias, résigné, « préparer de bons techniciens plutôt que la formation de cadres qui auraient du mal à trouver un emploi ».
À la fin de l’année scolaire 1955-56, six élèves de deuxième année (dont P. Roulet, D. Collin et A. Spake) sont certifiés. Après avis des autres instances de l’ENH, la Section se prépare à fonctionner les années suivantes à deux niveaux : la reconduction de la formation en deux ans (non modifiée) et la création d’une sous-section de stagiaires en 10 mois.
Une lente remontée
À la rentrée 1957, sept candidats sont recrutés dont Jacques Simon qui formera dix ans plus tard Michel Corajoud. Les enseignements dits théoriques (les cours) sont concentrés en première année et les ateliers en seconde année. L’année suivante (en octobre 1958) neuf candidats se présentent et huit, tous bacheliers, sont retenus2. Deux anciens auditeurs de l’ENH sur quatre sont également sélectionnés comme stagiaires3. Le niveau d’étude, malgré les plaintes récurrentes des enseignants d’ateliers, semble remonter ainsi que le nombre d’auditeurs à l’ENH (11). Cette nouvelle organisation oblige les enseignants d’ateliers à diminuer le nombre de projets et à augmenter leur temps de travail. Les travaux d’ateliers en première année passent de 16 à 9 et en deuxième année les projets sont réduit à trois. Mais le taux de vacation apparait de plus en plus insuffisant aux enseignants.
À la fin de cette année scolaire (juin 1959), où J. Pasquier (IH 35) a remplacé le sous-directeur M. Miège, la satisfaction des enseignants est très variable surtout en ateliers : pas assez de travail, assiduité irrégulière, lenteur des projets, travail en amateurs : « Ils n’accrochent pas ». T. Leveau pense que deux années ne suffisent pas mais d’autres (H. Thébaud) rappellent que « il ne peut y avoir de génies tous les ans ». Car J. Simon se distingue déjà « par des travaux qui sont presque ceux d’un professionnel ». Les responsables d’ateliers (MM. Leveau, Puget, Audias) se mettent néanmoins d’accord pour rédiger une plaquette de propagande : « Le paysagiste dans la vie moderne ». Il faut faire connaitre la Section aux candidats potentiels.
À la fin de cette année scolaire 1958-59, l’effectif global des élèves paysagistes (stagiaires compris), qui a atteint 17 et celui des auditeurs 11, soit 28 élèves, a plus que doublé en trois ans. Les ingénieurs horticoles (3) sont revenus et la plupart des autres étudiants ont obtenu un bac philo ou sciences expérimentales. La moitié des auditrices sont des femmes, mais les candidats des Beaux-Arts sont rares (1).
Premiers changements
À la rentrée de l’année 1959, Etienne Le Guélinel, qui assistait régulièrement aux conseils d’administration de l’ENH depuis 15 ans comme représentant du préfet, remplace Jean Lenfant. Sur les 12 candidats à la Section, 6 ont été admis en octobre 1959 dont deux ingénieurs horticoles et quatre femmes4.
Dès le conseil du 6 novembre, le nouveau directeur déplore les absences trop nombreuses « qui laissent supposer un travail insuffisant de la part des élèves. On a l’impression que, pour beaucoup, la Section n’est qu’un port d’attache et qu’ils ont d’autres activités en dehors d’elle »5 . Il souhaite supprimer la jeune section des stagiaires. Ce qu’approuve le Conseil …
Après quinze années de fonctionnement, un autre changement dans la Section est annoncé : le remplacement possible de T. Leveau6 par J. Sgard, un des premiers diplômés de la section, néanmoins considéré comme « trop jeune pour cette importante fonction ». Il serait « très bien pour les cours théoriques, mais manque de métier pour les corrections ». Le nom d’Henri Brison7, professeur à l’école du Breuil est avancé, ainsi que celui de D. Collin.
Un an après, lors de la réunion du 2 décembre 1960, il est décidé de faire appel au célèbre architecte, paysagiste et urbaniste Jacques Greber (1882-1962) -en dépit de son âge- pour cinq conférences, et à nouveau pour un cours « étoffé » d’architecture et de composition à T. Leveau qui aurait pourtant aimé laisser la place à de plus jeunes. Les corrections d’ateliers seront confiées à A. Audias (pour la composition), à H. Thébaud (pour les techniques) et à R. Puget (urbanisme). G. Lysensoone (sols sportifs), démissionnaire pour raison de santé, est remplacé par son collaborateur M. Thomas. Lucien Sabourin, professeur à l’école du Breuil, prend en charge à la place de H. Thébaud l’enseignement de l’utilisation des végétaux8.
Parallèlement à ces premiers changements, les effectifs restent stables : 7 candidats admis9 sur 13 en première année (plus 7 auditeurs libres) et 6 élèves (plus une auditrice) en seconde année. Mais J. Pasquier pense que le nombre de candidats qui s’est accru légèrement passera à 20 en 1961, notamment avec des ingénieurs horticoles et agricoles.
La demande de paysagistes par l’État commence à être sensible : un auditeur M. Sisco a été présenté officiellement par le chef du service spécial des autoroutes. R. Puget transmet l’intérêt du ministre de la Reconstruction pour que : «le paysagiste, dans les grands travaux d’aménagement, intervienne déjà au stade de la conception » (p.4). L’Agence de l’arbre récemment créée par ce même ministre de la Reconstruction est un gisement d’emplois pour les paysagistes selon le directeur.
Un autre indice de ce « frémissement » de l’intérêt porté à la Section est donné par l’effectif de première année qui passe à 14 (autant d’élèves réguliers que d’auditeurs français et étrangers). D’autant plus que l’ENH qui va devenir ENSH l’année suivante envisage de créer une spécialisation en troisième année. La première année de la section pourra-t-elle faire office de spécialisation des ingénieurs ?10
Les enseignants changent …
Alors que l’ENH devient ENSH par le décret du 20 juin 196111, la Section recrute à la rentrée 1961-62, sept nouveaux élèves dont trois femmes et un ingénieur horticole12. Elle en certifiera cinq après deux ans d’études (dont M. Viollet)13.
À la fin de cette année scolaire, plusieurs changements sont notables : la disparition de H. Brison et J. Gréber (potentiels enseignants), le départ de M. Cumenge, professeur de droit (qui sera remplacé par P. Rossilion de l’agence foncière et technique de Paris), et celui de R. Enard (remplacé par Jacques Cordeau, professeur de dessin au lycée C. Bernard à Paris).
Se pose, entre autres, le problème des notes éliminatoires notamment en « projet technique », matière qui relève, soutient J. Pasquier, « d’un examen général ». Elles interdisent d’obtenir le diplôme. Le conseil demande à ce que le changement de notation de cette matière soit porté à la connaissance des élèves. Il accepte également que des jeunes paysagistes14 viennent en 2e année « aider les élèves dans l’étude et la réalisation de leurs travaux » (proposition de Daniel Collin15 et Jean-Pierre Bernard). Une concurrence semble cependant se dessiner entre ces nouveaux enseignements et le temps consacré aux maquettes (H. Thébaud).
L’augmentation des admis en octobre 1962 semble possible avec 18 candidats annoncés dont 4 ingénieurs horticoles. Mais la sélection ne confirme pas cette amélioration hypothétique. Six sont admis en première année dont un ingénieur horticole et 4 femmes16.
Au bout d’un an la situation de l’enseignement ne semble pas meilleure. À la rentrée de l’année scolaire 1964-1965, 9 élèves sont pourtant admis17.
H. Thébaud va être amené à démissionner pour raison de santé. Plusieurs élèves de première année posent des problèmes de résultats insuffisants (surtout en dessin) ou de discipline (fraude). Néanmoins sept élèves de deuxième année sur huit classés sont proposés au certificat d’études et l’expérience d’accompagnement des élèves de deuxième année par de jeunes praticiens semble fructueuse et à pérenniser18.
À la fin de l’année scolaire 1963-64, le conseil des enseignants a été significativement renouvelé. MM. Saint-Maurice, Sgard, Sabourin, Thomas, Cordeau sont nouveaux. Les piliers de la section A. Audias et T. Leveau, à l’exception de J. Hugueney, sont toujours en activité mais absents du conseil de fin d’année. Les étudiants de 1ére année sont devenus « assidus » quoique de « valeur moyenne », mais ceux de deuxième année « manquent tous de formation esthétique, et d’aptitude à la maquette-esquisse, » (J. Sgard), et « de formation technique » (A. Audias par la voix de J. Pasquier). L’obligation de l’assiduité à l’atelier est encore assouplie avec la réserve d’une présence des élèves quand l’enseignant est présent … « même inopinément… ». (p. 3).
La renaissance
La rentrée d’octobre 1965 marque une transition importante. De nouveaux noms apparaissent (comme invités) dans le conseil des enseignants dès juillet 1965 (B. Lassus, P. Harvois, P. Lemattre, acteurs impliqués dans la réforme de l’enseignement de la Section (voir chapitre 3), réforme qui n’est pas ou peu évoquée dans les débats des conseils d’enseignants. Comme s’ils ignoraient qu’un projet d’institut du paysage et des jardins était en gestation depuis au moins un an…
La sélection du concours a retenu 11 candidats sur 23 inscrits, chiffres jamais observés depuis 194619.
La pédagogie (et la propagande devenue publicité) évolue : possibilité d’une présentation collective des travaux d’élèves en première année, hors de l’école à Versailles (J.-C. Saint Maurice), attribution souhaitée de médailles comme à l’école des Beaux-Arts (T. Leveau), intervention dans les jurys de personne extérieures (J. Hugueney), variation des coefficients en fonction du stade du projet (de 1 pour l’esquisse à 10 pour le projet complet), candidature (exceptionnelle) d’un élève ingénieur de l’Institut national agronomique de Paris …
À la rentrée 1966, deux sélections sont organisées (comme les années précédentes).
La première s’adresse aux candidats à la classe préparatoire (les auditeurs). Il comporte une journée d’épreuves de dessin d’imitation et de composition, et deux journées d’ « interrogations orales » (aujourd’hui on parlerait d’« entretiens avec un jury »).
La seconde concerne 22 candidats à la Section, tous bacheliers ou équivalents, qui sont classés. Les dix premiers sont retenus, dont huit femmes20.
S’ajoutent désormais à l’admission sur concours à la Section, quatre élèves ingénieurs horticoles (recrutés initialement à Bac + un à deux ans) pouvant désormais entrer sans concours en 3e année de spécialisation paysage, comme auditeur. Cette formation est confondue avec la 1ére année de la Section. Il en est de même pour un ingénieur élève de l’INA de Paris Philippe Treyve21. La Section en première année comporte désormais 14 élèves après une sélection portant au départ sur 47 candidats22.
Le concours commençant à jouer son véritable rôle de sélection des élèves recherchés, le conseil, notamment R. Puget, J.-P. Bernard et J.-C. Saint-Maurice, insiste à nouveau sur « l’intérêt d’avoir un plus grand nombre de candidats », d’intensifier la publicité et d’augmenter les moyens et les contenus de l’enseignement. En fait personne ne sait combien de paysagistes il faudrait former à moyen terme, ni quelle politique pédagogique nouvelle adopter. Mais chacun en a une idée.
Pour améliorer les contenus de l’enseignement, J. Sgard propose les cours d’écologie végétale de J. Montégut (ENSH) « discipline utile aux paysagistes », L. Sabourin des carnets de visites et des cours de sylviculture, R. Puget des carnets de croquis notés, J. Hugueney des échanges avec des professeurs étrangers, et B. Lassus des exercices d’expression orale et écrite et des conférences de sociologie des métiers. Tous conviennent avec A. Audias qu’au bout de vingt ans d’enseignement, « il y a lieu de le modifier pour tenir compte des changements survenus depuis cette époque dans la profession de paysagiste, …et notamment de boucher des trous en prévoyant des enseignements dont la nécessité ne se faisait pas sentir en 1946 » (p. 5).
Dès le conseil suivant de juin 196723, de nouveaux enseignants apparaissent : Jacques Montégut, ingénieur agricole (Grignon), maître de conférences en physiologie et écologie végétale à l’ENSH, et Gilbert Samel, jeune paysagiste DPLG, recruté pour coordonner les ateliers de première année. Le problème du niveau nécessaire pour recevoir le diplôme de paysagiste DPLG est à nouveau abordé car la faiblesse majeure est identifiée surtout en « composition ». Alors que les ingénieurs sont mieux notés, car ils savent mieux s’exprimer, ce qui, précise B. Lassus, est renforcé par le dessin de communication, alors que G. Samel, pense que cet avantage peut s’inverser en deuxième année au profit des plus créatifs. L’organisation plus rationnelle de la préparation au concours est devenue désormais, selon J. Pasquier, un enjeu essentiel pour élever le niveau des élèves. On pourrait également ajouter une année de plus, comme le propose au même moment la commission de réforme de la Section.
Le décollage
La rentrée de l’année scolaire 1967-68 marque une nouvelle étape du développement de la Section24. D’abord 4 enseignants titulaires de l’ENSH entrent dans le conseil de la Section, Pierre Bordes et Jean-Marie Lemoyne de Forge (topographie et génie hydraulique), Maryvonne Gallien (Protection des végétaux), Alfred Anstett (sciences des sols) auquel s’ajoute un ingénieur en chef du Génie rural et des eaux et forêts M. Valette. Ensuite la sélection du concours s’est accrue avec 48 candidats. 10 postes ont été proposés au recrutement externe et 5 aux ingénieurs de l’ENSH. En fait 13 seront recrutés dans le premier cas, ce qui porte l’effectif à 19 élèves en première année25 et 13 en seconde.
Enfin, l’enseignement préparatoire au concours est totalement réorganisé (il était resté « à la carte ») au cours des années suivantes. C’est donc en mobilisant A. Anstett (sciences du sol et fertilisation), J. Montégut (connaissance de la végétation et écologie), J.-M Lemoyne de Forges (hydrologie et hydraulique théorique), M. Gallien (Nuisances et pathologies), R. Puget et P. Roulet (matériaux de l’art des jardins), et M. Valette (sciences forestières), soit une dizaine de disciplines nouvelles en formation préparatoire et cinq au cours de la formation que les domaines scientifiques entrent en force dans les programmes d’enseignement.
Une grande partie des enseignants de l’ENSH et de la Section en 1967 (Fig. 1, 2, 3) sera reconduite, huit ans après, dans leurs fonctions au moment de la création de l’ENSP en 1975.
Fig. 1 : Les enseignants de la préparation au concours de la Section (1967-68)
Fig. 2 : Les enseignants de la première année de la Section (1967-68)
Fig 3 : Les enseignants de la seconde année de la Section (1967-68)
Conclusion
En vingt ans, le nombre d’enseignants et le temps d’enseignement ont doublé, et le nombre d’élèves a triplé, sans modifier sensiblement les disciplines enseignées et la nature de la pédagogie de cours et d’applications.
Les deux recrutements, d’ingénieurs et de non ingénieurs, se sont développés en parallèle jusqu’au dernier concours en 1972. Les formations ne vont plus viser, comme au début de la Section, les emplois publics des ingénieurs de ville et le marché privé de l’architecture des jardins, mais explicitement les nouveaux métiers de la conception du paysage et de l’espace public dans le cadre de l’aménagement des territoires urbains et ruraux.
Cette nouvelle orientation est liée aux changements de génération des enseignants et à l’émergence de nouveaux marchés porté par les politiques publiques (logements, routes et autoroutes, tourisme littoral et montagnard …). J. Sgard, autant urbaniste que paysagiste, défend avec l’architecte urbaniste R. Puget la politique renouvelée des plans de paysage (en fait d’ « urbanisme paysagiste » avant la lettre26), alors que les plus jeunes comme J.-C. Saint-Maurice et P. Roulet, héritiers de A. Audias, A. Riousse et T. Leveau, s’attachent à la composition des espaces verts des ensembles urbains. De son côté le plasticien B. Lassus, appelé par J. Sgard, montre l’intérêt des recherches innovantes sur les approches visuelles des paysages. Cette renaissance de l’enseignement ne peut être dissociée du projet d’institut du paysage (1970-72) avec lequel se confondent les dernières années tumultueuses de la Section (chapitre 3).
Cette évolution a plusieurs conséquences. La durée des études après le bac -en 1947 d’un an à la Section et de quatre ans pour les ingénieurs – s’accroit : un à deux ans de préparation dans les lycées ou d’un an comme auditeur à l’ENSH, 3 ans à l’école pour les ingénieurs, deux ans pour les élèves de la Section, et 2 à 6 années (voir plus) avant le concours en loge, soit au moins six années d’études scolaires. Durée qui sera maintenue à l’ENSP jusqu’à la réforme des études supérieures à 5 ans après le bac, de 2015.
L’accès à la Section devient de moins en moins unitaire comme dans les classes préparatoires, scientifiques ou littéraires des lycées. La Section cherche à recruter des profils différents, à la fois des ingénieurs biotechniciens (horticoles et agronomes), des élèves des écoles des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs, et toutes les personnes ayant un potentiel créatif et imaginatif s’exprimant par le dessin et la maquette. L’arrivée des enseignants scientifiques de l’ENH en 1968, puis leur reconduction en 1975 dans la jeune ENSP, va bouleverser, à la faveur du contexte réformiste de l’après 1968, cette singularité patiemment construite en 20 ans.
Pierre Donadieu
Mai 2018
Bibliographie : Voir celle des autres chapitres
Notes
1 Projet de réorganisation de la Section du paysage et de l’art des jardins , 23 janvier 1956, 3 p., PV du Conseil des professeurs.
2 11 élèves, entrés en 1958, ont, selon l’annuaire AIHP de 2011, obtenu le titre de paysagiste DPLG : 6 IH dont Allain Provost, Pierre Carcenac de Torre et Jelal Abdelkefi de nationalité tunisienne et 5 non IH (dont A. Vergely et A. Szumanska). Deux à trois ans pouvaient s’écouler entre la fin des études d’ingénieurs et l’entrée dans la Section.
3 PV du 7 juillet 1958
4 Deux (ou trois) élèves obtiendront le titre de paysagiste DPLG, annuaire AIHP, 2011.
5 P. 2
6 T. Leveau était architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, urbaniste en chef honoraire et paysagiste DPLG (en-tête de lettre du 29 juin 1964).
7 IH37, dplg, ingénieur divisionnaire de la ville de Paris. Il disparaitra accidentellement en 1962 .
8 PV du 2 décembre 1960. L. Sabourin (1904-1987), autodidacte, était moniteur chef à l’école du Breuil en 1931. Il dirigea le Fleuriste municipal d’Auteuil en 1959 et devint le trésorier de la SNHF. D. Lejeune (https://www.hortiquid.org/questions/lucien-sabourin/
9 Dont un ingénieur horticole. Trois obtiendront le titre de DPLG dont Michel Viollet, annuaire AIHP, 2011.
10 PV du 29 juin 1961, p. 4.
11 Dans le décret du 20 juin 1961, il est précisé à l’article 15 que L’ENH qui devient ENSH « comporte une section spéciale du paysage et de l’art des jardins, destinée à former des paysagistes DPLG ». Ce diplôme-titre reconnait le même titre -DPLG- que les architectes et les géomètres. Ce qui ouvrait aux paysagistes une meilleure visibilité professionnelle.
12 Trois des nouveaux recrutés obtiendront le titre de DPLG, dont Caroline Mollie et Pierre Carcenac de Torne (IH 58).
13 PV du 2 juillet 1962, p. 3
14 Cette décision concernait J.-B. Perrin (plans d’espace verts et urbanisme), P. Roulet (espaces verts et habitats collectifs), J.-C. Saint-Maurice (jardins d’usines) et J. Sgard (plan régional de paysage). Lettre de D. Collin à E. Le Guélinel du 1er aout 1962.
15 D. Collin était président de l’association amicale des anciens élèves de la Section Paysage.
16 Aucun (e) n’obtiendra le titre de paysagiste DPLG.
17 Dont aucun ingénieur et 5 femmes, et parmi d’autres Pierre Dauvergne et Pierre Pillet. Sept obtiendront le titre de paysagiste DPLG.
18 PV du 2 juillet 1963.
19 PV du 17 novembre 1965. Dont 6 femmes. Parmi eux, six sur 11 obtiendront le titre de paysagiste DPLG, notamment Paul Clerc et Marguerite Mercier.
20 Parmi eux, six obtiendront le titre de paysagiste DPLG, dont A. Levavasseur, J.-P. Pinson, Hélène Huber et Claude Faucheur. L’effectif maximum a été fixé à 11 (PV du CE du 1er juillet 1966), mais aucun texte ne le limite.
21 Il est le fils de Jean-François Treyve, paysagiste DPLG (SP 52), et jouera un rôle actif dans le premier projet d’institut du paysage et la mise en place du CNERP (chapitre 1).
22 PV du 16 novembre 1966.
23 PV du 30 juin 1967, 6 p.
24 PV du 6 décembre 1967, 8 p.
25 Parmi eux 7 femmes. Sur les 14 élèves non ingénieurs, 7 obtiendront le titre de paysagiste DPLG.
26 Le mot vient des Etats-Unis (landscape Urbanism) à la fin des années 1990 avec les travaux de l’architecte Charles Waldheim.